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Critiques de Alexandra Christo (213)
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Le royaume assassiné

Si comme moi, vous n'avez jamais lu La Petite sirène, et que que vous ne connaissez que la version Disney, le fait que le royaume assassiné en soit " une réinterprétation très sombre " - dixit l'éditeur - , vous fera une belle jambe...

Sombre : oui, et vous pourrez ajouter mystérieuse, aventureuse et parfois cruelle cette petite sirène.

D'ailleurs , elle n'a rien de "petite", elle est puissante, c'est la sirène la plus dangereuse de l'océan. Son occupation favorite, prendre le coeur des princes qui voguent sur les océans. On est dans un monde imaginaire et les princes sont parfois des pirates. Quand elle aura pris son dix-huitième coeur ( coeur qu'elle doit arracher littéralement avec ses crocs et ses griffes, du poitrail princier, avec beaucoup de sauvagerie - nous ne sommes pas dans les contes pour enfants, les sirènes sont des monstres marins), notre "petite" sirène, pourra prendre la place de sa mère, la Reine de la mer, une créature puissante et sans pitié.

Mais un jour, c'est le "coeur" de trop ! Lira a commis une un crime de lése-majésté, et la reine a peur de perdre son trône . Elle condamne Lira au statut humain, la pire punition pour une sirène.

Recueillie ( ou devrais-je dire, pêchée ) par un pirate, le Prince Elian ( celui-là même qu'elle doit tuer ), Lira va peu à peu faire connaissance des humains, ces créatures bizarres qu'elle avait appris à détester. Pour pouvoir rester sur le bateau, elle lui promet de l'aider à éradiquer toutes les sirènes. Il ne sait pas ce qu'elle est , ni qui elle est. Obligée de mentir pour survivre , Lira se rebellera-t-elle ?



C'est un vrai roman d'aventure, avec combats, pirates, amourette, amis . On est dans un monde imaginaire auquel on croit sans problème tant il ressort de ces pages, beaucoup de magie et d'action. Les quelques lithographies qui ponctuent et illustrent les pages, apportent surprise et imprégnation supplémentaire...

Le monde de la mer est parfaitement décrit, et si j'ai un bémol à apporter , il sera tout petit. J'ai trouvé que pour une sirène à qui il poussait des pieds et tout ce qui va avec, l'auteur s'en sortait bien. Lira n'a plus d'équilibre, plus autant de puissance, elle a beaucoup de répartie, doit toujours mentir , mais essaie à chaque fois de se rapprocher au plus prés de la vérité, et tant pis pour le Prince-pirate, s'il ne voit rien, ne comprend rien...

Il y a juste un petit truc qui m'a chiffonée c'est qu'elle ne soit pas plus étonnée que ça, de la façon dont vivent les humains sur le bateau, lorsqu'elle arrive dans des ports... Elle est un peu trop à l'aise. En tant qu'auteur, il me semble que j'aurais plus joué sur cette corde-là, que je l'aurais davantage exploitée... Mais le roman aurait peut- être été plus (et trop) long ...

Et pour le combat final avec la Reine des mers, j'ai trouvé qu'elle avait trop de pouvoirs... Des tentacules , un peu de magie, et une facilité à se battre sur la terre ferme: il faut savoir si c'est une sirène ou pas ? alors qu'il aurait été si plausible de situer ce combat en pleine mer, bateau contre monstres marins.

Mais , ce ne sont que de petits détails, qui ne nuisent pas au plaisir de lecture, la preuve en est que pour finir ce roman, j'ai veillé très très tard, prise par le suspens, et l'imagination sans limite, d'Alexandra Christo.

Une heure indécente et pas humaine pour une pauvre petite créature terrestre...

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Le royaume assassiné

Une revisite plutôt sympa de la Petite Sirène dans un univers un peu plus sombre.



Lira, qu'on surnomme également la Dévoreuse de Princes est une redoutable sirène. Cependant, après avoir tué l'une des leurs, sa mère la Reine des Mers décide de tester sa loyauté. Lira devra rapporter le cœur du Prince Elian, le fameux chasseur de sirène, ou alors elle restera humaine pour toujours.



J'ai plutôt bien apprécié ma lecture. J'ai trouvé que la réécriture était bien maîtrisée. On retrouve les principaux éléments de la Petite Sirène qu'on a mis dans un univers plus sombre.

En parlant d'univers, je l'ai trouvé très sympathique. Il est bien construit et plutôt original.



J'ai cependant trouvé dommage que certaines scènes soient très longues tandis que d'autres, auraient au contraire mérité un peu plus de détails. Le rythme n'était pas très régulier à mon goût. On avait cette impression de quelque chose de pas aboutit et je pense que c'est dû à la traduction du livre.



J'ai bien aimé le personnage de Lira. Elle a une bonne répartie et ne se laisse pas faire. C'est un personnage qui évolue très bien tout au long de l'histoire. Grâce à Elian et ses amis elle va découvrir que ses préjugés sur les humains n'étaient finalement pas la vérité. On la découvre un peu plus humaine à chaque chapitre, elle qui les a tant détesté.



Pour résumé, c'est un livre avec un bon potentiel. J'ai plutôt bien apprécié ma lecture, malgré le petit point négatif.
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Le royaume assassiné

Une réécriture la petite sirène version sombre, bien sombre...parce qu''ici les sirène ont des crocs et un appétit féroce pour les cœurs humains. Lira, la fille de la reine des mers, adore particulières les cœurs de prince. Son grand trophée serait Eldan, un prince mais aussi un pirate chasseur de sirène....

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce monde pendant toute la première partie du roman. J'avais du mal à imaginer les créatures, notamment les femmes-poisson et hommes-poisson. Mais finalement une fois que Lira et Eldan se croisent, ça devient intéressant et j'ai eu du mal à lâcher ma lecture, surtout à la fin. Il n'y a pas de grosses surprises mais c'était une bonne lecture.

Challenge Mauvais genres 2021

Challenge auteures SFFF

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Le royaume assassiné

Je n'arrêtais pas de voir passer ce livre et sa couverture que je trouve très belle. Il de faut pas sous-estimer l'impact marketing d'une couverture réussie. Attirée par le bel objet, j'ai donc ouvert ce livre pour découvrir une nouvelle version de La Petite Sirène.

On est loin de la vision chantante et romantique de Walt Disney et plus proche de la version d'origine, plus noire. Ici, le prince est un tueur de sirène, un chasseur qui traque ses proies sans pitié. Et la sirène est une tueuse de prince sanguinaire et sans émotion.

J'ai beaucoup aimé cette reprise avec une plume moderne, aérée, fluide et centrée sur les personnages. Lira, la sirène, est torturée entre deux univers, deux visions de ce que doit être son royaume. Elle grandit avec des valeurs cruelles, pensant que c'est nécessaire pour être la digne héritière de la Reine des Mers. Le Prince a lui aussi son propre dilemme entre l'envie de naviguer et le devoir d'être une héritier.

Il y a juste un détail qui m'a perturbée : Lira dit qu'elle chasse un cœur par an, qu'elle va chercher le premier à 12 an, ce qui me paraît logique par rapport à l'histoire, mais qu'à 17 ans, elle va chercher son dix-septième cœur. Il ne s'agit que d'un détail qui n'impacte pas du tout l'intrigue dans sa globalité, mais la question m'a tout de même un peu troublée. A moins que ce soit moi qui ai loupé une explication.

C'est donc une très bonne lecture dans l'ensemble qui m'a fait replonger dans la véritable histoire de La Petite Sirène.
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Le royaume assassiné

Je voulais lire ce roman depuis tellement longtemps. Et je l'ai attendu autant de temps pour qu'il revienne du fonds départemental.

Une réécriture sombre de La petite sirène. Que de belles promesses ! Des pirates, des sirènes dangereuses, une quête pour la paix. Des royaumes et la vie sur un bateau. De la magie et de l'aventure dans un monde hors du temps. Le récit est très bien écrit. Les idées très intéressantes et accrocheuses.

Mais je n'ai pas été séduite par les personnages. Ni Lira ni Elian n'a trouvé grâce à mes yeux. Aucune empathie avec l'un d'eux. Peut-être un peu avec certains membres de l'équipage des pirates. Pour moi leur développement n'a pas été assez travaillé pour les rendre aimables. C'est bien dommage. Je suis déçue.
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Le royaume assassiné

J𠆚vais peur de ne pas accrocher, étant donné que la fantasy ne me dit trop rien en temps normal, mais j𠆚i été agréablement surprise !



Je suis entrée très rapidement dans le récit (au bout de quelques pages j’étais déjà accro au roman, alors qu𠆞n général je me fais une opinion sur un livre après des dizaines de pages, parfois des centaines quand je mets vraiment longtemps à accrocher).



J𠆚i souvent du mal avec les descriptions dans les romans, qui m𠆞nnuient quand elles durent 6 pages (moi, connaître la taille-forme-couleur d’un objet ça me suffit, j𠆚i pas besoin de plus), mais j𠆚i trouvé que dans cette lecture elles étaient assez précises pour pouvoir imaginer les lieux et les personnages, sans pour autant durer des plombes.



La lecture est addictive, et quand on termine un chapitre on veut commencer le suivant.



D𠆚illeurs, concernant les chapitres, ils ne sont pas trop longs et alternent entre le point de vue d𠆞lian et celui de Lira (et vous savez que j�ore les récits à la première personne).



On trouve des illustrations tout au long du roman, c𠆞st un plaisir pour les yeux. De plus, la version collector du livre est magnifique (un beau roman relié, une couverture sublime, les illustrations à l’intérieur, que demander de plus ?).



Parlons des personnages : j𠆚i adoré les personnages principaux (Lira et Elian), mais je me suis également beaucoup attachée aux personnages secondaires, qui ne sont pas placés à l𠆚rrière-plan juste pour décorer, mais qui ont une vraie utilité pour l𠆚vancée de l’histoire. Tous les personnages ont un caractère qui leur est propre, et celui des personnages secondaires est aussi intéressant que celui des personnages principaux.



J𠆚i adoré suivre l’évolution de la relation entre le prince et la sirène (aka Elian et Lira), deux personnages ayant un fort caractère qui doivent collaborer et se faire confiance pour mener à bien leurs projets (et leur navire aussi, parce que dans Titanic par exemple le bateau n𠆚 pas été très bien mené et vous savez ce qui lui est arrivé, mais rassurez-vous : ici, pas d�ident de bateau).



Après cette lecture et celle de La Neuvième Maison, j𠆚i envie de continuer sur ma lancée et lire plus de fantasy et de fantastique. Et si les livres sont aussi beaux que ceux publiés chez De Saxus, c𠆞st encore mieux !
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Le royaume assassiné

Je n'ai rien trouvé de positif dans ce roman. Si j'ai mis une étoile, c'est parce que ce livre ne demande aucun effort intellectuel, et donc même si notre cerveau est cramé, on peut le lire quand même. Ca tombe bien, c'était mon cas quand je l'ai lu. Donc contrat rempli, on va dire.



Trêve de plaisanterie, pourquoi une telle note ? Car plusieurs points ne vont pas.



Sur la "réinterprétation très sombre" du conte de la petite sirène. Pour moi, ce n'est pas de la réinterprétation, car il n'y a aucun aspect du conte originel qui est réfléchi, remis en lumière, traité avec un point de vue différent. Disons plutôt que ce roman pioche des motifs du conte (la sirène humanisé, le prince, la reine des mers, et c'est tout), et en fait un roman à part entière. Ce n'est pas un problème, mais ce n'est pas de la réinterprétation.



Sur le côté "très sombre" : alors là, je ne comprends pas. Le seul côté sombre réside dans la reine des mers, qui est plutôt risible par son côté méchante très stéréotypé. Il n'y a aucune dimension dans le texte qui peut être vue comme "sombre". En plus, je me suis esclaffée la plupart du temps, donc je trouve ça plutôt lumineux en fait, d'autant que le récit s'écarte vraiment du côté poignant et un peu triste du conte originel.



Sur l'intrigue, aucune surprise, elle est d'une linéarité sans accroc. Tout est facile, même les situations les plus compliquées; si elles effleurent à peine nos personnages on a de la chance. Il faut dire aussi qu'il n'y a pas beaucoup d'actions, plutôt énormément de dialogues (assez creux, d'ailleurs). L'alternance des points de vue est bien vue, mais beaucoup trop rapide : si les chapitres comportent 10 pages, c'est tout le bout du monde. La rapidité du rythme ne permet pas de creuser les personnages ni d'accompagner leur métamorphose pour rendre celle-ci crédible.

Beaucoup de facilités scénaristiques par ailleurs entament la crédibilité du roman.



Les personnages. Lira est une sale gamine prétentieuse, à qui on collerait bien deux claques. Sa métamorphose est spectaculaire, et ne tient pas la route, d'autant qu'on voit venir la fin à des kilomètres à la ronde. Le prince est un mix entre le futur roi que les mondanités ennuient, et le pirate warrior, arrogant et bellâtre. L'histoire tourne autour de ce binôme engoncé dans un schéma "enemies to lovers" digne des séries TV les plus populaires des années 90 : j'aimais beaucoup ça, hein, mais c'était il y a vingt ans, j'étais ado… on aurait pu espérer un peu d'originalité en dehors de ces classiques fantasmés. Tiens, on parlait de réinterprétation et de réécriture : ce texte aurait pu être l'occasion justement d'épaissir un peu l'aspect "conte". Bon, ici, on est dans un objectif d'amincissement à l'extrême de la trame narrative et des personnages.



Enfin, parce que non, ce n'est pas tout : le texte ressemble à un premier jet. Coquilles, oublis de mots, énormes lourdeurs dans les phrases… j'ignore si le problème vient d'une VO en l'état ou d'une traduction défaillante, mais ce n'est pas un texte correctement relu ni lisible en l'état. On ne peut même pas se rabattre sur la qualité du texte, particulièrement pauvre, sans aucun effet de style, un vocabulaire très limité, des tournures dialoguées très contemporaines…





On pourrait tout à fait estimer, au contraire, que l'intrigue est divertissante (oui, en effet), que c'est plaisant à lire (pourquoi pas), que les personnages évoluent de manière intéressante (ça se défend), estimer que ce texte pour les YA justifie sa nature (je suis plus réservée sur ce point, le public YA n'est pas un public moins exigeant ou moins en attente de lire de la qualité).

Bref, quelqu'un d'autre pourra tout à fait avoir un autre point de vue, un autre ressenti… ce que j'entends parfaitement.



Par contre, ce texte n'est pas écrit dans une langue correcte, et objectivement, c'est un problème. On peut ne pas y attacher d'importance. Mais pour ma part, que ce texte (et je ne parle bien ici que du texte en lui-même) ait pu être édité et publié en l'état me hérisse.
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Le royaume assassiné

Ayant précommandé le roman, j’ai eu la chance de le recevoir dans sa superbe version collector reliée. Mais même ceux qui possèdent le format broché pourront admirer les petits ajouts visuels agrémentant le livre, notamment en début de chaque chapitre. Un petit plus qui vient parfaire une expérience de lecture que j’ai trouvée divertissante à souhait et très prenante.



Dès le début du roman, on comprend que cette réécriture de La petite sirène s’éloigne des canons Disney, ce qui m’a évidemment beaucoup plu. Rappelons que les contes à la base sont bien souvent loin d’être des histoires avec des cœurs et de jolies paillettes… Ici, l’autrice nous présente deux ennemis naturels : l’héritière de la Reine des Mers, surnommée la Dévoreuse de Princes, et le Prince Elian. La première a comme spécialité d’arracher le cœur des princes, au lieu et place du premier matelot ou quidam qui passe. Et le second passe sa vie en mer en bon prince pirate qui s’est donné comme mission de débarrasser le monde des sirènes à bord de son navire.



Ces deux héritiers n’auraient jamais dû se rencontrer, ou alors brièvement avec comme issue la mort rapide de l’un d’entre eux, mais c’était sans compter sur le machiavélisme et la perfidie de la Reine des Mers. Ainsi, après l’avoir transformée en humaine, elle ordonne à Lira de lui rapporter le cœur du Prince Elian si elle veut espérer retrouver sa forme de sirène en même temps que sa place à la Cour. Une mission qui n’aurait peut-être pas posé problème à Lira, la sirène sanguinaire, mais qui s’avère bien plus compliquée pour Lira, l’humaine. Dans son malheur, elle aura néanmoins la chance d’être sauvée par le Prince qui ignore tout de son identité, et de nouer avec lui une alliance afin de trouver et libérer un cristal magique qui pourrait changer sa vie et celle du monde à jamais… Les deux alliés de fortune, en compagnie de l’équipage du Saad, vont affronter des tempêtes et surmonter des dangers, parfois tout aussi pernicieux que la Reine des Mers.



J’ai adoré le personnage de la Reine des Mers, une version bien plus cruelle et sanguinaire qu’Ursula dans le dessin animé Disney. Froide, méchante et calculatrice, seuls le sang, le pouvoir et la domination semblent l’intéresser. Cela explique la manière dont elle tente d’éloigner sa fille du trône en la condamnant sous un prétexte fallacieux. Notre Reine n’est, en effet, pas vraiment prête à abdiquer et encore moins au profit d’une fille dont elle abhorre l’étincelle d’humanité qui perdure en elle, malgré toutes les atrocités qu’elle lui a fait subir. La Reine des Mers est, pour moi, la seule et véritable méchante de l’histoire, car si le résumé nous laisse penser que les deux antagonistes sont, chacun à leur manière, des tueurs implacables, l’image ne tient guère longtemps.



J’ai d’ailleurs été un petit peu frustrée : j’aurais aimé que Lira et Elian soient plus sombres et ténébreux. J’ai, néanmoins, apprécié que l’autrice ne tombe pas dans le manichéisme et opte pour des personnages nuancés. En effet, si Lira et Elian commettent des atrocités et des meurtres de sang-froid, c’est bien plus en raison des circonstances que de leur nature profonde. Une réalité qui nous frappe de plein fouet à mesure que l’on apprend à connaître Lira et qu’on la voit évoluer au contact des pirates du navire. Pour la première fois de sa vie, elle est confrontée à l’humanité dans ce qu’elle a de plus beau : l’affection, l’amitié, l’amour, la loyauté méritée et non imposée par le sang et la terreur… Des choses dont elle a toujours été privée et qui ne la laissent pas aussi indifférente que cela.



Et si finalement, toute cette haine des humains que sa mère instille dans le cœur de chaque sirène dès son plus jeune âge, n’était qu’un prétexte pour les soumettre et assouvir sa soif de pouvoir ? Et si le vrai ennemi de ses sœurs n’était pas l’Homme, mais leur propre souveraine et le règne de la vengeance et de la terreur qu’elle a instauré ? Des questions, parmi d’autres, qui pousseront Lira à reconsidérer toutes ses certitudes, d’autant que sa petite étincelle d’humanité, qu’elle réservait à sa cousine, semble grandir et l’ouvrir à de nouveaux sentiments. J’ai apprécié l’évolution de Lira et la manière dont elle réalise qu’elle peut se libérer du carcan de haine dans lequel sa mère l’a enfermée !



Aventurier et épris de liberté, Elian nous apparaît, quant à lui, comme un jeune homme attachant et parfois un peu trop impulsif, mais au sens du sacrifice certain. Cela explique, en partie, la dévotion de son équipage prêt à aller jusqu’en enfer pour lui ! Si vous aimez les histoires de pirates, vous devriez apprécier cette ambiance de franche camaraderie et de loyauté à bord du navire. J’ai toutefois regretté que les personnages secondaires ne soient pas plus développés, notamment Madrid, une jeune femme au passé compliqué. Alors qu’il y aurait eu matière à étoffer les liens entre Madrid, Kye, Torik et Elian, l’autrice a préféré centrer son intrigue sur Elian et Lira dont elle alterne les points de vue..



Reconnaissons d’ailleurs qu’elle a réalisé un très bon travail sur leur psychologie : on découvre au fil des pages leurs craintes, leurs doutes, leurs espoirs, les rêves qu’ils n’osent qu’ébaucher à demi-mot, le poids écrasant des responsabilités que leur statut d’héritier fait peser sur leurs épaules… Je me suis beaucoup attachée à ces deux personnages qui se ressemblent bien plus qu’ils ne le pensent. En outre, quel plaisir de suivre leurs échanges pleins de verve, de mordant et de piquant. Ils se jaugent, se titillent en permanence et se provoquent jusqu’à développer une complicité, voire des sentiments plus profonds que ni l’un ni l’autre n’avait espérés ou même recherchés. Les choses se font assez naturellement entre eux comme s’ils formaient les deux facettes d’une même pièce…



Néanmoins, le poids des secrets, des mensonges, des faux-semblants et de la trahison se fait de plus en plus pesant à mesure que l’on avance dans la lecture. Il en résulte une tension qui monte crescendo avec cette impression qu’un orage puissant et potentiellement mortel risque à tout moment d’éclater. À cet égard, j’ai adoré le sens de la mise en scène de l’autrice qui semble posséder un talent certain pour ménager les entrées de ses personnages et décrire avec force et précision les scènes de combat. Certaines sont particulièrement sanguinolentes, nous rappelant, si besoin en est, que la Reine des Mers n’est guère du genre à accepter les velléités d’indépendance et encore moins la morsure de l’échec !



Au-delà des personnages, de la vie à bord du bateau pirate et des escales dans différents pays, le charme du roman réside dans ce monde de la mer imaginé par l’autrice. Un monde froid, dur et cruel dénué d’une once d’humanité, de bienveillance et de respect pour la vie. J‘ai adoré naviguer dans ces eaux troubles où se côtoient des espèces différentes, mais bien souvent mortelles : femmes-poissons rêvant de devenir humaine, hommes-poissons n’aspirant qu’à la guerre, sirènes calculatrices condamnées à voler chaque année le cœur d’un homme pour marquer leur anniversaire… Le monde de la mer est régi par des règles impitoyables et bestiales que l’on découvre avec une horreur teintée de fascination.



Quant à la fin, je l’ai trouvée quelque peu précipitée, bien que cohérente avec l’envie de Lira d’en finir avec tout ça et de se libérer de l’influence de sa mère. J’aurais aimé que la confrontation finale dure un peu plus longtemps et permette aux parties engagées de montrer toute l’étendue de leur force de frappe et, peut-être, de la difficulté de s’affranchir du joug de la dictature. Je salue toutefois l’ingéniosité avec laquelle l’autrice a réussi à conclure son roman sans renier les aspirations et la nature profonde de ses protagonistes !



En conclusion, renouant avec l’image meurtrière des sirènes, Alexandra Christo nous propose un roman sombre dans lequel voler le cœur d’un prince doit se comprendre au sens littéral du terme. Mais loin de se cantonner à une opposition binaire entre les gentils et les méchants, elle développe un univers riche et cohérent qui fait voler en éclats les frontières entre le bien et le mal, et nous rappelle que dans une guerre, le sang coule des deux côtés. Réécriture de conte, roman de piraterie, de fantasy, d’action, d’aventure et de loyauté, Le Royaume assassiné offre une expérience de lecture complète, immersive et palpitante qui devrait vous tenir en haleine jusqu’à la dernière page !
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Le royaume assassiné

Pas de surprise pour vous, tout le monde sait que ce roman reprend l'histoire de la petite sirène. C'est aussi une version "plus sombre" que l'original, tout en restant un récit jeunesse.



Lira est la sirène étant la plus dangereuse de l'océan. Ses proies ? Le cœur des princes (l'autrice, par son écriture permet une magnifique et glaçante image des dépeçages.). Un jour, elle va agir contre les lois. La reine des mers va la rendre humaine en lui laissant un temps imparti pour lui apporter un cœur précis, sinon elle ne reverra jamais l'océan en tant que sirène.



Lira est un personnage que j'ai bien apprécié. Pas pour sa gentillesse, c'est plutôt son côté cruel et par moment humain qui est intéressant. C'est une sirène qui doit montrer sa puissance pour avoir le droit de monter sur le trône. Mais pourquoi n'est-elle pas surprise du quotidien des Hommes ? On dirait qu'elle a toujours été humaine. Oh par contre, elle ne sait jamais ce qu'elle veut, c'est un peu lourd 😆



Le prince qui va être sa proie, considère mieux l'océan que ses propres terres. C'est un chasseur de sirène. Ironiquement, c'est lui qui va sauver Lira de la noyade. Va-t-il connaître ses origines ? Lira finira par lui dire qu'elle va l'aider à détruire les sirènes, mais surtout la mère. Peut-on toutefois faire confiance à une sirène ?



J'ai pas mal aimé l'équipage du saad et j'aurai apprécié en savoir plus sur eux. Par contre, pourquoi Les deux personnages principaux s'en sortent assez bien à chaque fois ? De plus, je m'attendais à quelque chose de vraiment plus sombre que ça vu l'insistance sur ce fait. Au niveau du récit, j'ai parfois trouvé quelques longueurs. J'aurai par ailleurs apprécié une carte du monde, ça aurait pu compléter le hardback collector.



Cette lecture a été plutôt sympa, mais ce n'est pas un coup de cœur pour autant.
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Le royaume assassiné

Je me réjouissais de découvrir un nouveau roman de cette maison d'édition après avoir lu "La maison au milieu de la mer céruléenne" de T. J. Klune.



Cette fois, je me suis lancée dans une réécriture plus dark du conte de La Petite Sirène.



J'ai trouvé l'intrigue palpitante et j'ai adoré cet univers entre la cité des mers et les royaumes terrestres où chaque famille royale a sa spécificité.



De plus, les personnages (aussi bien les principaux que les secondaires) sont vraiment complets et bien développés. La narration multiple permet également de mieux comprendre nos deux protagonistes. Leur évolution au fil du roman est intéressante. D'un côté avec Lira, une sirène sanguinaire, transformée en ce qu'elle haït le plus, une humaine et qui devra apprendre d'un monde qu'elle ne connaît pas et avec de l'autre, Elian qui refuse sa condition royale et préfère jouer au flibustier chasseur de sirènes en fuyant à travers les mers.



Le dénouement final est captivant et vous promet bien des surprises.



Cependant, j'ai trouvé quelques longueurs dans le récit ainsi qu'un manque de détails sur certains éléments.



Si vous aimez les réécritures de contes avec un côté plus sombre et que vous êtes plutôt one-shot que saga, je vous recommande ce roman.



Il m'aura tout de même fallu un certain temps pour lire les 500 pages de ce livre. J'ai trouvé les chapitres plutôt longs et le style d'écriture assez petit et serré, ce qui a ralenti ma vitesse de lecture.



Pour le prix, vous pouvez vous procurer ce roman pour 18,90 euros ou pour 30,90 francs.



J'ai passé un bon moment de lecture malgré les quelques bémols que j'ai relevés. J'attribue donc la note de 7 sur 10 à cette lecture.
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Le royaume assassiné

J’ai entrepris de lire ce livre après plus d’une semaine sans lecture : il était donc tout destiné à me plaire !



Dans ce roman-ci, l’autrice revisite La Petite Sirène de manière bien plus sanglante : dedans les sirènes arrache le cœur des marins qu’elles capturent, les conservant comme trophées !

Lira, fille de la reine des Mers, est la sirène la plus redoutée. Cependant en tuant l’une d’entre elles, elle attire à elle la rage de sa mère. Cette dernière décide donc de la mettre à l’épreuve : Lira doit arracher le cœur du prince Elian, le tueur de sirènes, avant le solstice d’hiver et tout ça sous la forme… d’une humaine !





Alexandra Christo brille avec ce roman de part sa capacité à s’approprier l’histoire de La Petite Sirène ! J’ai beaucoup aimé découvrir et chercher tous les détails du conte dedans !

De plus, l’autrice y ajoute son univers, créant un monde fantastique (dans les deux sens du terme) où les légendes s’entremêlent avec le présent pour mon plus grand plaisir !





Les personnages m’ont par contre un peu déçue. En effet j’ai trouvé ceux-ci très caricaturés, leurs émotions et réactions étant très faciles à discerner et à deviner. Je n’ai donc pu m’attacher à aucun d’entre eux car les clichés les peuplaient constamment.





Mais ce qui m’a le plus déçu, c’est le fait que l’histoire en elle-même soit un peu trop prévisible et trop clichée. Le dénouement et l’évolution entre les personnages ne m’a pas du tout surpris, ce qui je pense est pourtant essentiel !





Avec un résumé plus qu’aguicheur, je pensais terminer ma lecture avec un coup de cœur… mais ce fut une petite déception !

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Le royaume assassiné

Je ne suis pas coutumière des revisites de contes, tout comme pour les remakes au cinéma. Cette fois, c’est différent, déjà parce que ce livre édité chez De Saxus, ici en édition collector, est absolument magnifique et que je n’ai pas pu résister à sortir de mes lectures habituelles. Je pense que vous serez d’accord avec moi: il faut savoir se faire plaisir et se surprendre.

J’ai rapidement été embarquée par cette sombre revisite, nous sommes loin du conte pour enfants, bien que la petite sirène n’est pas celui que je connais le mieux. Lorsque j’étais enfant, j’écoutais en boucle un 33 tours des contes les plus connus et je passais toujours au suivant lorsque celui-ci se présentait. C’est donc dans un esprit de découverte totale que je me suis attaquée à ce pavé de 590 pages.



J’ai beaucoup aimé la modernité que l’auteure a su insuffler à ce roman, dans les dialogues et les relations. La narration à deux voix est une valeur sûre dans ce type de lecture, elles confronte les points de vue et met en parallèle les sentiments et les émotions. La magie, la monstruosité, la fidélité à son royaume, à son monde, sont les grands axes de cette lecture, s’y ajoute des amitiés inattendues et bien plus encore...
Lien : http://livresque78.com/2021/..
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Le royaume assassiné

Que j'ai mis du temps à lire ce roman! Ce n'est jamais bon signe me concernant. J'ai beau être fatiguée, si un livre m'a happé, je ne mets que quelques jours, dans ces cas-là, pour le terminer... Vous l'aurez compris, « Le royaume assassiné » m'a laissé (très) mitigée. Et j'ai envie de dire : Encore?! J'enchaîne pas mal de lectures plus ou moins décevantes ces derniers temps, à mon grand désarroi.



Et pourtant, qu'est-ce que j'étais emballée au début. ''Une réinterprétation très sombre de « La petite sirène » '' d'après la quatrième de couverture, moi qui ai grandi avec le célèbre dessin animé, je pensais sincèrement aimer. Je ne dois pas avoir la même définition du ''très sombre'' qu'eux. Bon, on va dire car c'est du young-adult...



• Dans ce livre, on alterne deux points de vues à la première personne du singulier : Lira, la tueuse de princes, fille de la cruelle Reine des Mers ; et Elian, le prince héritier du royaume de Midas (où tout est doré...), qui préfère voguer sur l'océan tel un pirate. Autant le dire tout de suite : je n'ai accroché avec aucun des deux. Je ne les ai pas trouvé particulièrement crédibles - ceci est mon ressenti - même si j'ai apprécié leur soif de liberté.



• Pour justifier ma note de 1,5/5 de façon brève et confuse :

- la lenteur du récit m'a lassé, sans parler du manque de fluidité quand je lisais. J'avais l'impression que tout était raide, figé, je ne saurais l'expliquer. Ce fût pour moi une lecture dénuée d'intérêt, plate, sans émotions, et j'en suis tellement navrée...

- Les dialogues ne m'ont pas particulièrement plu et j'avais parfois du mal à les suivre, car ils sont souvent entrecoupés par des descriptions avant que les personnages reprennent leur discussion, j'avais cette impression que ces derniers se mettaient sur pause, le temps qu'on lise, avant de reprendre la parole...^^' ce fût assez déroutant pour moi.

- On en revient aux personnages principaux (de toute façon les secondaires ne sont pas développés) : la lenteur du récit et le fait que Lira et Elian se détestent, font que je n'ai absolument pas compris leur rapprochement ! C'était si soudain à mes yeux. Je ne gâche en rien la surprise car, normalement, nous sommes beaucoup à avoir vu le dessin animé « La petite sirène ». On sait comment cela se termine entre Ariel et le prince Éric (je n'ai jamais lu le conte original). Sauf que là, avec Lira et Elian, je suis dans l'incompréhension totale, j'en viens à me demander si je ne suis pas passée à côté de quelque chose, voire s'il m'a manqué des pages... C'est dommage, car pour le coup, j'avais grandement apprécié que ça ne soit pas ''l'amour fou'' au premier coup d'œil.



• Je me suis dit que je n'allais pas être trop dure avec ce roman, jusqu'à arriver à la fin... Quel goût amer en bouche. Je n'ai pas apprécié et qu'est-ce que ça me rends triste ! Triste, de ne pas avoir su aimer « Le royaume assassiné », moi qui l'avait en jolie format rigide. Triste aussi, d'avoir l'impression de ne poster que des avis négatifs ces derniers temps. J'aurais voulu faire partie de celles/ceux ayant mis 5 étoiles... Bon, au moins, ça me fait un livre de moins dans ma pile à lire et ça, c'est chouette ! (Pour finir sur du positif malgré tout, haha).



• Pour conclure... Il va de soit que je suis complètement passée à côté. Ça se lit quand même, j'aime les histoires de pirates et particulièrement « La petite sirène », mais j'ai ressenti un véritable souci de rythme, sans oublier les personnages qui me semblaient fades. Ah, si l'histoire avait été traité d'une autre manière, sans doute aurais-je préféré ! Je ne peux que vous conseiller de vous en faire votre propre avis, si vous souhaitez lire ce roman one-shot. Il y a eue de nombreux bons avis, à ce que j'ai vu/lu :-).
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Le royaume assassiné

Autant le dire de suite, cette lecture est une très grosse déception. Je pensais passer un bon moment et apprécier cette histoire qui m’avait l’air sans prise de tête et plutôt épique, mais ce n’est pas du tout ce qui s’est passé et j’ai été incroyablement déçue… Il s’agit d’une réécriture du conte de La Petite sirène, dans un environnement plus sombre. Et, heureusement, c’est un one-shot.



Dans cet univers, les sirènes sont les maîtresses de l’eau et des océans. Gouvernées par la terrible Reine des sirènes et son armée d’hommes-poissons, elles chassent tout humain imprudent qui parcourt leur royaume pour leur voler leur cœur et accroître leur pouvoir. Lira, la fille de la reine, a la plus sinistre réputation de tous les royaumes et chaque humain souhaite sa mort. Car à chaque anniversaire, elle vole le cœur d’un prince avec succès. Justement, Elian est un prince, mais aussi un pirate. Tout ce qu’il veut, c’est tuer toutes les sirènes et pour libérer les océans et leurs cycles meurtriers. C’est en faisant quelques recherches qu’il découvre qu’un artéfact a le pouvoir de détruire les sirènes… Il se lance alors dans cette quête, mais lorsqu’il recueille une jeune-fille étrange à bord de son bateau, il est loin de se douter qu’il s’agisse de Lira et qu’elle a pour mission secrète de le tuer ou de se retourner contre sa mère…



La première chose qu’il m’a manqué, c’est une carte au début du roman. J’étais très rapidement perdue avec tous les royaumes humains évoqués et le nombre de princes existant dans cette histoire. Je pense que ça aurait facilité un début de lecture que j’ai trouvé très laborieux. C’est dur de rentrer dans l’histoire, et il ne se passe vraiment pas grand-chose… J’ai trouvé le rythme trop lent et l’écriture lourde (mais il paraît que c’est un effet d’une traduction peu efficace), du coup je devais souvent lutter contre le sommeil à chaque fois que je lisais plus d’une page du livre…



Concernant les personnages, si j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à Lira, qui change bien trop rapidement d’avis, je lui ai préféré Elian qui, au moins, aime l’action et est fidèle à ses convictions. Mais ce sont les seuls personnages qui ont été travaillés. Les personnages secondaires ne sont que des personnages fonction. On n’apprend rien sur eux, ils ne servent qu’à valoriser Elian ou Lira et c’est tout. Ce qui est fort dommage quand on est sensé s’attacher à leur bande de pirates… D’ailleurs, ces derniers sont si clichés que c’est parfois insupportable (le nombre de lourdes évocations au rhum par exemple…). Aussi, c’est difficile d’y croire, d’apprécier ces persos et d’avoir de l’empathie pour eux…



Concernant l’intrigue, s’il y avait du potentiel, j’ai trouvé que c’était gâché par la paresse de l’autrice. En effet, beaucoup de résolutions d’intrigues et même de quêtes importantes se passent hors champ avec des facilités de scénario incroyables. Du coup, on nous annonce seulement le résultat et voilà c’est comme ça et c’est souvent incompréhensible... Je pense que c’est pour ça que je me suis ennuyée dans les trois-quarts du roman. Quant à la fin, j’ai rarement lu quelque chose de si ridicule ! Vraiment, c’était tellement absurde que j’en ai ri ! Alors qu’ils sont tous en plein combat pour sauver le royaume, Elian et Lira se roulent des pelles et ce à plusieurs moments du combat, pendant que les méchants attendent tranquillement qu’ils aient fini pour continuer… À ce niveau, y a-t-il encore quelque chose à sauver ?



Aussi, malgré une couverture alléchante et un effort sur la mise en page, j’ai rarement été aussi déçue par une histoire. La réécriture du conte n’a rien de sombre, les personnages sont creux, l’histoire n’a aucun intérêt et le combat final n’est qu’une vaste blague… C’est fort dommage parce que ça avait du potentiel !

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Le royaume assassiné

J'ai découvert ce livre en le voyant un peu partout sur les réseaux et à vrai dire, la couverture m'avait bien interpellée.

La maison d'édition De Saxus fait en effet des livres aux couvertures magnifiques.

Je me laisserai sûrement tenter plusieurs fois une fois ma PAL descendue.



Je n'avais absolument pas lu la 4e de couverture avant de le mettre sur ma liste du Père Noël et miracle, ce livre arrive sous le sapin.



Outre la couverture, l'histoire  est tout aussi plaisante à découvrir.

On suit deux personnages, Lira et Elian, à travers des chapitres qui sont racontés par l'un ou l'autre. J'aime beaucoup cette façon de raconter les histoires.

J'ai l'impression de mieux m'immerger.

Sans en dire trop, il s'agit d'une revisite du conte de la petite sirène bien pensée même si on retrouve certains codes déjà vus auparavant comme le côté maléfique des sirènes dans les légendes grecques.



J'ai lu à plusieurs reprises que certains lecteurs trouvaient qu'il ne s'y passait pas grand chose au final. Je ne suis pas de cet avis. Je ne me suis pas ennuyée lors de la lecture et tout s'enchaînait assez bien.

Après, je suis une habituée de la littérature japonaise où pour le coup, le côté contemplatif a une grande part dans l'histoire 😉



Par contre, autant les personnages principaux sont bien travaillés, autant les secondaires auraient pu être mieux mis en avant.

J'aime bien Kahlia, mais elle a été vite balayée ainsi que d'autres personnages au fur et à mesure de l'histoire qui se focalise sur Elian et Lira oubliant ce qu'il y a autour.

Cela ne gâche en rien la lecture, mais je suis attentive à cela lors de mes lectures et ici, je n'ai pu m'empêcher de le relever.



Pour conclure, si vous cherchez un livre sur les sirènes avec de l'aventure et de l'amour, je vous le conseille.

Il se lit vite et le style de l'auteur est très plaisant.

En plus, l'objet livre est vraiment très beau à ranger dans sa bibliothèque !



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Le royaume assassiné

Une agréable surprise que cette lecture, qui s'inspire a priori du conte de la petite sirène.

Lira, une jeune sirène, doit prendre le cœur d'un prince pour chacun de ses anniversaires. Une tradition imposée par sa mère, la Reine des Mers, qui ne règne que par la haine des humains et la cruauté, même envers les siens et à laquelle sa fille n'échappe pas. Lorsqu'elle commet l'erreur de trop, cette dernière lui inflige la terrible punition de devenir humaine. Alors que Lira se noie, perdue au milieu de l'océan dans un corps qu'elle ne maîtrise pas, elle est sauvée par Elian, le prince du royaume de Midas, célèbre pour le but qu'il s'est fixé : tuer toutes les sirènes.

L'univers mis en place par Alexandra Christo emporte rapidement son lecteur, les chapitres alternent entre Lira et Elian, et même si on se doute un peu de ce qu'il va advenir, on prend plaisir à suivre les aventures des deux personnages, sur terre et en mer.

Malgré quelques tics de langages répétitifs qui m'ont un peu agacée (des mots "tranchants" par exemple...), j'ai tout de même passé un très bon moment avec ce roman, dont il est aussi agréable de voir l'intrigue, bien détaillée et développée, se terminer en un seul tome.
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Le royaume assassiné

[ALERTE COUP DE CŒUR ❤]



« L'amour et la folie sont deux étoiles dans le même ciel. Tu ne peux te bâtir un toit pour te protéger de la pluie passée. »



Parlons d'abord de la couverture sublime de cette réécriture de La Petite sirène 🧜. Eh bien le roman est tout aussi beau à l'intérieur. Même si c'est le texte qui compte le plus, je considère un livre comme une œuvre d'art et je trouve qu'une belle édition apporte une plus-value à la lecture.



L'histoire en elle-même est captivante. On plonge dans un monde enivrant de sirènes et de pirates. Une histoire d' amour impossible entre Lira, « La Dévoreuse de princes », et Elian, l'héritier de la couronne de Midas. Ils sont destinés à se vouer une haine sans merci et pourtant il va en être autrement.



Ce n'est pas un univers auquel je suis familière et je suis plus friande des sagas interminables que des one shot. Néanmoins j'ai véritablement été transportée par les aventures des deux protagonistes. On navigue avec eux au gré des courants marins et on les suit dans leur quête du Cristal de Keto.



Ce livre interroge sur la notion de liberté et de libre arbitre. Sous couvert de sauver leurs royaumes, Lira et Elian entament le voyage difficile de la connaissance de soi, de son moi profond.



Suit-on un chemin parce qu'on pense qu'il nous est destiné ou parce qu'on le veut vraiment ? Quelle est la frontière entre notre volonté et celle que les autres ont établie pour nous ? Sommes-nous libres de devenir nous-mêmes ?



Pris dans les tentacules de ces interrogations philosophiques, les deux héritiers trouvent des réponses à leurs questions. Le conte est réécrit avec pragmatisme et discernement.



Une lecture captivante que je conseille pour tous les mordus d'aventures (et de romance).
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Le royaume assassiné

Mon avis lecture : je n'ai pas voulu lire le résumé sur la quatrième de couverture avant le livre, et j'ai bien fait parce que je trouve qu'il en dévoile un peu trop. Je trouve d'ailleurs l'édition reliée vraiment magnifique ! J'ai vu quelques avis disant qu'il y avait certaines erreurs sûrement dues à la traduction, sur ce point je m'en suis aperçue mais ce n'était pas gênant plus que ça lorsque nous transformons la phrase en question, presque par automatisme, dans notre esprit. Passons maintenant à mon ressenti sur l'histoire, pour le personnage de Lira je la trouve parfaite dans son rôle de sirène. Elle est cruelle et monstrueuse sans aucune pitié, au fur et à mesure du récit nous apprenons à la découvrir petit à petit et sa détermination à vouloir détruire son ennemi est splendide. Elian, notre prince doré et pirate, est lui aussi un personnage haut en couleurs. Il a des valeurs et un objectif noble mais il représente à la perfection l'image d'un prince arrogant et présomptueux. Ces deux personnages vont se rencontrer, apprendre à s'apprivoiser et peut-être même mener une quête identique ! L'histoire est sombre et sanglante, il ne faut pas s'attendre à retrouver une conte de bisounours à la Disney. C'est davantage tiré de la base de l'imagination de Hans Christian Andersen, mais Lira ne ressent aucune émotion propre à l'amour ou la pitié, elle veut être tout ce que sa mère attend d'elle, du moins au début, elle est froide et c'est ce que j'aime chez Lira ! Cette histoire m'a transportée dans des décors somptueux, dans des scènes de violence à couper le souffle et dans un récit travaillé et soigné qui a permis à mon esprit de voyager avec eux tout du long ! Ce sera donc ma dernière lecture de l'année 2020 et je suis heureuse que ce soit un coup de cœur plein de magie et de rêveries qui m'a été offert par mon chéri à l'occasion de Noël.
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Le royaume assassiné

Contrairement à beaucoup, je ne suis pas une grande fan de l'histoire de la petite sirène : autant l'eau m'a toujours attirée, autant les sirènes, les pieuvres, les anguilles et autres créatures marines m'apparaissent à la fois mystérieuses et un peu sombres. Pour autant, j'ai tout de suite eu envie de plonger dans ce titre publié chez De Saxus pour découvrir cette relecture à la fois sombre et fantastique dont j'avais entendu tant de bien (que ce soit en anglais ou en français d'ailleurs).



Si j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire pendant les premiers chapitres (probablement mes réticences face aux histoires de monstres marins sanguinaires ^^), j'ai ensuite été happée par ce récit à deux voix et cette intrigue palpitante. Comprendre l'histoire de Lira, suivre l'évolution d'Elian et découvrir leurs proches (j'ai rarement lu une histoire dans laquelle je me suis autant attachée aux personnages secondaires) le tout dans un univers à la fois fourni et détaillé, saupoudré d'une histoire rythmée et de nombreux destins qui se croisent sans pour autant donner le tournis au lecteur relève d'après moi d'un grand talent de conteuse (celui d'Alexandra Christo bien sûr). J'aurai grand plaisir à découvrir ces prochains livres !



Si vous aimez les réinterprétations, les mondes fantastiques, mais aussi les aventures de personnages au caractère bien trempé, je vous conseille fortement ce livre qui m'a charmée !
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Le royaume assassiné

Depuis le temps que j’avais envie de lire ce roman, je me lance enfin!

Envoûtée par ces détails qui me permettent de facilement m’imaginer ces décors, me voila auprès de Lira, une jeune sirène qui me montre ses talents de charme pour attirer les princes et les tuer. Mais cette dernière va se être transformée en humaine par sa mère comme punition.

Le roman est alterné entre Lira et Élian, un jeune prince qui dévoue sa vie à la chasse aux sirènes.

Si j’ai vu venir le cliché entre ces deux là, j’ai tout de même pris du plaisir à découvrir leur histoire.

Avec ces premières pages, je m’attendais à une ambiance très sombre mais finalement celle-ci s’est allégée par la suite mais ça ne m’a pas déplu pour autant.

L’histoire est assez prévisible entre cette sirène et ce prince mais la romance n’est pas le cœur de l’histoire. Elle est là, subtile et laisse toute la place à l’aventure que cette équipe de pirates est en train de vivre.

Malgré quelques couacs dans la traduction, j’ai trouvé ma lecture assez fluide et prenante.

Et puis la dernière partie est totalement addictive, me faisant dévorer et terminer le livre. Moi qui avait envie de sirene et bien j’ai été ravie de cette lecture!
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