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3.17/5 (sur 23 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Historienne et théoricienne du design, diplômée de La Sorbonne (Paris-IV) et de la School of Architecture de Princeton University aux États-Unis, Directrice du Fonds Régional d'Art Contemporain de Haute-Normandie, assistante de Dan Graham, Alexandra Midal mène de front son travail de recherche en histoire et théorie du design en tant qu'auteur et commissaire d'exposition. Enseignante depuis 1999, d'abord comme Teaching Assistant à l'Université de Princeton et puis comme Professeur à l'école des Beaux Arts de Toulouse et à l'École Cantonale de Lausanne, elle prépare actuellement un ouvrage intitulé Design, l'anthologie, la première anthologie en français de textes théoriques sur le design (à paraître courant 2009). Elle vit à Paris.

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LA MANUFACTURE DU MEURTRE présentée par son auteure Alexandra Midal En 1896, à l?âge de 35 ans, Henry Howard Holmes, de son vrai nom Herman Webster Mudget, le premier tueur en série des États-Unis, avoue des dizaines de crimes. Pour mener tranquillement ses activités, il a édifié à Chicago, à quelques encablures des abattoirs les plus sophistiqués du monde, une bâtisse si vaste que ses voisins l?ont appelée le Château. Létal, pratique et confortable, l?immeuble est doté des innovations les plus récentes. Chef-d??uvre rationnel et mécanique cosy du crime en pantoufles, le projet de Holmes, designer de l?extrême, s?inscrit à merveille dans le projet fonctionnaliste des modernes. Cette enquête interroge l?émergence quasi simultanée de la révolution industrielle et de la figure du serial killer. Loin d?être une coïncidence, elle annonce la rationalité de nouveaux modes de production dont la chaîne de montage et le meurtre sériel sont deux émanations. le cas Holmes, anti-héros de l?histoire moderne, permet de mieux saisir le tournant que cette révolution économique, mécanique et culturelle a opéré dans le traitement du vivant. On trouvera, en annexe de cet essai, la première traduction française des Confessions du tueur, publiées juste avant son exécution, en avril 1896. « La manufacture du meurtre. Vie et ?uvre de H. H. Holmes, premier serial killer américain » de Alexandra Midal Éditions Zones, octobre 2018 ?En librairie ? http://www.editions-zones.fr/spip.php?article180019

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Un dessin animé peut-il être un secret d'Etat? Même lorsque le créateur de son personnage principal s'appelle Frank Capra, que ses auteurs comptent, entre autres, le Dr Seuss (papa des classiques pour enfants Le Chat chapeauté et Le Grinch), et qu'il est mis en images par les studios Warner Bros? Voila l'étrange destin du soldat ("private" en anglais) Snafu, héros d"un série de courts métrages animés pédagogiques à l'usage de l'armée américaine et produits entre 1943 et 1945. Pour apprendre aux conscrits tout ce qu'il ne faut pas faire sur le front, pour remonter le moral et s'adresser le plus efficacement possible aux moins instruits, naît ce troufion du contre-exemple, au désastre inscrit dans son nom; dans le jargon militaire, Snafu est l'acronyme de l'ironique "Situation Normal: All Fucked Up". (en français, situation normale: c'est le bordel!). Au fil des 24 épisodes produits, il meurt sous les bombes, écrasé par un tank, ou de la malaria. Chuck Jones ou Franck Tashlin y appliquent le même surréalisme comique que Bugs Bunny (qui fait une apparition dans l'épode Gas, 1944).
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Au début de l'année 1934, Alfred Hitchcock, cinéaste anglais sans contrat ni studio, traverse une mauvais passe. Le producteur Michael Balcon, qui l'avait fait débuter dix ans plus tôt, lui propose, ainsi qu'au scénariste Charles Bennett, un contrat pour six titres avec Gaumont-British. Comme si une digue avait cédé, Hitchcock tourne presque coup sur coup cinq films d'espionnage, lui qui n'en avait signé aucun jusque là. Dans l'ordre: L'homme qui en savait trop (1934), lointainement inspiré des aventures du détective "Bulldog" Drummond; Les 39 marches (1935), très librement adapté d'un roman de John Buchan, le cinéaste et le scénariste féminisant une intrigue exclusivement masculine, inventant aussi l'inoubliable personnage de "Mister Memory"; Quatre de l'espionnage (1936), tiré d'un recueil de nouvelles de Somerset Maugham, lui même ancien membre du Secret Intelligence Service (SIS) et puisant un peu dans se souvenirs et beaucoup dans son imagination pour créer le personnage d'Ashenden, agent secret au service de sa Majesté; Agent secret (1936) d'après un livre de Joseph Conrad, mais là encore, qui doit aux seuls Hitchcock et Bennett l'idée de ce cinéma de quartier servant d'écran à la planque d'une organisation secrète; Une femme disparait (1938), où une héroïne entêtée met un train sens dessus dessous pour démasquer rune bande de conspirateurs à la solde de l'étranger.
Cinq films trépidants ("Quand je fais un film, mon ambition est de présenter une histoire qui ne s'arrête jamais"), d'une inventivité visuelle et sonore débridée, tous traversés par l'irrésistible humour cockney de Hitchcock, cruels tout autant, surtout inquiets et inquiétants sous des dehors divertissants.
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En 1965, Sidney Furie adapte le roman d’espionnage Ipcress Files (1962) de Len Deighton, le premier film d’une trilogie consacrée aux aventures de l’impassible agent secret britannique.

Harry Palmer joué par le jeune Michael Caine. Deighton raconte que l’intrigue lui en aurait été inspirée par une de ses voisines russes, Anna Wolkoff, qui aurait travaillé avec un cryptologue de l’Ambassade américaine pour le compte de l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale.

Aux antipodes du cocktail d’exotisme, de glamour et de gadgets du James Bond de Ian Fleming, et à l’exception de leur intérêt pour les jolies filles, Palmer ne partage pas grand-chose avec 007 : il est issu de la classe ouvrière, il est myope, cockney, insolent et débonnaire. Palmer offre à un
Caine l’occasion de jouer un espion attachant.
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D'un coté, il (Gropius) évoque et revient souvent sur l'importance de la spiritualité : " Grâce à ses dons de visionnaire, l'artiste déchiffre les phénomènes culturels parallèles de son temps et les traduit en formes pures. Dès que le fonds spirituel commun fait défaut, il n'a d'autres ressources que de tirer de son Moi ses fondements métaphysiques (...). Pour nous, artistes, l'unité spirituelle du peuple entier est aussi essentielle que le pain." (Walter Gropius, "discours à la première exposition des travaux d'étudiants du Bauhaus"
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Les Eames prennent le plus grand soin à exposer à l'entrée du "Hall of light" une photographie à l'échelle 1 d'une chaise éditée par l'entreprise Thonet qu'ils juxtaposent avec la photographie gigantesque d'une fourchette, le tout à proximité d'un tableau de Kandinsky.
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Dans les faits et pour répondre aux commandes qui abondent, Morris utilise la production industrielle, car sa production d'objets de qualité réalisés à la main coûte cher. Même si Morris a tenté d'inventer une alternative viable au capitalisme, seule l'industrialisation, et même si sa production est peu fiable, promet de démocratiser l'excellence au quotidien. À première vue, cela pourrait sembler paradoxal, mais il faut comprendre que Morris ne conteste pas tant l'industrie comme moyen que la médiocre qualité de ce qu'elle produit, de son asservissement au mauvais goût bourgeois et de l'aliénation de l'ouvrier qu'elle engendre. C'est une des raisons pour laquelle Morris ne voit pas de contradiction insurmontable à recourir à l'industrialisation tant qu'elle ne nuit pas à la dignité d'homme et d'artiste de l'artisan et pour autant qu'elle soit maîtrisée par l'homme. Qu'on ne se trompe pas en réduisant la pensée et l'oeuvre de Morris à une défense archaïque de l'artisanat et du passé ni à une attaque simpliste de la mécanisation. Morris n'a qu'un souhait : ouvrier ou artisan, l'homme doit regagner sa dignité et ceci implique qu'il échappe à l'instrumentalisation où l'enferment le capitalisme et l'industrialisation.
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"Les Riches, jusqu'à présent, n'ont fait que compter leurs gains ; mais le jour vient où les Pauvres, de leur côté, compteront leurs pertes - ce qui aura des conséquences politiques sans précédents."
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The decorative Arts, their relation to modern life and Progress. Dans ce manifeste véhément, il jette les bases de la véritable mission dont relèvent les arts décoratifs : "Je ne veux pas d'un art pour une minorité, pas plus que d'une instruction pour une minorité ou de la liberté pour une minorité. Non! Plutôt que de voir l'art dans cette vie étriquée parmi une poignée d'êtres supérieurs et méprisants qui reprochent aux autres une ignorance dont ils sont eux-mêmes responsables et un abrutissement qu'ils ne cherchent pas à combattre... Les hommes seront heureux de travailler, et de leur bonheur naîtra un art décoratif noble et populaire." Ce bonheur repose sur une manière de considérer le rôle des arts décoratifs, qui d'arts mineurs doivent regagner le statut qui fut le leur avant que l'art et l'artisanat ne se scinde au XVIIIe siècle, donnant naissance à un mépris de l'utile, du banal et du public par les artistes dont la pratique figurait au sommet de la hiérarchie entre les arts, et reléguant l'artisanat à un savoir techniciste.
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En plus de dénoncer l'aliénation de l'ouvrier engendrée par l'industrie, Morris est poussé par un désir irréductible de modifier la société moderne par les conditions de production du travail en le rendant plaisant : " Nous pourrons alors agrémenter notre vie du plaisir d'acheter sans regret des marchandises au prix qui convient ; du plaisir aussi de vendre des marchandises dont la bonne qualité, quand au prix, quant au travail, fera notre fierté ; du plaisir enfin de travailler sans précipitation ni soin superficiel à la fabrication de produits dont nous pourrions être fiers. Ce dernier est le plus grand des trois, un plaisir tel que le monde, je crois, n'a nulle part son pareil."
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Morris considère qu'une vie de travail d'où serait exclue la joie de la création équivaut à la fin de la civilisation et que le principal danger de l'industrialisation est la destruction non seulement de la beauté mais aussi de la vie.
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