"L'Homme amphibie", film 1961, trailer.
Beliaev fut le premier écrivain russe à se consacrer entièrement à la science-fiction. Une centaine de nouvelles, une quarantaine de romans lui valurent la réputation de "Jules Verne russe". (Philippe Curval)
Nous perdons le tiers de notre vie humaine dans cet état d'impuissance et de demi-mort. Voilà ce qui me révoltait. Il faut libérer l'humanité de la charge de sommeil. Quelles extraordinaires perspectives, quelles possibilités ! ( ...) Comme le progrès avancerait ! L'ouvrier ayant travaillé aux heures fixées à sa machine-outil consacrerait la nuit aux livres ou au travail social. (...) De quels pas gigantesques avancerait le progrès ! C'était à cela que je pensais...
Le professeur Wagner s'était animé. Son oeil droit brûlait d'enthousiasme. Apparemment, l'agitation s'était également transmise à l'autre moitié de son cerveau : son oeil gauche était tout aussi enflammé et sa main gauche s'était mise à écrire par saccades.
Il faut chercher, écrivait Beliaev dans "Créons le fantastique scientifique soviétique" (Создадим советскую научную фантастику), à intéresser le lecteur de science-fiction au point que, passionné par un problème scientifique bien défini, il se mette à étudier la littérature concernant ce problème et, peut-être, entreprendre de développer son savoir scientifique et technique. De ce point de vue, la meilleure oeuvre de science-fiction est celle qui jette dans le monde une nouvelle idée...
(Introduction d'Aselle Amanaliéva-Larvet)
- Mais d'abord, il faut retrouver la tête de mon père, morte ou vivante", déclara Arthur tout bas.
Toute ma vie a été consacrée à la science. Que ma mort le soit aussi. Je préfère que mon corps soit fouillé par un confrère plutôt que par un ver.