Penser à l'autre, aimer, c'est aussi se raconter des histoires à son sujet et divaguer, s'attarder sur une foule de petites choses, une phrase qu'il a dite, un rêve dont il nous a donné le récit, un geste qu'il a fait ou qu'il a réprimé discrètement, et parmi cette multitude d'images et de signaux faibles qui nous trottent en tête il peut y avoir le dessin des lèvres ou des mains, la conque du nombril, la granulation et la teinte des aréoles, les fossettes des reins, et pourquoi pas la forme du sexe.