Il est tentant de faire un parallèle avec la musique, où le silence joue un rôle si essentiel. D'abord il permet les notes et les accords, donc de les mettre en valeur. Mais il y a plus : si vous écoutez une sonate de Beethoven, lorsque la dernière note a été jouée, que la vibration des cordes du piano retombe, le silence qui suit n'est pas neutre, car c'est un silence infusé par la sonate toute entière. Parfois, il arrive qu'une série de mouvements imprègne le repos qui les suit.