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Citation de aleatoire


C’était pour nous, après le goûter, une heure fiévreuse et nostalgique, pleine de frissons, d’ardeurs mélancoliques et d’on ne sait quel espoir déçu qu’il m’arrive de retrouver encore quand un train passe à l’horizon.
Nous attendions le passage de l’express.
Il arrivait comme un bolide, de très loin, brusquement, d’un tournant de l’espace comme pour nous écraser soudain avec des flammes, dans un cyclone, puis s’éloignait, rapetissait, assourdissait son tonnerre inégal qui était devenu soudain métallique sur le pont et qui finissait dans l’espace comme la dernière vibration d’une corde de violon.
L’émoi, la peur, la fièvre, le désir et l’extase, puis le regret accompagnaient son bref passage dans nos oreilles, prolongeaient le roulement estompé de nos cœurs.
- Sauges-les-Bois, Sauges-les-Bois, criait Frédéric dans sa fièvre, comme pour attraper brusquement quelque chose qui s’en allait à tout jamais.
Ce n’était que la première station. Mais elle nous paraissait lointaine et merveilleuse comme le but même de l’express, comme ces noms qu’on trouve dans les livres, sur les cartes, et qui font rêver : Ampasimbé-la-Sablonneuse, ou Orkozoum…
Sauges-les Bois, patrie du bonheur…
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