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Critiques de Alexis Ravelo (18)
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La stratégie du Pékinois

Les Canaries, archipel espagnol perdu dans l'océan atlantique, environ 2 200 000 habitants essentiellement répartis sur les deux grandes îles, Tenerife et Gran Canaria. Autant dire qu'à Las Palmas tous les truands se connaissent. Celui qui blanchit l'argent de la pègre est Larry, un rejeton Pérez de Guzmán, avocat véreux m'as-tu vu accro aux femmes: « Un ringard qui roule en Porsche Carrera à Las Palmas, c'est comme un bison dans un poulailler, ça ne peut pas se rater. » Quand l'affreux Junior, qui gère les affaires del Turco sur l'île a un urgent besoin d'argent, il décide de braquer Larry. Pour ne pas être suspecté par les narcos, il sous-traite le casse à Blondin, un ancien malfrat rangé des voitures décidé à faire un dernier coup afin de mieux soigner sa femme malade. Blondin doit la jouer serré et recruter une équipe digne de confiance. Le Palmier est un ancien compagnon de l'armée en pleine mouise depuis que sa femme a demandé le divorce et il arrive en fin de droit. Il est partant. Comme on n'attire pas les mouches avec du vinaigre, il va falloir appâter Larry, et c'est la belle Cora, ancienne call-girl sur le carreau qui va s'en charger. Le plan est calibré, tout devrait marcher comme sur des roulettes. Sauf que l'affaire tourne mal, très très mal même. Pour survivre, Blondin, le Palmier et Cora vont devoir adopter une stratégie: «J'essaie de te dire que Junior est peut-être un bon pitbull, mais que nous, on a intérêt à adopter la stratégie du pékinois: attaquer les premiers, tenir tête quoi qu'il se passe et lui croquer les couilles à la première occase. »



Avec Alexis Ravelo, le polar se délocalise et c'est tant mieux. On oublie Barcelone et on quitte Madrid pour faire un tour au large des côtes africaines. Depuis Tres funerales para Eladio Monroy, je suis ses polars avec grand plaisir. Ravelo a le sens de l'intrigue, il parle souvent d'amitié, de loyauté et créé des personnages féminins comme on aimerait en croiser plus souvent dans les polars. Il y a beaucoup d'humour dans ses livres, et beaucoup d'humanité dans les vies qu'il dépeint, des existences modestes, des hommes vieillissants, des quartiers sordides loin des hôtels pour touristes, des personnages fracassés par la crise, des rêves de jeunesse malmenés par la vie. « Rêver, ça ne coûte rien. Réaliser ses rêves, c'est beaucoup plus cher. »

Vivement la sortie du film pour pouvoir suivre l'intrigue dans les paysages enchanteurs des îles Canaries.
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Les fleurs ne saignent pas

Quand vous êtes des petits escrocs, Diego dit Le Marquis et sa compagne Lola, vivant de petites combines qui vous permettent de vivre un mois tout au plus, et encore, en ayant épongé quelques dettes par ci, par là, on peut comprendre que vous avez envie que votre vie change. S’agirait-il donc de trouver un travail honnête et mal payé ? Pas vraiment, non. Il s’agit plutôt, grâce à un ami bien introduit, Eusébio le Gaucher, de kidnapper gentiment la fille de son patron, Isidro Padron, et de réclamer une rançon avant de la relâcher. Le plan simple et basique.

Sauf que…. le patron en question fraye avec la mafia, et ce n’est pas tout à fait la même chose d’enlever la fille d’un simple grand patron riche, et la fille d’un mafioso (autant employer le mot). Certes, il n’appellera pas la police. cependant, il a suffisamment de personnel à son service pour récupérer dans les meilleures conditions sa fille.

Diana, la fille de Don Isidro, est l’innocence incarnée. Cette jeune femme a beau travaillé dans l’entreprise de son père, elle a choisi de démarrer au bas de l’échelle et de gravir un à un les échelons. Elle n’est donc pas au courant de tout ce qui a servi à financer ses vacances, ses loisirs et ses études. Elle vit les prémices d’une belle histoire d’amour avec un jeune professeur de lycée cultivé, bien mieux que son ex que papa n’a guère apprécié – et elle non plus d’ailleurs, puisqu’elle a rompu. Fort heureusement, ses kidnappeurs n’ont pas l’intention de lui faire du mal, peur, oui – on n’a rien sans rien – mais du mal, non : ce sont des kidnappeurs honnêtes. On ne peut pas en dire autant de leurs adversaires.

Alors oui, cela va faire mal, très mal, parce que s »il est des personnes qui savent discuter sans trop s’énerver, ce n’est certainement pas à chercher du côté des hommes de main réquisitionnés pour l’occasion. Même si le Marquis et les siens se sont fourrés volontairement dans ce problème, ils n’ont fait que répondre à la violence qu’ils ont essuyé. Mention spéciale pour Félo le Foncedé, grand amateur de documentaires (si, si), que cette aventure va forcer à se dépasser.

Un roman que j’ai pris plaisir à lire, des anti-héros que j’ai eu peine à quitter : il est bon, parfois, d’aller jusqu’au bout de ses convictions.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Les fleurs ne saignent pas

Après avoir arpenté l’Inlandsis du Groenland, il me fallait une destination un peu plus chaleureuse, donc, cap sur les Grandes Canaries.



Là vous vous dites que le programme sera farniente sur la plage, boites de nuit mojitos, tapas, paella et tutti quanti.



On arrête de suite, l’auteur ne nous propose pas une carte postale de l’ile mais plutôt la réalité telle qu’elle est : crue, nue, pas belle à voir.



Rangez votre maillot et votre paréo et sortez votre débrouillardise en magouilles et compagnie afin de ne pas crever de faim puisque vous n’avez pas de boulot.



Ou alors, vous vous trouvez dans la catégorie sociale de ceux qui ont réussi, qui ont une grosse entreprise qu’ils font tourner, avec des milliers de gens à leur ordre, mais qui, pour gagner plus de fric et survivre, trempent aussi dans la magouille, les marchés publics, le blanchiment d’argent ou autres embrouilles.



Les Balkany n’ont pas le monopole et ils font mêmes petits joueurs face à deux entrepreneurs de l’ile, Isidro Padrón Alfonso et Marcos Perera, surnommés L’Enclume et Le Marteau.



L’auteur met en scène l’ile de Grande Canarie dans ce qu’elle a de plus sordide, ce décor que le touriste ne voit pas, celui des gens qui vivotent grâce à de petites combines et ceux qui s’enrichissent grâce à de grosses combines et des trafics en tout genre.



Ce sont les petits magouilleurs qui sont les plus sympathiques, même s’ils vous piquent vos valises à l’hôtel car nos amis restent encore avec une certaine morale, même lorsqu’ils décident de suivre un autre ami, Eusebio Le Gaucher, qui leur propose de kidnapper la fille de L’Enclume.



La connerie du siècle quand on est juste un petit voleur à la semaine. Encore plus con que de braquer une banque du sperme (et se faire payer en liquide), plus débile que braquer Madame Chirac avec ses pièces jaunes ou ceux du Télévie avec les pièces rouges. Le truc débile qui mériterait de figurer dans les "idées les plus connes du siècle".



Ce roman noir n’a pas à proprement parler un rythme trépident, il prend son temps, se met en place, explore les portraits des différents personnages dont les psychés sont bien développées, que ce soit nos petits escrocs, nos deux bandits en cols blancs ou d’autres personnages qui y gravitent, telle des satellites.



La palette était copieuse, niveaux personnages différents, on a eu des points de vue de chacun, on a suivi tout le monde à un moment donné, la chorale n’a jamais chanté faux et des tons rouge sang sont venus colorer les pages au fur et à mesure que tout partait en sucette. Quand on vous disait que c’était la connerie du siècle !



Lola, Diego le Marquis, Paco le Sauvage et Felo le Foncedé m’ont fait sourire, crisper les doigts sur les pages, exploser de rire à un moment donné, trembler. Oui ce sont des escrocs, mais des escrocs comme je les aime.



Il a du suspense dans ces 408 pages, même si on commence en douceur, mais à partir du moment où ça partira en vrille, plus un seul moment de répit à soi et les questions vont se bousculer, surtout celle de savoir comment ce kidnapping avec demande de rançon va se terminer.



Un roman noir bien écrit, qui met en scène des anti-héros, des bouffons, des escrocs du dimanche, mais qui parle aussi d’amitié, de fidélité, d’amour, de conditions sociales, de fric et de gens qui ne veulent pas toujours savoir l’origine de l’argent qu’on leur verse dans le portefeuille.



Un roman noir drôle, bourré de piments et d’une couleur qu’on ne voit pas tous les jours. Des comme lui, on en redemande car c’est une parenthèse agréable dans la littérature habituelle.


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Tres funerales para Eladio Monroy

Eladio Monroy, ancien officier de la marine marchande, vit une paisible retraite dans sa bonne ville de Las Palmas de la Grande Canarie. Mais un jour, son ex-femme reprend contre toute attente contact avec lui. Elle est extrêmement préoccupée parce que le tenancier d’un bordel local la fait chanter. En effet, il détient des images explicites d’un « plan à trois » impliquant son nouveau mari millionnaire et une jeune prostituée de l’Est.

Le scénario semble assez fruste, mais ne vous y trompez pas : Alexis Ravelo va vous entraîner là où vous n’auriez jamais imaginé aller... Totalement réaliste, ce roman à tiroirs ne cesse de désarçonner le lecteur : on croit voir le bout du tunnel, eh bien non ! C’est reparti dans une autre direction...

Par certains aspects, le personnage d’Eladio Monroy me rappelle le célèbre Pepe Carvalho du regretté Manuel Vasquez Montalban : la même roublardise, une défiance envers les puissants qui s’accommode pourtant d’une attirance pour le luxe tant qu’il n’est pas ostentatoire, un sens particulier de la justice...

J’ai passé un excellent moment à parcourir ces trois-cents pages écrites dans un espagnol sobre, mais quand même érudit. Si vous recherchez « una buena novela »pour vous familiariser en douceur avec la langue de Cervantès, vous savez quoi lire.

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La stratégie du Pékinois

J’avais adoré le précédent roman d’Alexis Ravelo, Les Fleurs ne saignent pas.

Ce deuxième roman est encore meilleur.

Même si on retrouve un personnage du précédent roman, aucun lien entre les deux. Vous pouvez donc les lire séparément et dans l’ordre que vous voulez.

Ici encore, nous avons affaire à une équipe de « bras cassés ». Il faut dire qu’ils ne sont ni très futés, ni très doués, les malfrats d’Alexis Ravelo. Et ça fait notre plus grand bonheur.

Bien qu’un peu plus « sérieux », la Stratégie du Pékinois, nous entraîne encore dans une histoire palpitante.

La trame de l’histoire, un braquage qui tourne mal, est très classique. Mais l’auteur a su la rendre originale avec des personnages attachants.

Ne cherchez pas de réel message dans ce roman, hormis peut-être une mise en pratique de la loi de Murphy.

1. Rien n'est aussi simple qu'il y paraît. Et pourtant, Junior était persuadé que tout serait réglé en une heure

2. Tout prend plus de temps que ce que vous croyez. Il suffit que votre cible change ses habitudes.

3. Tout ce qui est susceptible de mal tourner, tournera nécessairement mal. Et Junior va vite le découvrir

4. S'il existe plusieurs façons pour les choses de mal se passer, c'est celle qui fera le plus de dégâts qui se produira.



5. Si quelque chose "ne peut tout simplement pas mal tourner", ca tournera mal quand même.

6. Si vous avez trouvez plusieurs façons pour les choses de mal se passer, mais que vous les avez circonvenues, une autre façon apparaîtra spontanément.

7. Laissées à elles-mêmes, les choses ont tendance à aller de mal en pis.

8. Si tout semble manifestement bien se passer, c'est que quelque chose vous a échappé.

9. La Nature frappe toujours au défaut de la cuirasse.

10. Mère Nature est une chienne. L'univers n'est pas indifférent à l'intelligence, il lui est activement hostile.

11. Il est impossible de faire quoi que ce soit à l'épreuve des imbéciles : les imbéciles se montrent toujours si ingénieux !

12. Si vous décidez de faire quelque chose, il y aura toujours autre chose à faire avant.

13. Chaque solution apporte de nouveaux problèmes.

Le moins que l’on puisse dire c’est que la loi de Murphy s’acharne sur les personnages.

Quant à l’écriture, elle est toujours aussi jubilatoire, dorée au soleil, un vrai régal. Et ce, en partie grâce à la traduction, qui colle parfaitement.

Un roman qui détend, qui divertit, un pur régal.


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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La stratégie du Pékinois

Las Palmas de Gran Canaria, Archipel des Canaries. Ça vous fait penser à quoi? Les plages de sables blanc, les palmiers, l'eau turquoise, les petits ports de plaisances abrités par les pics montagneux et protégés des conditions climatiques difficiles, repère des touristes occidentaux en mal d'UV?

J'aurai tendance à dire oui en général, mais dans la Stratégie du Pékinois, cas bien particulier, un tout autre décor est planté, et d'emblée, on sent qu'on aura pas le temps d'acheter la sempiternelle carte postale à envoyer à mamie.



L'auteur, Alexis Ravelo, insulaire pur jus et qui connaît sur le bout des doigts son île, ses habitants, leurs routines et le climat tendu qui y règne parfois du fait que cet Archipel soit un panier de crabe, nous plonge avec une efficacité détonante dans un thriller palpitant, où faute de moyens, quatre individus vont se lancer dans une opération méticuleusement préparée mais hautement périlleuse, dérober l'argent d'un gros bonnet du trafic de drogue local.

Opération, qui, bien entendue, va mal tourner.



Du classique me direz vous? Que nenni! C'était sans compter sur la plume d'Alexis Ravelo, qui unit ces protagonistes dans une lutte pour la survie financière, en sachant parfaitement conserver la personnalité de chacun de ses protagonistes, tous très attachants au demeurant.

Le sang froid de Tito, la beauté et la sensibilité de Cora, la roublardise de Blondin, même les mafieux sont bien représentés, ce qui donne au roman une unité et une crédibilité de très haute facture.



Un récit très rythmé où l'ennui n'a pas le temps de s'immiscer, porté par un langage parfois cru (bravo à la Traduction!), de rigueur dans les milieux où ça magouille sévère.

Se sortir du pétrin dans lequel on s'est nous-mêmes fourrés, en venir à protéger sa vie plutôt que son butin pourtant durement acquis, telle est l'intrigue qui nous tient en haleine tout au long de ce roman que j'ai dévoré en quelques heures.



Des destins réunis dans la difficulté, des histoires d'amitié fidèle, une histoire d'amour improbable, des mafieux en col blanc protégés par des sociétés écrans dans des paradis fiscaux, et en finalité un très bon moment de lecture, décapant et détonnant, malgré l’apparente violence de l'histoire.

Je vais m'empresser de lire Les Fleurs ne saignent pas, premier ouvrage traduit de Ravelo, Merci Mirobole !



#Lastratégiedupékinois #AlexisRavelo #attaquerenpremierpourpassefairebouffer #lesCanariescestpaslePérou
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Les fleurs ne saignent pas

Ce polar reçu lors de la dernière édition de Masse Critique n'a pas déçu mes attentes. Dense, dépaysant, il a eu la place d'honneur sur ma table de chevet deux soirs durant. Alexis Ravello a créé une bande de bras cassés dans la lignée de Donald Westlake. Diego (alias Le Marquis) et son amoureuse Lola écument Grande Canarie, ce sont des escrocs à la petite semaine, sans envergure et sans perspective d'avenir. La trentaine arrivant, il leur vient des idées de se ranger, d'une vie plus tranquille avec plats mijotés avec les légumes de leur potager. Ils sont "mûrs" pour la proposition aussi gonflée qu'improbable d' Eusebio Le Gaucher, celui qui a tout appris de l'art de la cambriole à Diego. Eusebio, devenu chauffeur d'une des grosses fortunes de l'île, envisage, rien de moins, le kidnapping de la fille de son patron. Comme le souligne l'inspecteur-chef Serrano qui sera chargé de l'affaire " au palmarès des crimes imbéciles, leur coup figurerait juste derrière le braquage d'un commissariat ou le hold-up d'une banque de sperme". S'attaquer à Isidro Padron Alfonso surnommé l'Enclume et vouloir lui soustraire une part de l'argent sale qu'il blanchit, c'est téméraire. Suicidaire même quand on sait que son associé Marcos Perera, dit Le Marteau, avec son équipe de "mercenaires" sanguins va l'aider à retrouver sa fille... Pour faire le poids, Diego et Lola font appel au service du Sauvage, montagne de muscles au cœur en chamallow et de Felo le Foncedé," adulescent" amateur de documentaires animaliers, quarante kilos, tout mouillé.



La grande réussite de ce roman réside dans l'aspect choral, entièrement maîtrisé. Les personnages sont nombreux et pourtant tous existent, se révèlent au cours de cette rocambolesque et sanguinolente aventure. Le lecteur suit le kidnapping de multiples points de vue. Il assiste aux multiples péripéties tantôt du côté de la bande du Marquis, tantôt depuis le QG improvisé chez Isidro Padron. Il s'amuse même des difficultés de l'inspecteur Serrano à dénouer les fils de cette histoire complexe.



L'histoire nous permet de découvrir les Canaries autrement que comme le paradis de la bronzette. L'auteur qui vit là-bas depuis sa naissance nous donne à voir un endroit qu'il aime, des paysages bien différents des plages de sable fin, une belle île mais gangrenée par la corruption et bétonnée de manière agressive et déraisonnable.



J'ai beaucoup aimé ce roman, de facture classique mais extrêmement bien écrit. Une mécanique digne d'une montre suisse et une humanité déglinguée à la Tarentino, un excellent combo.
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La stratégie du Pékinois

Lu dans le cadre d'un cercle de lecture de ma bibliothèque municipale, voilà un livre que je n'aurais probablement pas pris la peine d'ouvrir en temps normal...et cela aurait été dommage!

On est sur un très bon polar, avec des personnages typiques, une écriture sympa et vive, une histoire où se mélange drogue, casse foireux, amour, amitié, bref, la base d'une histoire qui part dans tous les sens mais jamais dans celui qu'on veut!!

Une chouette lecture, plaisante, agréable et une chute pas forcément attendue sur tous les plans....
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Les fleurs ne saignent pas

Les fleurs ne saignent pas est une histoire tragicomique qui accroche dès le début et qu’on abandonne avec peine à la fin.

Les personages principeaux forment un petit groupe de minables vivant de combines qui tentent de réaliser le grand coup. Ils décident de sequester la fille d’un homme d’affaire puissant et sans scrupules.

Les personages sont vrais, autentiques avec leurs misères, basesses. Mais mêmes les minables ont un coeur. C’est plus qu’un polar , c’est aussi une radiografie d’une société où la morale existe peu dans les hautes sphères.

Je recommande sans aucun doute la lecture de ce livre qui se déroule sur l’île de Gran Canaria.

J’ai aussi eu l’occasion de lire en espagnol, du même auteur Alexis Ravelo, La estrategia del pequines, un autre polar à ne pas perdre. J’espère qu’il sera bientôt disponible aussi en français.

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La stratégie du Pékinois

Ce livre est détenteur de plusieurs prix littéraires, dont le Dashell Hammet 2014.



Un film a été tourné en 2018, dirigé par Elio Quiroga avec A. Varelo parmi les scénaristes. C'est un film très violent où la riche trame du livre transparaît mal, ainsi que la profondeur psychologique des personnages et leurs trafics divers. Je préfère de loin le livre.



Premier opus que je lis à cet auteur, chaudement recommandé. Je suis d'accord car le livre est bien écrit (VO), de façon plutôt classique, sans abus des recours gore qui sont parfois excessifs. Ici tout coule de façon assez parfaite, assez proche de la vraie vie. Mon intérêt a été capté dès le départ.



C'est un polar narré du côté des délinquants. Ce sont des délinquants de toutes les couches sociales, depuis la bourgeoisie en passant par des policiers corrompus. C'est la couche qui ne se salit pas les mains, mais qui ramasse le plus d'argent et le fait blanchir dans des paradis fiscaux avec discrétion (sauf dans cette histoire le cas de Larry).

C'est loin de l'image des narcos des couches populaires et leur côté bling bling.



Dans ce roman les actions les plus viles sont menées par la pègre : voleurs, assassins, sicaires, délateurs, etc, toute une faune prête à lucrer, parfois pour peu de chose.

Je ne raconterai rien sur cette bonne histoire au suspense maintenu, à l'atmosphère très typée, je dirai simplement qu'il s'agit du vol d'argent sale par des malfrats de petite envergure avec des ramifications tentaculaires. C'est intéressant de lire sur leur modus operandi depuis la base jusqu'au sommet.

L'action de déroule sur l'île de Gran Canaria, ce qui permet un aperçu de la vie dans l'île d'où se dégage la sensation nette de milieu confiné, étouffant.

La stratégie du pékinois du titre fait allusion au petit chien pékinois : quand il se sent attaqué, bien que petit, il attaque le premier.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Les fleurs ne saignent pas

Les îles Canaries, archipel au large du Maroc, leurs plages, le soleil et sa fane locale.

Lola, Diego dit le Marquis, Paco le Sauvage, Felo le Foncedé et Pâquerette sont de petits malfrats.

Ils vivent de menus larcins : vol de sacs à main, trafic de machines à sous, vol de valises.

Eusebio travaille pour Don Isodro, riche chef d’entreprise, plus ou moins lié à la maffia russe.

Il propose alors le coup du siècle aux 5 malfrats : enlever la fille de Don Isidro et demander une rançon.

C’est sans compter sur les sbires des associés de Don Isidro. Sans parler du fait qu’ils sont sur une petite île…pas facile de se cacher ou de prendre la tangente…

Quand tout doit foirer, tout foire…

Dans ce décor pittoresque, coloré et baigné par le soleil, l’auteur nous entraine dans une histoire, certes de trame classique mais emportée par des personnages hauts en couleur, drôles et attachants.

On sent dès le départ que tout ne va pas se passer comme prévu et nous ne sommes pas déçus.

Lorsque que l’on commence ce polar, on a tendance à croire à un pastiche avec une scène très drôle du vol d’un sac de courses d’une petite vieille (je n’en dis pas plus). Mais très vite le roman tourne au vrai bon polar, parfois violent.

On retrouve bien le parfum des romans espagnols, un vrai régal et le mérite en revient en partie à la traductrice Amandine Py.

Un polar donc coloré et pimenté, une belle découverte et un roman Mirobole Editions que je vous recommande.


Lien : http://atelierdelaulo.canalb..
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Les fleurs ne saignent pas

Thriller tragi-comique, Les fleurs ne saignent pas nous fait rencontrer une bande de joyeux bras-cassés auxquels on s'attache rapidement et dont les aventures nous tiennent en haleine ! Un chouette livre, parfait pour les anticonformistes amateurs de policiers !
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La stratégie du Pékinois

Voilà un roman facile à lire, même si la première partie peu sembler longue ; il faut bien faire connaissance avec les personnages et construire l'intrigue.

Ensuite, tout s'enchaîne avec des rebondissements qui maintiennent le lecteur accroché à l'histoire.

Alors, accrochez vous bien !
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La stratégie du Pékinois

J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce polar, ses personnages. C'est désespéré, sans trop. J'ai même voulu croire jusqu'au bout à une happy end, mais...

Me suis un peu perdue parmi les méchants. Faut dire, l'auteur est joueur : un coup il les nomme par leur nom, un coup par leur surnom, alors fatalement, me suis un peu embrouillée. Pas grave : c'est les méchants, je les aimais pas ! Ceci dit, pas de quoi gâcher cette jolie découverte.
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Les fleurs ne saignent pas

Les Canaries...Soleil, plages, tout ça...

A oublier!

Parce que ce roman va se révéler bien noir.

Prenons Diego le Marquis, sa copine Lola, leurs amis Paco le Sauvage et Le Foncedé. Ils vivotent de petits larcins, d'arnaques et autres. Rien de bien méchant, sauf pour leurs victimes.

D'un autre côté, il y a des riches, don Isidro Padron, ne regardant pas de trop près à l'origine de l'argent. Sale, quand c'est la mafia russe, et arrangements avec les politiciens du coin.

Voilà que, convaincus par le chauffeur d'Isidro Padron, la bande décide d'enlever Diana, fille chérie d'Isidro, contre rançon bien sûr.

Dès le début on le sait, il y aura du cadavre.



Une jolie bande de branquignols à la Dortmunder, des projets au-delà de leurs habitudes et capacités semble-t-il, voilà qui réjouit -au départ- surtout que l'on sent bien que, selon les règles du genre, ça ne va pas marcher comme prévu. Gagné! Un découpage efficace conduit le lecteur dans une histoire qui finalement va lui laisser un goût amer. J'ai beaucoup aimé, cela dit.


Lien : https://enlisantenvoyageant...
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La stratégie du Pékinois

La stratégie du pékinois c’est l’histoire d’un casse, celui orchestré par un homme au bord du gouffre et exécuté par 3 faux gangsters aux motivations plutôt nobles dont l’intrigue va vite les dépasser. C’est l’histoire d’un casse qui semble facile, mais où tous les ingrédients sont présents pour que quelque chose parte en vrille. C’est l’histoire d’un casse qui aurait pu améliorer leur existence, mais qui risque de tout foutre en l’air parce qu’ils se sont attaqués à plus gros qu’eux, beaucoup, beaucoup plus gros qu’eux. Absolument jouissif, La stratégie du pékinois est un vrai bon polar de qualité qui a dans sa main toutes les bonnes cartes: un décor de rêve, [...]



Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
Lien : http://yuyine.be/review/book..
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La stratégie du Pékinois

Un paquet de came oublié par les dealers de junior sur les quai de Las Palmas aux canaries et c'est l'enchainement dans la hiérarchie des malfrats.

Il faut que le fric revienne et vite.Junior organise donc un casse chez Larry à qui il doit le fric

Il engage un trio improbables Le Palmier, Blondin et Cora prostitué .

Les 3 pieds nickelés presque à la retraite vont faire le casse.

s'en suis une course poursuite avec le lieutenant du dealer de base Junior dealer chef de Barcelonne et Larry qui subit.



Un petit polar qui est réjouissant les 3 amis vont ils se sortir des griffes de leur poursuivants.

pour le savoir je vous conseille de lire ce livre ; un petit bijou







Un pet
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La stratégie du Pékinois

Les bras cassés qui tentent un improbable dernier coup pour ramener le soleil sur leur vie , les petits malfrats qui égratignent le cuir de gros gibiers du crime voilà un classique du polar . ce qui ne l’est pas dans ce roman , par ailleurs très bien mené dans la tenue de l’intrigue, c’est l’empathie de l’auteur pour ses héros qui nous amène à sympathiser avec ces « pékinois » que leurs rêves transforment en pit-bull . On leur souhaite de voir se lever une nouvelle aurore mais le chemin est long et pavé de très mauvaises intentions.
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