Ali Cronin

C’était génial : du sexe suant, féroce et me tirant des gémissements. Je me sentais complètement et simplement libre. C’était comme si j’étais débarrassée de moi-même. Je n’étais plus Sarah : virginale, féministe, naïve mais gentille. J’étais des sensations, des sons, sa peau contre ma peau. Je me fichais que mon visage soit rouge et chiffonné, parce que celui de Joe l’était aussi. Il n’y avait plus que nous deux. Mes amis, mes parents, mon frère… ils étaient une part de ma vie à laquelle je pouvais penser avec indulgence – c’était bon de les avoir. Mais ils ne venaient qu’en bonus. Tout n’était que nous : Joe et moi.

"Merci petit Jésus pour les fausses cartes d’identité, même si la Bible n’en parle certainement pas."

J’avais perdu mes trois meilleures amies. Ça s’était terminé de façon si paisible que ça empirait presque les choses. Au moins, avec une crise retentissante, il y a toujours moyen de tout mettre sur le compte de l’énervement du moment. Mais cette fois, non. C’était froid et menaçant, comme le milieu d’un hiver glacial dont on ne voit pas la fin.

Ça serait sympa de croire au paradis et tout ça, mais ça n’est pas le cas. Je ne peux pas… C’est comme ce truc avec le mariage et les enfants. Je préférerais ne pas les vouloir, mais c’est le cas.

Une jeune femme obtient ce qu’elle veut quand elle le veut.

« Super » n’était pas suffisant pour décrire ce moment. C’était magnifique – purement et simplement –, et je me sentais belle, sexy et unique.

Tout le monde avait le droit d’avoir ses humeurs de temps à autre. Ça ne signifiait pas pour autant qu’il fallait les détester pour toujours.

Les garçons ne donnent pas leur numéro quand ils veulent une relation sans lendemain. C’est une de leurs règles ou un truc comme ça.

En matière de sexe, les règles élémentaires de politesse ne s’appliquaient pas.

Une jeune femme bien élevée doit savoir se montrer patiente.