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Citation de musica92


Ma mère avait écrit au docteur Goldstein mi-mai, l’informant de la mort de son ami et le priant de ne rien me dire avant que j’aie terminé mes examens. Lorsque je lui écrivis à mon tour, je pensais avoir épuisé toutes mes larmes, même si la mort de mon père me faisait toujours souffrir, à la manière d’une blessure infectée. Plus d’un an avait passé depuis que nous nous étions embrassés pour la dernière fois, devant la porte de notre immeuble. J’avais vécu plus d’un an sans lui, mais je ressentais son absence avec plus d’intensité que jamais. Quand je téléphonais à quelqu’un, je me souvenais que je ne pourrais plus jamais l’appeler, n’entendrais plus sa voix. Si je mettais une lettre dans une boîte aux lettres, je réalisais que je n’écrirais plus jamais son nom sur une enveloppe. Et lorsque je m’endormais, je rêvais souvent qu’il était toujours vivant, parfois avec moi, et rien ne m’accablait autant que la certitude de sa mort, qui me revenait quelques secondes à peine après le réveil.
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