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Citation de samir_t7


Relevez donc ces fronts que l’effroi fait pâlir !
Ne me demandez plus s’il faut m’ensevelir ;
Sur ce corps qui fut moi quelle huile on doit répandre ;
Dans quel lieu, dans quelle urne il faut garder ma cendre.
Qu’importe a vous, à moi, que ce vil vêtement
De la flamme, ou des vers, devienne l’aliment ?
Qu’une froide poussière, à moi jadis unie,
Soit balayée aux flots ou bien aux gémonies ?
Ce corps vil, composé des éléments divers,
Ne sera pas plus moi qu’une vague des mers,
Qu’une feuille des bois que l’aquilon promène,
Qu’un atome flottant qui fut argile humaine,
Que le feu du bûcher dans les airs exhalé,
Ou le sable mouvant de vos chemins foulé !
(La mort de Socrate)
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