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4/5 (sur 5 notes)

Né(e) à : 340 , Trèves
Mort(e) à : 397 , Milan
Biographie :

Ambroise de Milan ou Aurelius Ambrosius ou Saint Ambroise, né à Trèves vers 340 et mort en 397, est évêque de Milan de 374 à 397. Docteur de l'Église, il est l'un des quatre Pères de l'Église d'Occident, avec saint Augustin, saint Jérôme et Grégoire Ier.

Il est connu en tant qu'écrivain et poète, quasi fondateur de l'hymnodie latine chrétienne et lecteur de Cicéron et des Pères grecs, dont il reprend les méthodes d'interprétation allégoriques.

Il est aussi l'un des protagonistes des débats contre l'arianisme. C'est auprès de lui que Augustin d'Hippone se convertit au christianisme.

Il est honoré comme saint par l'Église orthodoxe et l'Église catholique romaine qui le fêtent aujourd'hui le 7 décembre, fête de la translation de ses reliques. Au Moyen Âge, sa fête principale avait lieu soit le 4 avril, date de sa mort (Martyrologe d'Usuard), soit le 7 décembre, date de son ordination épiscopale (Martyrologe romain).
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Source : Wikipédia
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Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, sort de l?oubli un étrange personnage : Ambroise de Milan. Dans « La Trace et l?aura »(Editions du Seuil), il raconte la vie d?Ambroise, écrivain, poète, évêque du IVème siècle, qui fut le maître de Saint-Augustin.  Dans ce livre passionnant, Patrick Boucheron retrace plus de dix siècles d?histoire.

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
7. Selon un autre point de vue, nous pouvons comprendre aussi que le péché peut être utile et que c’est par la providence du Seigneur que des fautes ont pu se glisser chez les saints. Ils ont été en effet proposés à notre imitation et c’est pourquoi l’on a veillé à ce que même eux tombent parfois. Car s’ils avaient achevé leur course à travers tous les terrains glissants de ce monde, sans qu’elle rencontre le péché, ils nous auraient donné, à nous qui sommes plus faibles, un prétexte pour croire qu’ils sont dotés d’une nature particulière, supérieure et divine, les rendant incapables d’admettre en eux le péché et d’avoir part à la faute. Et cette pensée, à coup sûr, nous détournerait d’une imitation impossible, puisque nous croirions être exclus d’une telle substance. La grâce de Dieu les a donc abandonnés un court moment, afin que leur vie soit pour nous une exhortation à les imiter et que nous tirions de leurs actes une leçon d’innocence aussi bien que de repentir. Ainsi, quand je lis le récit de leurs chutes, j’apprends qu’eux aussi ont eu part à mon infirmité et, en les croyant tels, j’en conclus qu’il faut les imiter.
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Beaucoup s’attachent à ce passage pour exploiter la tristesse du Seigneur comme la preuve d’une infirmité innée dès le principe, et non pas prise pour un temps ; ils voudraient détourner les mots de leur sens naturel. Pour moi, non seulement je ne vois pas qu’il y ait sujet de l’excuser, mais nulle part je n’admire davantage sa tendresse et sa majesté : son bienfait eût été moindre s’il n’avait pris mes sentiments. C’est donc pour moi qu’il s’est affligé, n’ayant pour lui nul sujet d’affliction ; et mettant de côté la jouissance de sa divinité éternelle, il se laisse atteindre par la lassitude de mon infirmité. Il a pris ma tristesse, pour me prodiguer sa joie ; sur nos pas il est descendu jusqu’à l’angoisse de la mort, voulant sur ses pas, nous rappeler à la vie. Je n’hésite donc pas à parler de tristesse, puisque je prêche la croix. C’est qu’il n’a pas pris de l’incarnation l’apparence, mais la réalité ; il devait donc aussi prendre la douleur, afin de triompher de la tristesse, et non de l’écarter : on ne saurait être loué pour son courage si l’on a connu des blessures que l’étourdissement sans la douleur.
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Voici en effet ce qu’est la fuite : connaître son but, s’alléger du siècle, s’alléger du corps, afin que désormais personne ne s’exalte vainement et ne refuse, dans l’enflure de sa pensée charnelle, de s’attacher à la tête, et afin que l’on ne dise pas de ce genre de personnes : Ils ont fui sans voir. Au contraire, la fuite loin d’ici, c’est mourir aux éléments de ce monde, cacher sa vie en Dieu, éviter les souillures, ne pas se souiller par les désirs, ignorer ce qui appartient à ce monde qui fait tomber sur nous la neige de chagrins de toute nature, qui, une fois rempli, se vide, et, une fois vidé, se remplit. Et toutes ces choses sans aucun avantage solide sont creuses et vides. Le riche est un homme mort qui ne possède rien, parce qu’il n’est pas riche en vue de Dieu, et c’est un insensé, parce que la sagesse, c’est honorer Dieu, et la science, c’est éviter le mal.
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Même si de graves épreuves nous menaçaient, elles ne devraient nullement nous séparer du Christ. Pourquoi n’endurerions-nous pas nous aussi cruautés et amertumes pour lui, qui a supporté pour nous un traitement si indigne ? C’est pourquoi l’amour doit être en nous, tel qu’aucun péril ne nous éloigne du Christ. Il est écrit en effet : Les grandes eaux ne pourront arracher l’amour ni les fleuves le submerger (Ct 8, 7), car l’âme de celui qui aime traverse le torrent (Ps 123, 5). Ni calamité, ni profond péril, ni peur de la mort ou d’un châtiment ne diminuent la force de l’amour ; en eux nous sommes mis à l’épreuve, en eux réside la vie heureuse, si nombreux que soient les périls qui la submergent.
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Il y a lieu de se rappeler comment le premier Adam fut chassé du paradis dans le désert, pour remarquer comment le second Adam revient du désert au paradis. Voyez aussi comment les dommages se réparent suivant leur enchaînement, et comment les bienfaits divins se renouvellent en reprenant leurs propres traces. Une terre vierge a donné Adam, le Christ est né de la Vierge ; celui-là fut fait à l’image de Dieu, Celui-ci est l’image de Dieu ; celui-là fut placé au-dessus de tous les animaux sans raison, Celui-ci au-dessus de tous les vivants ; par une femme la folie, par une vierge la sagesse ; la mort par un arbre, la vie par la Croix.
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