Nulle part, cependant, les événements n’ont atteint le niveau de violence qu’a connu la Chine sous la Révolution culturelle. Commencé dans les universités de la capitale, le mouvement allait s’étendre à toutes les provinces, à tous les domaines, et revêtir diverses formes, les unes extrêmement violentes et destructrices, les autres simplement absurdes, ou même risibles. Comme lorsque les Gardes rouges décrétèrent que les feux rouges, sur les carrefours, ne pouvaient continuer à marquer l’obligation de s’arrêter, puisque c’était la couleur de la révolution. Désormais, on s’arrêterait au feu vert, pour redémarrer au rouge ! Ce fut, là encore, un chaos indescriptible, fort heureusement atténué par le fait que les voitures étaient encore peu nombreuses dans les villes chinoises…