Chute
Ils sont tous morts, ces prophètes
Qui prêchaient naguère dans le désert.
Des anges, en colonne,
Ailes pendantes,
Sont conduits au prétoire.
Bientôt jugés, bientôt condamnés.
Quelles errances, quelle parjures et quelles fautes
Poussa le ciel à leur fermer ses portes ?
Lourds de sommeil, ils poseront sur nous
Un dernier regard de tendresse.
Et ne seront trouver la diabolique prouesse
D'avouer que les anges doivent leur chute,
À la fatigue qui les assomme,
Pas au péché.
(Traduit du roumain par Andreia Roman)