– Il y a des êtres qui incarnent tour à tour un ange et un démon. Il suffit qu'on s'en aperçoive en un éclair. Alors, on est bouleversé comme par une tempête et on n'oublie jamais.
– Que veux-tu dire ? demanda Pierre.
– On n'oublie jamais, reprenait Dimitri. Il y a une lumière éternelle qui passe dans des images ou bien brûlante ou bien très paisible. C'est notre lumière pour toujours. Il faut l'avoir vue au moins une fois.
[André DHÔTEL, "Ma Chère âme", Gallimard, 1961 ; réédition Phébus, coll. "libretto", 2003 – chapitre IV, page 216]