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Citation de Aunryz


La seule solution : partir et oublier encore une fois.
Quelques minutes plus tard il glissait un mot pour son père sous la porte du magasin et filait sur la route.
Il avait pensé qu'il serait aussitôt délivré par la vitesse et par l'idée qu'il allait reprendre dès le matin ses activités habituelles. Mais la lumière de ses phares qui suivaient la route lui rappelaient la ligne obscure de l'autre route où Viviane s'était enfuie tout à l'heure, et alentour l'obscurité de la nuit le ramenait à cette vérité qu'il ressentait sans pouvoir rien exprimer. À Rethel, il fit le tour de la place pour trouver un café ouvert.
Les lumières du café lui firent encore changer d'idée. Il but un grand verre de whisky. Tout semblait clair. Viviane le trompait. Elle n'existait plus pour lui. Non, elle n'existait plus. C'était cela l'unique merveille. Le patron vint lui annoncer la fermeture du café. Jacques remonta dans sa voiture, et refit le tour de la place. Quand il fut de nouveau en rase campagne, il s'aperçut qu'au lieu de prendre la route de Reims il était revenu sur celle de Bercourt. Il s'arrêta brusquement, songeant à faire demi-tour. Il descendit et marcha un peu dans l'herbe pour rassembler ses idées. Deux ou trois étoiles au fond du ciel maintenant. La nuit restait profonde. Il étendit les mains comme s'il allait encore rencontrer celles de Viviane. Mais il ne s'agissait pas seulement de Viviane. Il fallait retrouver il ne savait quelle vie impossible à concevoir et qui ressemblait un peu à la beauté des étoiles. Jacques ne pouvait rien faire d'autre que retourner à Bercourt. La Saumaie...

Le lendemain matin, il annonça à son père qu'il avait décidé d'aller passer quelques jours chez l'oncle Athanase.

– Quelle idée ! s'écria M. Soudret.
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