AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.88/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 10/1922
Biographie :

Déporté en Allemagne pendant l’Occupation alors qu'il est étudiant en théologie, André Gaillard s’oriente à son retour de captivité vers la médecine.

Professeur des Universités, Médecin des Hôpitaux, il a publié, outre de nombreux articles médicaux pendant son activité professionnelle, quatre ouvrages concernant les religions: "Les Mythes du Christianisme", "Le Sionisme en Palestine/Israël : fruit amer du Judaïsme", "Le Judaïsme et l’invention du racisme culturel", "Les racines judaïques de l’antisémitisme".

son site : http://www.andre-gaillard.fr/Accueil.html

Source : http://www.andre-gaillard.fr/
Ajouter des informations
Bibliographie de André Gaillard   (5)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (8) Ajouter une citation
À noter que certains écrivains chrétiens, tel Justin, pensent que les païens ont imité dans leurs mystères les rites chrétiens compte tenu de l’étroite parenté existant entre les éléments respectifs. Pour eux, il y a eu plagiat, falsification ou vol (parfois par l'intermédiaire des démons). Cette idée apologétique, selon laquelle le paganisme a fabriqué des mythes semblables aux dogmes chrétiens, sera d'ailleurs reprise ultérieurement par de nombreux auteurs pour lesquels la doctrine biblique, parce que plus ancienne et originale, possède seule des titres à l'assentiment des hommes.
Commenter  J’apprécie          140
À ce propos, on peut voir que chaque catégorie de croyants est portée à croire à la seule vérité de sa foi et à reléguer avec un certain dédain les diverses croyances d'autrui dans le domaine de la mythologie. Les doctrines théologiques développées dans le monde gréco-romain ne sont-elles pas devenues fausses croyances, superstitions et mythologie après l'avènement et le triomphe du Christianisme ? Il apparaît qu’il n’y a de mythes que ceux des autres : toute théologie, science du surnaturel révélé, n'est théologie que pour les adeptes et les théologiens d'une religion déterminée. Une théologie étrangère est toujours mythologie.
Commenter  J’apprécie          114
Il faut ajouter que, si l'idéal moral de Jésus et l’attrait de sa prédication ont manifestement contribué à la réussite du drame de la Rédemption, c'est réciproquement grâce à la création de ce mythe et à sa diffusion que l'enseignement de Jésus nous est parvenu. Sans le mythe, il n'y aurait pas eu d'Évangiles et, comme bien des prédicateurs juifs de son temps, Jésus aurait été ignoré à jamais... Témoin d’un simple courant de sagesse, pur produit du judaïsme, « la prédication de Jésus ne conduisait nullement à une religion nouvelle. »
Commenter  J’apprécie          100
Face à leur mythologie avec ses dieux au comportement souvent scandaleux, les philosophes ne pouvaient manquer, soit d’éliminer les légendes les plus grossières, soit d’élaborer une interprétation susceptible de concilier à la fois la raison, la morale et le respect des traditions ancestrales. Cet effort pour revêtir les récits les plus étranges d’un élément spirituel est apparu très tôt chez les Grecs. [...]

«Certains philosophes, stoïciens en particulier, déconcertés ou scandalisés par le visage trop humain et les aventures souvent peu édifiantes prêtées aux Immortels, s’efforçaient de sauver la mythologie en cherchant sous les récits, même scabreux, un sens caché et derrière les figures divines soit des forces ou des éléments de la nature, soit des concepts intellectuels ou moraux. Le mythe ainsi devenait allégorie : Zeus était le principe vital, Poséidon la mer, Athéna la raison ».

Critiquer l’anthropomorphisme mythique, découvrir dans la figure des dieux de l’Olympe une signification spirituelle, dégager de leurs aventures un enseignement moral voire esthétique alors que certains récits, dit Müller, « feraient frissonner les plus sauvages des Peaux-Rouges », telle fut l’entreprise de moralité, de raison, de poésie qui depuis lors n’a jamais cessé.
Commenter  J’apprécie          90
L'Eucharistie, dans le Christianisme romain, a donc été marquée par une évolution remarquable, celle où un simple geste profane devient avec le temps un événement inouï tout chargé de sens. Après la très courte période de la banale fraction du pain, elle a été vue comme le mémorial (ou le symbole) de la Passion du Christ puis, au cours de la période suivante (schématiquement le second millénaire), comme le renouvellement effectif du Sacrifice rédempteur avec la Présence réelle du Christ dans le pain et le vin consacrés. Mais une évolution n'est jamais terminée. Depuis le milieu du XXe siècle on assiste dans le Christianisme romain, avec la prise de conscience progressive de ses éléments mythiques, à une désacralisation du culte eucharistique, désacralisation concernant d'une part les prêtres qui l'administrent, d'autre part les objets utilisés (pain banal, vases en matériau commun...). Cette évolution conduit ainsi certains adeptes à revenir à l'initiale fraction du pain (à l'image de ce qu'a apporté et conservé une part de la Réforme protestante du XVIe siècle), repas banal pris en commun où les hosties passent dans des mains laïques en occultant à la fois la notion de consécration et celle de sacrifice. [...]
Cette évolution remarquable du rite, où du sacré redevient profane, représente, pour certains chrétiens progressistes une évolution positive dans une perspective pastorale, pour d'autres un laisser-aller hautement regrettable puisque conduisant inexorablement à l'effacement du dogme eucharistique.
[...]
L'évolution des croyances apparue au sein du Catholicisme correspond en fait aux variations sur l’Eucharistie qui ont toujours existé entre les diverses confessions chrétiennes issues de la Réforme protestante. Luther se montra intransigeant sur la présence réelle. Calvin au contraire en niant radicalement toute réalité à cette présence spiritualisera l'Eucharistie pour n'y voir qu'un symbole. Pour le pasteur Jean Bosc il s'agit d'un problème infiniment complexe et douloureux pour les chrétiens. « En effet, écrit-il, l'Eucharistie est par définition le sacrement de l'unité or c'est précisément là qu'apparaissent avec le plus d'acuité les divisions des Eglises ».
Commenter  J’apprécie          80
Quant au phénomène dit « intégrisme », encore appelé « fondamentalisme », contrairement à une idée couramment répandue, il ne signifie en aucune manière que la croyance se soit durcie ou renforcée. C'est au contraire d'un effacement massif de cette croyance qu'il témoigne avant tout. Ce n'est pas une minorité qui a changé mais une majorité. Le phénomène a simplement donné lieu au rassemblement de ceux qui "croient comme avant" dans un petit groupe minoritaire, lequel a désormais son existence à côté du groupe majoritaire aux croyances devenues incertaines voire inconsistantes.
Commenter  J’apprécie          90
Qui connaît aujourd’hui l’histoire fabuleuse de Prométhée ? Qui bientôt connaîtra celle de la Chute et de la Rédemption ? Quelques individus sans doute ! Pourtant qui, en Occident, n’aura hérité à son insu des valeurs pérennes transmises par ces mythes ?
Commenter  J’apprécie          70
L'INCARNATION
Manifestation suprême du divin, l'Incarnation, phénomène banal dans les traditions de l'Antiquité, représente la venue sur terre d'un être divin qui se métamorphose en homme. Le Christianisme a donc conservé dans son mythe des éléments importants de la tradition grecque, mais les différences sont néanmoins ici très significatives. Dans les mystères de Dionysos et d'Orphée, dans les mythes d'Osiris et d'Attis, on rencontre des dieux avec leurs aventures terrestres, leur descente aux enfers, voire leur mort qui sert au salut des hommes mais ces dieux n'ont pas volontairement recherché un tel résultat.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de André Gaillard (10)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les enquêteurs parlent...

— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

Arsène Lupin
Hercule Poirot
Rouletabille
Sherlock Holmes

13 questions
77 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polars , humour , enquêteursCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}