On ne sème pas l’épeautre sur un ossuaire de pestiférés. (…) Sur cette terre noire et putride ne poussent que les fleurs de la mort : la belladone, la jusquiame et la lauréole y abondent. On y trouve aussi, à l’automne, les amanites les plus vénéneuses et des bolets satans pansus comme des outres. » (…)
Combien étaient-ils mes frères des jardins noirs, quand s’est éteint le souffle de leurs espérances ? Trois cents, quatre cents peut-être ? La peste qui les a emportés leur a couvert le corps de bubons. Celle qui me conduit parmi eux, au détour des sentes traversées de serpents, me ronge lentement.