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4.33/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Bucarest , le 23/11/1973
Biographie :

Andreea Răsuceanu est une écrivaine, critique littéraire et éditrice roumaine, docteur ès Lettres. Elle a bénéficié d’une bourse d'études qui lui a permis de suivre un stage de 6 mois à la Sorbonne – Paris 3 et qui s'est soldé avec la publication de l’étude « Le Bucarest de Mircea Eliade, éléments de géographie littéraire ».
En 2018, elle publie le roman « O formă de viață necunoscută » [Une forme de vie inconnue] (Humanitas) qui a figuré sur la liste du Festival du Premier Roman de Chambéry et en 2019, « Dicționar de locuri literare bucureștene » [Dictionnaire des lieux littéraires bucarestois ] co-écrit avec Corina Ciocârlie.
Son dernier roman s'intitule « Vântul, duhul, suflarea » [Le vent, l’esprit, le souffle] et a été publié en 2020. Il a déjà été couronné de plusieurs prix littéraires roumains.
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Extrait de la seconde épigraphe, une citation de W. Faulkner, « Absalon, Absalon ! » :

Nous entrevoyons vaguement des gens, ceux dans le sang et la semence de qui nous étions nous-même latents et expectants, parmi cette pénombre indistincte du temps, doués à présent de proportions héroïques, en train d'accomplir leurs actes de simple passion et de simple violence, impénétrables au temps, inexplicables.

[Vedem nelămurit fiinţe, fiinţele în ale căror sânge şi sămânţă vii noi înşine somnolam pe atunci în aşteptare, le vedem într‑o atenuare umbroasă a timpului căpătând acum proporţii eroice, săvârşindu‑şi gesturile de pasiune şi violenţă simplă, opaci faţă de timp şi inexplicabili.]
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Mais la vérité s'introduit, même durant le sommeil, maman, dans nos rêves les plus profonds, les rêves de la dernière strate de notre mémoire, la plus proche de Dieu, celle dans laquelle son ombre est la plus présente.

[Dar adevărul pătrunde şi în somn, mamă, în visele noastre cele mai profunde, visele din ultimul strat al memoriei noastre, cel mai aproape de Dumnezeu, cel în care umbra lui e cea mai prezentă.]
(p. 213)
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Elena adorait se promener sous les grands châtaigniers de ce petit tronçon : au printemps, pour les grosses inflorescences blanches qui ressemblaient à des chandeliers suspendus ; à l’automne, pour les fruits ronds qui tombaient sur le bitume avec un bruit sec.
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Première épigraphe :

Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit.
(Jean 3, 8)

[Vântul suflă încotro vrea, şi‑i auzi vuietul; dar nu ştii de unde vine, nici încotro merge.
(Ioan 3:8)]
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La mort, n’importe quelle mort, pouvait très bien se présenter avec cette grâce et cette délicatesse, dès lors qu’elle était figurée par le pinceau d’un artiste, sur une estampe japonaise par exemple.
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Andreea Rasuceanu
Je relis ces jours-ci des pages des romans et du journal de Virginia Woolf. Je me suis arrêtée à Vagues pour l’image de la mer, je pense que c’est le livre refermant le plus de métaphores de la lumière que j’ai pu lire, un livre sensoriel, vivant qui donne au lecteur le sentiment de faire partie de ce paysage marin. Comme dans tous les livres de Virginia Woolf, le paysage prend les dimensions du monde, avec ses plus intimes mouvements. Les débuts descriptifs des chapitres sont de vrais tableaux vivants, reproduisant les battements convulsifs des vagues, les interférences de la lumière, les subtils changements du décor sous le souffle du vent – une sorte d’intériorisation du monde, un jeu de perspectives qui recompose non pas un paysage réel, mais un tableau mental, imaginaire où chaque objet devient concept, reprend sa qualité originaire, son sens primordial.
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Parfois, par-dessus l'écrit, l'eau s'était égouttée, le liquide avait dilué le bleu de l'encre le réduisant à une trace pâle, d'autres fois, par-dessus les mots, quelqu'un était repassé plusieurs fois avec son stylo, les rendant illisibles.

[Uneori peste scris picurase apă, lichidul diluase albastrul cernelii reducându-l la o urmă palidă, alteori peste cuvinte cineva trăsese cu stiloul de multe ori, făcându-le de necitit.]
(p. 243)
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Parfois il advient quelque chose qui brise le paysage parfait, pétrifié sur la plaque en verre de ta mémoire [...].
(Câteodată se întâmplă ceva, ceva care sparge peisajul perfect, încremenit pe placa de sticlă a memoriei tale […])
(p. 169)
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Le printemps venait d’arriver avec sa puissante lumière ôtant aux objets leur forme quotidienne pour leur en offrir une autre plus tranchante, plus dure, même si bientôt l’été viendrait faire fondre leurs arêtes et leur identité pour n’en faire plus que des fragments.
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Ces jours-ci, M. m’a envoyé une image de Edward Hopper : un couple de petits vieux assis au bord d’un lit dans une chambre au milieu de nulle part. Leurs regards fixes, parallèles, ne se rencontreront jamais. Insérée dans le corps du mail, l’image m’a hypnotisée. Je ne veux pas que nous devenions comme eux, a-t-il écrit en gras au-dessous. Que veux-tu qu’on devienne ? lui ai-je répondu. Ça. Dans le mail, le dessin d’une forme jaune, dans un dégradé d’intensité. Un jeu abstrait de couleur et de lumière.
Ainsi serons-nous.
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