La beauté de la taïga nous immergeait dans son lent ondoiement vert, loin de la hargne des petites pensées qui nous opposaient les uns aux autres. Après le séjour dans mon tombeau anti-atomique, je marchais avec l'illusion de pouvoir m'élever vers le vitrail du ciel encadré de branches,inspirer l'ivresse de l'air, l'immensité de l'horizon et surtout le vent qui venait de l'océan et reliait la moindre aiguille de cèdre à cet infini lumineux où nous n'étions rien.