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Citations de Angélique Daniel (56)


J’ai passé la plus grande partie de ma vie à lutter contre le virus du sida et, finalement, c’est un cancer qui va avoir ma peau, je trouve cela assez ironique.
Moi je trouve ça dégueulasse, maugrée mon frère.
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Je crois que, malheureusement, on ne peut jamais plaire à tout le monde, alors laisse une chance de te connaître à ceux qui le veulent et oublie les crétins.
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« - Quand je croise le regard des jeunes de notre âge, je sais ce qu’ils pensent. Ils se disent que je dois être terrifié à l’idée de mourir… ce n’est pas le cas. Vivre me fait bien plus peur que mourir. Mourir c’est facile, on a juste à se laisser aller à s’éteindre, mais vivre, comment fait-on pour avancer jour après jour avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête ? » p.113
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- Je te l'ai dit, j'ai eu une vie avant de te connaître, mais ces filles ne m'ont jamais rien apporté de bien. Tu sais, il y a des nuits où je me réveille en sursaut, bouffé par les angoisses. Je t'assure c'est parfois tellement flippant de se dire que ce putain de virus vit en moi que j'ai l'impression d'étouffer. Dans ces moments-là je n'ai plus envie de me battre, je me dis que je devrais me laisser partir puisque, de toute façon, c'est ce qui arrivera tôt ou tard...
- Jessy, murmuré-je, émue, en m'emparant de sa main.
- Mais ensuite je pense à toi, à notre histoire, à ton sourire, à ta manière de poser tes mains sur moi, à la façon dont tu me regardes, et alors je reprends espoir. Je crois que, sans toi, il y a longtemps que je me serais jeté du pont... La première fois que je t'ai vue, c'était dans le couloir du lycée, nos regards se sont croisés, et je me suis tout de suite dit que tu étais celle que je voulais.
[...]
- Megan, dit-il en caressant mes cheveux, c'est toi qui me donne la force de me battre contre cette saloperie de virus, c'est grâce à toi que j'ai relevé la tête, que je refais des projets. Je ne suis pas amoureux de toi parce que je suis malade, je t'aime parce que tu es toi.
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- Toi et tes étoiles... Pourquoi les aimes-tu autant ?
- Je ne sais pas trop. Peut-être parce que je leur ressemble. Elles ont une vie éphémère, pourtant elles brillent longtemps, même après leur mort. Moi aussi, je voudrais guider longuement le chemin de ceux que j'aime.
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- Toi et tes étoiles... Pourquoi les aimes-tu autant ?
- Je ne sais pas trop. Peut-être parce que je leur ressemble. Elles ont une vie éphémère, pourtant elles brillent longtemps, même après leur mort. Moi aussi, je voudrais guider longuement le chemin de ceux que j'aime.
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— J’ai reçu un appel de l’école. Apparemment, l’un des parents d’élèves a entendu ce que ton ami a dit dans la rue et l’a tout de suite rapporté au lycée. Je suis convoquée ce soir pour parler de l’état de santé de mon fils et voir s’il peut poursuivre sa scolarité dans cet établissement. — Mon Dieu, mais c’est n’importe quoi ! — Malheureusement c’est ce qui arrive quand les gens savent que Jessy a le sida. Partout où il va, on le rejette. Cela s’est déjà produit à Allentown, et ça recommence ici. Tout le monde a peur d’être contaminé par un simple contact, même mon mari ne supporte pas d’habiter sous le même toit que lui. Mme Sutter secoue la tête comme si ses pensées peuvent s’évaporer par ce geste.
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« Vous êtes tellement fusionnels, beaucoup trop. Lorsque je dis qu’elle est toxique, c’est parce qu’elle est capable de vous porter quand tout va bien mais quand ça va mal, elle vous entraine dans un gouffre de noirceur. Vous êtes comparables à un couple d’oiseaux, les inséparables, lorsque l’un meurt, l’autre se laisse mourir pour le rejoindre au plus vite. » 
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— Quand je croise le regard des jeunes de notre âge, je sais ce qu’ils pensent. Ils se disent que je dois être terrifié à l’idée de mourir… Ce n’est pas le cas. Vivre me fait bien plus peur que mourir. Mourir c’est facile, on a juste à se laisser aller à s’éteindre, mais vivre, comment fait-on pour avancer jour après jour avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête ?
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De retour chez moi, la première chose que je remarque est la voiture d’Eddy garée à ma place dans l’allée du garage. J’attrape un sac de provisions et entre. Jared et lui sont assis au bar, Eddy lit des feuilles étalées devant lui alors que la radio diffuse un hip-hop.
— J’aime beaucoup ce texte, je ne sais pas qui t’a inspiré ces paroles mais ça déchire, sourit Eddy.
— Ne t’embête pas surtout, tu m’as piqué ma place de stationnement !
Le coupable sursaute, l’air penaud, ce qui me donne une grande satisfaction.
— Désolé Ady, c’est que j’étais pressé de te voir.
Je lève les yeux au ciel.
— Mais bien sûr ! Puisque vous êtes là tous les deux, vous pouvez m’aider en rentrant les sacs de courses ?
Comme un seul homme, ils se mettent en action. Ouais, je suis peut-être petite et je n’ai que 19 ans mais je viens de faire bouger deux mecs et sans recevoir aucune plainte, c’est pas beau ça ?
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Quand on tient à quelqu’un, il est normal de vouloir préserver cette personne et d’avoir peur de la perdre. Il n’y a rien d’irrationnel là-dedans, assure le psy en me lançant un regard rassurant. J’acquiesce silencieusement. Depuis que je me sais séropositif, j’ai tendance à faire du virus le responsable de tous mes ennuis. Ce soir, j’ai réalisé que je suis surtout un garçon de dix-huit ans qui continue de mûrir en se confrontant à toutes les craintes que la vie comporte. Je ressors de cette réunion, grandi, mes doutes apaisés… Mais en étant parfaitement conscient que cela ne durera pas.
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J’aimerais avoir le même genre de relation avec une fille. Comme tu le sais, je rencontre beaucoup de nanas, mais je ne parviens à m’attacher à aucune. Je ne sais pas… Parfois, je me dis que je ne suis pas normal. J’ai vingt et un ans et je ne suis jamais tombé amoureux. Je passe une nuit avec une fille et, dès le lendemain, elle m’ennuie. Au réveil, je n’ai déjà plus envie de la voir. Quand elle peut partir après qu’on a fait… ce qu’on fait, c’est encore mieux. Tu te rends compte que je ne suis jamais sorti avec une fille pendant plus de deux jours !
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L’absence a créé un manque tant émotionnellement que physiquement. Mon cœur, mon corps se sont tellement languis d’elle que je n’ai plus la force de lutter contre mon désir.
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Il m’avait demandé un dernier baiser, je n’ai pas vraiment eu le temps de réaliser que déjà il m’embrassait. Et puis… Pendant ce baiser, j’ai pensé à toi. Aussitôt, je m’en suis voulu de le laisser faire avant de me rappeler que tu ne désirais que mon amitié. Quand ses lèvres étaient sur les miennes, j’imaginais que c’était toi qui m’embrassais. Quand, en me détachant de lui, j’ai réalisé que ce n’était pas toi, j’étais dépitée. J’ai culpabilisé toute la soirée et encore plus le lendemain lorsque tu m’as appris nous avoir vus. Je suis tellement désolée que tu aies assisté à cela…
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Parfois, ce que tu crois être meilleur est finalement la pire des solutions
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Mes yeux parcourent la salle et se posent sur une table à notre gauche. Earl y est assis avec une fille. De là ou je suis, je peux distinguer clairement son visage aux traits fins, encadré par des cheveux blonds où apparaissent quelques mèches châtaines qui lui tombes sur les épaules. Il n'y a pas à dire, elle est très belle, encore plus sur les photos que possède son père. D'après ce que m'a dit Earl, elle est plus jeune que moi de quelques années. Lorsque son regard croise le mien, je remarque qu'elle a des yeux verts très expressifs. J'ai la désagréable impression qu'elle essaie de lire la raison de ma présence ici directement dans mon âme. Cela me fait un drôle d'effet qui se répercute directement dans une partie de mon corps que je tente d'ignorer. Elle continue de discuter avec Earl tout en me scrutant avec curiosité et ses joues s'empourprent légèrement quand elle se rend compte que le l'observe. Elle finit par détourner le regard, j'en fais autant, un peu mal à l'aise de l'avoir dévisagée avec envie.
Voilà l'un des plus gros inconvénients avec la prison : le manque de sexe!
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Seule Meg peut empêcher mes angoisses de me noyer. Elle est le maillon fort de notre relation, celle qui a toujours la ténacité de me sortir la tête de l’eau lorsque je me sens couler. Celle qui me maintient en vie. Si je ne l’avais pas rencontrée, je crois que je serais mort depuis longtemps.
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Je sais à cet instant que même dans l’adversité, Megan est mon refuge. C’est là où se trouve ma place dans ce monde. Cependant, au milieu de la nuit, je me réveille à bout de souffle, un poids m’oppresse la poitrine, j’ai la sensation d’étouffer. Heureusement, Meg s’aperçoit rapidement que je ne vais pas bien, je l’entends me parler, me prendre la main.
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J’enserre son corps alors que je sens poindre la jouissance. D’une main, je caresse son clitoris. Je veux lui faire atteindre l’extase avant de ne plus réussir à me retenir. Ses cris de plaisir se multiplient alors qu’elle se raccroche de toutes ses forces à la vasque. Mes jambes commencent à trembler, je ne vais plus pouvoir tenir longtemps à ce rythme. Je sens Megan se contracter autour de moi, un dernier gémissement et elle se détend dans mes bras. D’un bras autour de sa taille, je la soutiens avant de me retirer et de jouir contre ses fesses. Si je ne me retenais pas, je m’écroulerais sur le carrelage, terrassé par tant de plaisir. À bout de souffle, nous sommes tous deux avachis au-dessus du lavabo, tentant de nous souvenir comment l’on respire. Peu à peu, mon cœur se calme, mes jambes stoppent leurs tremblements.
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Je ne te dis pas ça de gaieté de cœur, mais il arrive un moment où il faut être honnête. Ta santé décline, Meg n’a pas à te suivre sur cette voie. Elle doit se construire un futur en dehors de toi qui n’en as aucun. Il est temps que tu la laisses vivre par et pour elle-même. Tu n’as rien à lui offrir. Alors si tu l’aimes, tu sais ce que tu vas devoir faire pour son avenir.
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