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Citation de Tempsdelecture


Coline s’éloigne de Mutter

Il y avait, sur le chemin de Douceborde, Le Chien que Coline croisait parfois et qui, pour peu que l’on montrât un peu d’interêt pour les bêtes – ce qui n’était pas son cas -, vous suivait du regard en souriant de toute sa gueule, assis sur l’herbe ou un tapis de feuilles, alors que son pelage crasseux, ses côtes apparentes et ses griffes cassées indiquaient qu’il était en souffrance, ou au moins négligé par son maître.

Coline savait qu’il souriait à ceux des passants qui aimaient les animaux, car des clients de Castagnon lui en avaient parlé en bien dans une discussion sur le temps qu’il fait.

A elle, il ne souriait pas, mais tendait son cou sans la perdre du regard tout le temps qu’elle mettait à le dépasser sur le chemin, et sans essayer pour autant de la suivre. Les soins de Jourdan l’avaient adouci au point que le gardien des enfers avait mué en gardien des Sept dormants d’Ephèse.

Il se postait toujours au même endroit, ou en tout cas s’y tenait les fois ou elle empruntait la voie bourbeuse qui traversait les champs de tournesols qui bordaient l’extérieur sud de Villebasse.

Coline vivait toujours chez sa mère. Elle n’avait pas de goût pour les décisions et souffrait d’une nonchalance qui l’empêchait d’agir autrement que dans l’urgence.
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