Immobile, saisi d'un trouble involontaire,
Le jeune homme s'arrête et reconnaît son père.
Son père !... Dans ses bras il s'est précipité,
Et leurs cœurs l'un sur l'autre ensemble ont palpité.
Quels doux épanchemens ! que de pieuses larmes !
Quand d'un même transport ils ont goûté les charmes,
Alvar brûle d'apprendre à quel puissant secours
Dans le commun désastre un père a dû ses jours.
Les conseils et les faits que cette épître renferme peuvent s'appliquer à l'époque actuelle. En effet, la Traite poursuit ses ravages sur les côtes occidentales de l'Afrique ; les aventuriers, marchands d'esclaves, y bravent les peines sévères et même infamantes portées par les lois d'abolition. Chaque jour, des brigands enlèvent les victimes de la cupidité des princes barbares que l'offre d'une pièce de toile ou d'une barique (sic) d'eau-de-vie transforme en tyrans de leurs propres sujets.
Sous doute plus d'un tort peut m'être reproché ;
Nul mortel n'est parfait ; mais, de vous rapproché,
Je parais un géant à côté d'un pygmée.
"Il s'agit ici non pas de poésie d'apparat, mais de versification légère ; non pas de rêveries fantaisistes, de sentiments héroïques, de lyrisme ambitieux, mais de petites satires esquissées d'une façon familière et simple. Le titre qui leur conviendrait le mieux serait celui de Bagatelles ; et j'aurai gagné mes juges, si je parviens à les faire sourire."
Un héros peut avoir un moment de faiblesse.
De mon rôle bientôt reprenant la noblesse,
Je compris qu'un acteur est sifflé justement,
S'il déserte la pièce avant le dénoûment ;
Je restai donc en scène, et mon heureux génie
Rappela dans mon camp la victoire bannie.
Le faux dure un moment ; le vrai dure toujours.