Être « l'heureuse élue » d'un homme auquel on est dévouée est censé être une préoccupation centrale. Il est considéré comme normal qu'une femme entretienne un rapport sacrificiel à l'amour. Au point que toute son identité, sa raison d'être et sa valeur peuvent s'y réduire. Cela fragilise l'estime de soi, met les femmes dans un rapport de pouvoir inégal aux hommes et favorise une dépendance affective à leur compagnon : ceci peut entamer la liberté des femmes de s'épanouir seule et de quitter un homme qui leur fait du mal.
En fait, le problème du conjoint violent, c'est pas qu'il soit déconnecté de ses émotions ou incapable de les exprimer mais qu'il refuse de se connecter aux émotions de sa compagne.
La violence est un choix, pas une perte de contrôle. Il y a toujours ce moment de bascule où l'agresseur fait le choix de donner feu vert à sa violence. De la même façon, il est capable de déterminer des limites à sa violence et de ne pas les franchir. Son problème, c'est que sa perception du bien et du mal est déformée.
La violence conjugale n'est pas une réaction impulsive mais un moyen instrumental pour dominer sa partenaire.bles résultats sont souvent immediats. Et c'est la société qui permet aux hommes de se servir de la violence impunément, de la voir comme un moyen légitime pour obtenir gain de cause.