Anne-Claire Froger

- Blablablablabla ! Tu es négative ! Tu sais ce que je pense ? Ta vie est un raisin sec au soleil !
- Je suis un raisin sec ?
- Oui ! Tu es un raisin sec talentueux et terrifié qui moisit dans son manque de confiance en soi. Mais moi, je crois en toi.

CETTE PETITE VOIX QUI VOUS PARALYSE


Dans la comédie dramatique Happy Birthday, écrite et réalisée par Susan Walter , et parue sur les écrans en 2017, Sharon Stone interprète le rôle de Senna, une styliste de mode approchant de la cinquantaine dont la carrière est au point mort. Célibataire, elle collectionne les relations d’un soir avec des hommes deux fois plus jeunes qu’elle, et dit ne pas croire en l’amour.
Sous cette apparence de légèreté et de frivolité adolescente, Senna est en réalité une styliste talentueuse, et une femme extrêmement sensible et intelligente, qui se débat avec une mauvaise estime d’elle-même. Au fond, elle ne croit pas être capable de se faire une place dans le milieu professionnel de la mode, et est convaincue qu’aucun homme sensé ne voudrait s’engager dans une relation sérieuse avec elle. Et ces croyances négatives, particulièrement tenaces et alimentées en partie par sa mère, la mènent d’échec en désillusion.

Senna a bien des rêves, aussi bien en amour, que sur le plan professionnel, mais elle se garde bien de les dévoiler. Elle craint sans doute la réaction de ceux qui l’entourent, mais peut-être aussi, et surtout, de se décevoir elle-même. Car son blocage le plus profond est son manque de confiance en sa valeur et en ses capacités.
Aussi, même si une partie d’elle ne peut s’empêcher d’espérer, une autre, en revanche, a de sérieux doutes sur le fait qu’ils puissent un jour se réaliser.
Elle a donc adopté une stratégie qui séduit particulièrement les ultra-sensibles qui affichent un sourire et une gaieté permanente : prétendre qu’elle est bien dans cette vie et qu’elle n’attend rien d’autre. Elle se comporte donc, à quarante ans passés, comme une post-adolescente gaie et insouciante, qui ne prend rien au sérieux ; une façon sans doute aussi d’éviter de déprimer.

Mais à ce jeu-là, les années passent et sa vie stagne désespérément. Elle enchaîne les petits boulots qui ne lui réussissent pas et les relations sans lendemain. Et plus le temps avance, plus le marasme de sa vie devient visible.
Tandis que son amie Darla se marie, puis attend un enfant, et semble de plus en plus heureuse et épanouie, Senna de son côté reste seule, finit par perdre son emploi, et se retrouve hébergée chez ses amis, à dormir sur leur canapé.
On la voit se débattre et lutter pour ne pas sombrer, mais inexorablement son espace vital se réduit.
Et tous les voyants passent brutalement au rouge quand la perspective qui commence à se profiler, à 47 ans, est celle de devoir retourner vivre chez sa mère si elle ne réussit pas à inverser la direction que prend sa vie.

Senna donne l’impression d’être prise au piège d’un filet invisible, comme si elle était condamnée à rester spectatrice de sa propre vie et de celle des autres. Elle les regarde évoluer, avancer dans leurs projets, tandis qu’elle-même reste bloquée à l’écart du flot de la vie.

Or, ce personnage superbement interprété par Sharon Stone , n’est pas qu’un personnage de fiction. Ces barrières invisibles contre lesquelles elle bute se trouvent présentes dans la vie de nombre d’entre nous : cette impossibilité à entrer dans la ronde de la vie, de la créativité, de l’amour, de la famille, de l’argent, ou même de tout cela à la fois.
Et c’est bien sûr à toutes les Senna, hommes ou femmes, que ce livre s’adresse :

- à tous ceux qui se sentent alourdis par des poids invisibles qui les empêchent d’avancer, qui se heurtent régulièrement à des portes fermées quand ils essaient de faire un pas, qui se sentent décalés, moins extravertis, moins attirants, moins intelligents, moins drôles, moins intéressants, moins talentueux, etc.… que ceux qui les entourent ;
- à ceux qui ont du mal à gagner de l’argent ou à faire prospérer leur activité ;
- à ceux également qui se sentent seuls et souffrent du poids de la solitude ;
- à ceux qui se sentent mal à l’aise dans le jeu de la séduction ou qui se sentent gauches et incompétents quand il s’agit de tisser des relations sociales ;
- à ceux qui ressentent une certaine grisaille dans leur vie et un manque de joie, et qui se retrouvent devant une page blanche quand il s’agit de parler d’eux et de leurs passions ;
- ou encore à ceux qui sentent une angoisse monter quand il s’agit de commencer à mettre en œuvre un projet qui leur tient à cœur...

Le Complexe de la Tortue est un livre sur cette voix, en vous, que vous connaissez bien, qui vous fait douter, hésiter, perdre confiance, et finalement abandonner vos projets ou les remettre à demain.
Cette voix qui vous fait penser que vous n’êtes pas à la hauteur de la situation, et qui vous donne la sensation d’être complètement dépassé. Cette même voix qui va surgir lorsque vous songerez sérieusement à vous lancer dans un projet qui vous fait vibrer, mais vous effraie un petit peu par son audace, et qui va vous lister tous les obstacles que vous allez rencontrer jusqu’à vous amener à renoncer.

Cette voix, pesante et pessimiste, guidée par vos peurs et votre manque de confiance en vous, paralyse toute votre vie. Elle vous pousse à rester immobile, et en sécurité là où vous êtes, mais vous laisse avec un sentiment amer de vide intérieur, de frustration, et souvent d’inaccomplissement.

Et il est bien probable que lorsque vous pensez à elle vous n’avez qu’une envie c’est de la chasser hors de votre vie. Car c’est une voix qui vous affaiblit, qui vous rend dépendant et vulnérable, et vous ôte tout courage. Seulement voilà, elle est bien enracinée et ne se laisse pas déloger facilement. Plus vous tentez de la chasser hors de votre vie, plus elle s’accroche et revient...
Et cela se produit pour la simple et bonne raison que cette voix fait partie de vous, ce n’est pas quelque chose d'extérieur à vous que vous pourriez rejeter. Non, derrière cette voix se cache en fait votre enfant intérieur, apeuré et insécurisé, qui est submergé par la complexité de la situation, et qui n’a d’autre ressource à sa disposition que de chercher à rester à l’abri.

Dans ces situations frustrantes et souvent douloureuses que vous vivez, ce n’est pas l’adulte que vous êtes aujourd’hui qui est aux commandes de votre vie, c’est l’enfant angoissé en vous, ainsi que ses alliés qui s’organisent pour le protéger.
Ces parties de vous, qui peuvent tour à tour vous critiquer, vous arrêter dans votre élan, vous angoisser, ou apparaître comme des perpétuels rabat-joie, cherchent à vous éviter des dangers qu’elles redoutent et contre lesquels elles se sentent terriblement impuissantes et démunies. Et la seule solution qu’elles connaissent, c’est le repli : rester à tout prix en sécurité, à l’abri dans une zone connue et sûre, votre grotte, ou votre carapace familière.

Le problème, bien évidemment, est que cette stratégie, aussi efficace soit-elle sur le moment pour vous éviter des douleurs, des échecs et des humiliations parfois cuisantes, finit par vous enterrer vivant et vous faire passer complètement à côté de votre vie, à l’instar de Senna, le personnage principal du film de Susan Walter.

Si vous avez l’impression de voir tout le monde autour de vous avancer, réaliser ses projets, fonder une famille, développer sa créativité, partir voyager, rencontrer de nouvelles personnes, avoir du succès, gagner de l’argent, ou encore chanter et danser joyeusement, tandis que vous restez immobile, à les observer derrière une paroi vitrée qui vous maintient à l’écart, avec un sentiment de solitude et de déprime, vous êtes très certainement pris dans ce que j’appelle « le Complexe de la Tortue ».
Vous vous êtes construit une carapace depuis de longues années pour vous protéger et éviter de revivre des situations douloureuses. Mais cette protection, bien intentionnée et utile à l’époque, vous empêche aujourd’hui d’être dans la vie. Elle est terrifiée par les risques que vous pourriez prendre et veut vous garder à tout prix à l’abri de tous ces dangers.

Or, le prix à payer pour cette sécurité peut finir par être très élevé au fil des années. Bien trop élevé, ne trouvez-vous pas ?

Cette lourdeur que vous ressentez, cette tristesse, ces angoisses, cette impuissance, ces blocages qui s’opposent à vos aspirations, c’est cette partie de vous qui a très peur de se risquer au-dehors et de souffrir encore, à l’image des tortues qui se réfugient dans leur carapace lorsqu’elles perçoivent un danger. Alors, votre côté « tortue » s’immobilise et opère un retrait immédiat chaque fois que vous voulez l’entraîner dans une zone un peu trop incertaine.

Elle va faire appel à votre raison pour vous arrêter, chaque fois que votre enthousiasme l’effraie. Et si ça ne suffit pas, elle va tenter de vous effrayer en vous montrant l’ampleur de la tâche à accomplir et toutes les difficultés que vous allez rencontrer.
Une autre voix peut aussi surgir et faire remonter une image de vous très négative. Elle va vous convaincre de vos insuffisances, de votre manque de compétence, ou de vos idées irréalistes. Et vous verrez alors une montagne se dresser devant vous qui fera perdre courage à l’autre partie de vous qui est créative et optimiste, et a envie de changer des choses dans votre vie.
Vous vous retrouverez alors souvent abattu et déprimé, voire mortifié par la honte qui vous saisit face à votre vulnérabilité ainsi exposée. Et vous ne songerez qu’à aller vous réfugier dans votre abri familier.
Une fois que vous serez revenu dans la sécurité de votre carapace, cette petite voix négative pourra lâcher prise dans un soupir de soulagement : sa mission est terminée, vous êtes revenu en sécurité… Vous voilà redevenu tortue.


Or, tout dans la vie est mouvement, et le fait de vouloir immobiliser une partie vivante en vous vous éteint et vous tue à petit feu, lentement et imperceptiblement. C’est pour cette raison que l’écart se creuse de plus en plus avec les autres autour de vous, eux qui continuent à avancer et à vivre pendant que vous vous « fossilisez ».
Le terme peut paraître un pe

CETTE PETITE VOIX QUI VOUS PARALYSE


Dans la comédie dramatique Happy Birthday, écrite et réalisée par Susan Walter , et parue sur les écrans en 2017, Sharon Stone interprète le rôle de Senna, une styliste de mode approchant de la cinquantaine dont la carrière est au point mort. Célibataire, elle collectionne les relations d’un soir avec des hommes deux fois plus jeunes qu’elle, et dit ne pas croire en l’amour.
Sous cette apparence de légèreté et de frivolité adolescente, Senna est en réalité une styliste talentueuse, et une femme extrêmement sensible et intelligente, qui se débat avec une mauvaise estime d’elle-même. Au fond, elle ne croit pas être capable de se faire une place dans le milieu professionnel de la mode, et est convaincue qu’aucun homme sensé ne voudrait s’engager dans une relation sérieuse avec elle. Et ces croyances négatives, particulièrement tenaces et alimentées en partie par sa mère, la mènent d’échec en désillusion.

Senna a bien des rêves, aussi bien en amour, que sur le plan professionnel, mais elle se garde bien de les dévoiler. Elle craint sans doute la réaction de ceux qui l’entourent, mais peut-être aussi, et surtout, de se décevoir elle-même. Car son blocage le plus profond est son manque de confiance en sa valeur et en ses capacités.
Aussi, même si une partie d’elle ne peut s’empêcher d’espérer, une autre, en revanche, a de sérieux doutes sur le fait qu’ils puissent un jour se réaliser.
Elle a donc adopté une stratégie qui séduit particulièrement les ultra-sensibles qui affichent un sourire et une gaieté permanente : prétendre qu’elle est bien dans cette vie et qu’elle n’attend rien d’autre. Elle se comporte donc, à quarante ans passés, comme une post-adolescente gaie et insouciante, qui ne prend rien au sérieux ; une façon sans doute aussi d’éviter de déprimer.

Mais à ce jeu-là, les années passent et sa vie stagne désespérément. Elle enchaîne les petits boulots qui ne lui réussissent pas et les relations sans lendemain. Et plus le temps avance, plus le marasme de sa vie devient visible.
Tandis que son amie Darla se marie, puis attend un enfant, et semble de plus en plus heureuse et épanouie, Senna de son côté reste seule, finit par perdre son emploi, et se retrouve hébergée chez ses amis, à dormir sur leur canapé.
On la voit se débattre et lutter pour ne pas sombrer, mais inexorablement son espace vital se réduit.
Et tous les voyants passent brutalement au rouge quand la perspective qui commence à se profiler, à 47 ans, est celle de devoir retourner vivre chez sa mère si elle ne réussit pas à inverser la direction que prend sa vie.

Senna donne l’impression d’être prise au piège d’un filet invisible, comme si elle était condamnée à rester spectatrice de sa propre vie et de celle des autres. Elle les regarde évoluer, avancer dans leurs projets, tandis qu’elle-même reste bloquée à l’écart du flot de la vie.

Or, ce personnage superbement interprété par Sharon Stone , n’est pas qu’un personnage de fiction. Ces barrières invisibles contre lesquelles elle bute se trouvent présentes dans la vie de nombre d’entre nous : cette impossibilité à entrer dans la ronde de la vie, de la créativité, de l’amour, de la famille, de l’argent, ou même de tout cela à la fois.
Et c’est bien sûr à toutes les Senna, hommes ou femmes, que ce livre s’adresse :

- à tous ceux qui se sentent alourdis par des poids invisibles qui les empêchent d’avancer, qui se heurtent régulièrement à des portes fermées quand ils essaient de faire un pas, qui se sentent décalés, moins extravertis, moins attirants, moins intelligents, moins drôles, moins intéressants, moins talentueux, etc.… que ceux qui les entourent ;
- à ceux qui ont du mal à gagner de l’argent ou à faire prospérer leur activité ;
- à ceux également qui se sentent seuls et souffrent du poids de la solitude ;
- à ceux qui se sentent mal à l’aise dans le jeu de la séduction ou qui se sentent gauches et incompétents quand il s’agit de tisser des relations sociales ;
- à ceux qui ressentent une certaine grisaille dans leur vie et un manque de joie, et qui se retrouvent devant une page blanche quand il s’agit de parler d’eux et de leurs passions ;
- ou encore à ceux qui sentent une angoisse monter quand il s’agit de commencer à mettre en œuvre un projet qui leur tient à cœur...

Le Complexe de la Tortue est un livre sur cette voix, en vous, que vous connaissez bien, qui vous fait douter, hésiter, perdre confiance, et finalement abandonner vos projets ou les remettre à demain.
Cette voix qui vous fait penser que vous n’êtes pas à la hauteur de la situation, et qui vous donne la sensation d’être complètement dépassé. Cette même voix qui va surgir lorsque vous songerez sérieusement à vous lancer dans un projet qui vous fait vibrer, mais vous effraie un petit peu par son audace, et qui va vous lister tous les obstacles que vous allez rencontrer jusqu’à vous amener à renoncer.

Cette voix, pesante et pessimiste, guidée par vos peurs et votre manque de confiance en vous, paralyse toute votre vie. Elle vous pousse à rester immobile, et en sécurité là où vous êtes, mais vous laisse avec un sentiment amer de vide intérieur, de frustration, et souvent d’inaccomplissement.

Et il est bien probable que lorsque vous pensez à elle vous n’avez qu’une envie c’est de la chasser hors de votre vie. Car c’est une voix qui vous affaiblit, qui vous rend dépendant et vulnérable, et vous ôte tout courage. Seulement voilà, elle est bien enracinée et ne se laisse pas déloger facilement. Plus vous tentez de la chasser hors de votre vie, plus elle s’accroche et revient...
Et cela se produit pour la simple et bonne raison que cette voix fait partie de vous, ce n’est pas quelque chose d'extérieur à vous que vous pourriez rejeter. Non, derrière cette voix se cache en fait votre enfant intérieur, apeuré et insécurisé, qui est submergé par la complexité de la situation, et qui n’a d’autre ressource à sa disposition que de chercher à rester à l’abri.

Dans ces situations frustrantes et souvent douloureuses que vous vivez, ce n’est pas l’adulte que vous êtes aujourd’hui qui est aux commandes de votre vie, c’est l’enfant angoissé en vous, ainsi que ses alliés qui s’organisent pour le protéger.
Ces parties de vous, qui peuvent tour à tour vous critiquer, vous arrêter dans votre élan, vous angoisser, ou apparaître comme des perpétuels rabat-joie, cherchent à vous éviter des dangers qu’elles redoutent et contre lesquels elles se sentent terriblement impuissantes et démunies. Et la seule solution qu’elles connaissent, c’est le repli : rester à tout prix en sécurité, à l’abri dans une zone connue et sûre, votre grotte, ou votre carapace familière.

Le problème, bien évidemment, est que cette stratégie, aussi efficace soit-elle sur le moment pour vous éviter des douleurs, des échecs et des humiliations parfois cuisantes, finit par vous enterrer vivant et vous faire passer complètement à côté de votre vie, à l’instar de Senna, le personnage principal du film de Susan Walter.

Si vous avez l’impression de voir tout le monde autour de vous avancer, réaliser ses projets, fonder une famille, développer sa créativité, partir voyager, rencontrer de nouvelles personnes, avoir du succès, gagner de l’argent, ou encore chanter et danser joyeusement, tandis que vous restez immobile, à les observer derrière une paroi vitrée qui vous maintient à l’écart, avec un sentiment de solitude et de déprime, vous êtes très certainement pris dans ce que j’appelle « le Complexe de la Tortue ».
Vous vous êtes construit une carapace depuis de longues années pour vous protéger et éviter de revivre des situations douloureuses. Mais cette protection, bien intentionnée et utile à l’époque, vous empêche aujourd’hui d’être dans la vie. Elle est terrifiée par les risques que vous pourriez prendre et veut vous garder à tout prix à l’abri de tous ces dangers.

Or, le prix à payer pour cette sécurité peut finir par être très élevé au fil des années. Bien trop élevé, ne trouvez-vous pas ?

Cette lourdeur que vous ressentez, cette tristesse, ces angoisses, cette impuissance, ces blocages qui s’opposent à vos aspirations, c’est cette partie de vous qui a très peur de se risquer au-dehors et de souffrir encore, à l’image des tortues qui se réfugient dans leur carapace lorsqu’elles perçoivent un danger. Alors, votre côté « tortue » s’immobilise et opère un retrait immédiat chaque fois que vous voulez l’entraîner dans une zone un peu trop incertaine.

Elle va faire appel à votre raison pour vous arrêter, chaque fois que votre enthousiasme l’effraie. Et si ça ne suffit pas, elle va tenter de vous effrayer en vous montrant l’ampleur de la tâche à accomplir et toutes les difficultés que vous allez rencontrer.
Une autre voix peut aussi surgir et faire remonter une image de vous très négative. Elle va vous convaincre de vos insuffisances, de votre manque de compétence, ou de vos idées irréalistes. Et vous verrez alors une montagne se dresser devant vous qui fera perdre courage à l’autre partie de vous qui est créative et optimiste, et a envie de changer des choses dans votre vie.
Vous vous retrouverez alors souvent abattu et déprimé, voire mortifié par la honte qui vous saisit face à votre vulnérabilité ainsi exposée. Et vous ne songerez qu’à aller vous réfugier dans votre abri familier.
Une fois que vous serez revenu dans la sécurité de votre carapace, cette petite voix négative pourra lâcher prise dans un soupir de soulagement : sa mission est terminée, vous êtes revenu en sécurité… Vous voilà redevenu tortue.


Or, tout dans la vie est mouvement, et le fait de vouloir immobiliser une partie vivante en vous vous éteint et vous tue à petit feu, lentement et imperceptiblement. C’est pour cette raison que l’écart se creuse de plus en plus avec les autres autour de vous, eux qui continuent à avancer et à vivre pendant que vous vous « fossilisez ».
Le terme peut paraître un pe