Anne-Gaëlle Morizur

C'est déjà presque devenu une habitude pour la jeune maison d'édition "Daviken" de présenter avec chaque nouvel album une bande dessinée atypique, intelligente et engagée.

Ce nouvel opus, "sur des airs de java", a décidé de se donner des airs de vieux disque vinyle, des allures d'ancien microsillon emprunté à l'excellent Claude Nougaro :

"Jazz et java copains, ça doit pouvoir se faire

Pour qu'il en soit ainsi, tiens, je partage en frère

Je donne au jazz mes pieds pour marquer son tempo

Et je donne à la java mes mains pour le bas de son dos" ...

Jazz et java sont ici une "symphonie humaine et touchante" !

En onze pistes, onze morceaux de musique graphique qui, sont autant de récits dessinés, de courts morceaux de vie et d'émotion, ce bel album fait la part belle à l'humanité qui nous étreint et nous possède.

Les dessins sont très différents d'une histoire à l'autre, les colorisations tranchent les unes sur les autres sans jamais se heurter.

Quelques récits sont bavards, d'autres muets.

Mais tous parviennent jusqu'au coeur.

Comme pour le premier album publié par les éditions Daviken, "Méfie-toi d'une femme qui lit", le pari est fait ici d'une bande dessinée ambitieuse et intelligente.

L'océan et les voyages y sont conjugués sans se soucier du moindre contexte.

Les récits sont courts, mais empreints d'ambiance et d'émotion.

Un jeune marin est broyé par la guerre, par l'absence de celle qu'il aime ...

Un vieux magicien, peut-être par amour, emporte dans son monde irréel une jeune femme et son enfant ...

Comme une sorte de répétition au chemin tracé par des générations de servitude, deux jeunes bretonnes prennent la route qui les arrache à leur terre pour les transformer en "petites bonnes" à la ville ...

Et, l'on reparle de Michèle Morgan, de Jean Gabin, de "Remorque", de Léo Ferré, de René Lochu, et du port de Brest ...

Brest, qui, d'ailleurs, est le point central de cet album.

San-Francisco, Paris ou Kiev, n'est-ce pas là toute la banlieue de Brest ?

La cinquième piste, muette et colorée, dont le texte se limite à quelques dates, à une date par case plus précisément, cette cinquième piste est l'histoire de deux vie, du temps qui passe et de l'amour ... "l'horizon" vu par Aude Samana et Gildas Java ... c'est magnifique !

Magnifique aussi est la "Bête de somme", ce splendide récit dessiné qui a été repris dans le bel album "Océanides" paru en septembre aux éditions Locus Solus.

Et, pour finir sur une note étrange, il sera question d'un homme qui fut un livre.

"Écoute ça, toi qui aime à ce qu'on te raconte des histoires.

Viens lire celle-là.

Elle est tatouée sur le corps d'un homme, d'un homme qui ne parle plus qu'à son chat" ...

Peut-être, qu'après avoir lu cet album, n'aurez-vous plus envie de ne parler qu'à votre chat, ou à le suivre jusqu'à cette belle et mystérieuse maison à vendre ...

Qui peut savoir ?

Aujourd’hui, je vais vous parler de « Sur un air de java » des Éditions Daviken.



J’ai découvert cette maison d’édition lors du festival Plougabulles où j’avais fais l’acquisition du livre « Long Kesh » (que je conseille fortement).



Cette année, c’est lors du festival Brest en bulles que j’ai craqué sur cet ouvrage. Bien m’en a pris et voici pourquoi:



En premier lieu, j’ai pris une claque visuelle. En effet, les planches sont magnifiques. Gilets Java a un incroyable talent.



Ensuite, les différents récits émaillant ce recueil sont tout simplement bon. Ils se veulent des chansons illustrées d’un album autour de la ville de Brest et y arrivent avec brio.



Pour conclure, ce recueil est magnifique. Je ne peux que le conseiller aux adeptes de bandes dessinées et romans graphiques.

Et si on arrêtait de se projeter et de parler du futur pour parler d'aujourd'hui ?



Des enfants remplis d'imagination décident de créer leur vie de rêve. Pourquoi ne pas choisir le menu de la cantine tous les jours, et ne pas manifester pour pouvoir sauter dans la boue ?



J'ai trouvé beaucoup d'espoir dans cet album, qui donne envie de refaire le monde, et de vivre sa vie à fond. De belles valeurs sont transmises aux jeunes lecteurs et lectrices, qui sont au centre de l’histoire.
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Bonjour

Tout d'abord merci pour l'envoi de ce roman dans le cadre de masse critique.



Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu un roman jeunesse. Grâce à celui-ci je me demande pourquoi.



La plume d'Anne-Gaëlle Morizur est fluide et permet au lecteur de se plonger dans ce roman très rapidement et sans difficulté majeure. Le vocabulaire comme les tournures sont adaptées à ce public.

Les personnage sont bien construits, ce qui aide à s'identifier à eux et renforce les émotions par lesquelles le lecteur passe.

De plus, ce petit roman aborde des notions importantes comme la cause animale de façon simple et donc accessible à des enfants sans en faire de trop.



En bref j'ai beaucoup aimé ma lecture et la recommande sans aucun doute.



Bonne lecture à tous !

Reçu dans le cadre d'une Masse Critique Babelio, si j'ai sélectionné "Mission kidnapping pour Erin", c'est principalement parce que cela me plaisait de lire un livre dont l'héroïne possède le même prénom que ma fille. L'histoire avait l'air mignonne, je savais que c'était un livre jeunesse mais c'est surtout le prénom Erin qui a attiré mon œil. Que voulez-vous, je suis un papa poule qui s'amuse comme il peut.



Passé ce détail, j'ai entamé ma lecture sans aucun a priori et sans aucune attente particulière et c'est peut-être aussi pour cela que j'ai trouvé cet ouvrage très plaisant. C'est léger, ça se lit vite et c'est assez fidèle à ce que l'on peut attendre de ce genre de récit. On est en présence d'une histoire tendre, bien écrite, fluide et qui se lit aux enfants le soir juste avant de se coucher.



Maintenant, même si j'ai globalement bien aimé cette histoire, j'ai quand même deux réserves à son sujet que je retiens à l'issue de ma lecture. La première, c'est qu'on passe beaucoup de temps je trouve à présenter les personnages et à placer le décor. D'un point de vue narratif, je le comprend mais ça m'a quand même laissé un peu sur ma faim car le kidnapping tant attendu et vendu par le titre se fait un peu attendre. On sympathise avec Erin mais l'aventure qu'aurait pu nous offrir ce kidnapping atypique en devient presque trop courte.



Ma deuxième réserve concerne le sous-texte écologique sur la cause animale. Là encore, je comprend le message qu'on veut faire passer et je ne le juge pas mais dans la façon dont il nous est présenté, j'ai parfois eu la sensation désagréable de lire un texte militant que je ne souhaitais pas lire dans un livre jeunesse. C'est un point de vue purement personnel, le message à ses qualités mais il s'intègre pas toujours très bien dans l'histoire de base à mes yeux.



Quoiqu'il en soit, je ne regrette pas ma sélection de "Mission kidnapping pour Erin". C'est un livre que j'ai aimé lire, que je pourrais relire à mes enfants et qui a trouvé toute sa place dans ma bibliothèque. Il a suscité en moi des réserves mais ça a au moins le mérite de nous pousser à la réflexion et de faire réfléchir le jeune public auquel il est destiné même si j'aurais aimé un avis plus neutre, moins orienté.
Lien : https://mrvladdy.blogspot.co..

[ livre reçu à l’issue de ”Masse critique” - merci à Babelio et aux éditions Goater ]



Ce livre jeunesse est une petite merveille de bonne humeur. L’autrice, non contente de nous livrer un récit d’aventure et de bienveillance, nous interroge aussi sur l’origine de ce que l’on mange et la place du vivant dans notre société. Même en tant qu’adulte, j’ai pris plaisir à accompagner ces jeunes pleins de ressources dans leur quête de justice. A glisser sous le sapin des enfants et jeunes ados chers à votre cœur, ceux-là même à qui vous voulez apprendre que la curiosité envers l’autre est le chemin vers la tolérance.

Sur des airs de Java est un sympathique petit ouvrage tout en couleurs et en images qui rassemble des travaux composés par l’excellent dessinateur et coloriste Gildas Java, coauteur du très remarqué premier tome de la série Alexandre.
Lien : http://www.auracan.com/album..