AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Ydamelc


Allez, disons les choses avec simplicité : à l’âge de 50 ans, je venais de tomber raide amoureux.
Le lendemain soir, nous étions dans le même lit ; la semaine suivante elle prenait le train pour venir me voir dans la Drôme ; la semaine d’après c’est moi qui fonçais à Toulouse. Elle est venue s’installer définitivement chez moi, chez nous, dès l’automne 2003, divorcée. Comme traductrice, elle pouvait vivre n’importe où. Elle a débarqué avec ses trois enfants, deux garçons de 12 et 14 ans et une fille de 15. À cette époque, j’avais moi-même la garde alternée de mes trois enfants « norvégiens », c’est-à-dire mes jumelles de 12 ans et leur petit frère de 11, et celle de ma fille de 17 ans, Laura, que j’ai eue avec ma seconde femme (On y va, Minou ?). C’est d’ailleurs avec cette Laura, son mari et leur fils que je suis à la montagne cette semaine, mais ne compliquons pas. Sans compter les séjours fréquents (week-ends et vacances) de mes autres enfants dont l’aîné, que j’ai eu avec ma première femme (appelons-la Métamorphose), avait lui-même déjà un bébé. Vous êtes complètement perdue ? On le serait à moins. Je vous fais donc un résumé express : Véra et moi nous sommes retrouvés cet automne de l’année 2003 dans une maison devenue folle avec sept enfants à charge : un de 11 ans, trois de 12 (!), un de 14, une ado de 15 et une autre de 17.
Les années qui ont suivi ont été les plus dingues de ma vie. Nous sommes passés par tous les états : épuisement, euphorie, exaspération, mais surtout nous avons été heureux. Nous avons tellement ri dans cet invraisemblable bazar, au milieu de cette grouillante colonie de vacances, dans ce continuel zoo. Il y a eu des engueulades, des crises, des insultes, des coups même, mais toujours les regrets, toujours les excuses, les réconciliations, toujours les pardons et les larmes qui allaient avec. Par-dessus tout cela, lavant tout en vagues puissantes : nos rires. Et par-dessus tout cela aussi : permanent, ensoleillant, rassurant, le sourire tutélaire de Véra.
Commenter  J’apprécie          393





Ont apprécié cette citation (31)voir plus




{* *}