Depuis que la mer l'a endeuillé, plus aucun mot n'est sorti de sa bouche. Les mots qu'il voudrait prononcer sont comme déracinés, vidés de leur accent, de leur chaleur, de la couleur de sa terre natale. Un mot, cependant, celui de migrant, s'est enclavé dans sa chair. Il lui rappelle la désespérance et l'inhumanité.