Si « Le coeur en cendres » n'avait pas fait partie de ce lot de Harlequin vintage, ce n'est pas son résumé, assez peu parlant, qui m'aurait convaincu de le lire. Pourtant, il s'agit pour le moment d'une des meilleures surprises du lot en question : non seulement absolument rien ne trahit l'âge du livre (à tel point qu'il pourrait être réédité de nos jours sans que l'on ne se doute une seule seconde qu'il est sorti en 1971 en VO), mais l'on n'y trouve pas non plus la moindre trace de relation toxique. Et je vous jure qu'après la purge qu'était « Pas question d'amour » d'Anne Hampson, ça fait foutrement du bien à lire.
Toujours au rayon des bonnes surprises, alors qu'habituellement, les belles-mères ont rarement le beau rôle dans la littérature, on en trouve ici une en or. Mme Sanchez est une véritable seconde maman, à l'écoute et de bon conseil pour Rachel, quand bien même celle-ci estime ne plus faire partie de la famille que sur le papier. Elle n'hésite pas à l'accueillir à bras ouverts, la soutenir sans la juger, et même à rabrouer sa propre fille lorsque celle-ci se montre odieuse avec sa belle-soeur.
Dans le même ordre d'idée, la petite Maria illumine le récit et sa maman, Olivia, se révèle très sympathique. On aimerait également voir davantage le malicieux Vittorio, cadet de la famille Sanchez... bref, les personnages secondaires sont vraiment réussis et donnent toute sa saveur au récit.
... On ne peut hélas pas en dire autant de Rachel, l'héroïne, tellement hermétique à la moindre autorité qu'elle en vient à se braquer sans le moindre discernement. Comme lorsqu'elle reproche à André d'avoir fait inhumer son père sans qu'elle soit là, quand bien même lui explique-t-on, calmement, que l'état du corps rendait tout attente impossible... Prompte à monter sur ses grands chevaux, élever la voix et camper sur ses positions sans la moindre remise en question, Rachel se montre régulièrement insultante et injuste, au point d'annihiler toute étincelle de sympathie que l'on pouvait avoir pour elle.
Côté romance, ça ne vend pas spécialement du rêve non plus, André n'étant non seulement pas très présent, mais manquant également singulièrement de charisme. Il n'y a aucune alchimie entre lui et Rachel. En outre, depuis le départ de celle-ci cinq ans plus tôt, il avait refait sa vie avec une autre, qui se retrouve évincée sans états d'âme. Certes, Léonie n'était pas le personnage le plus agréable de l'histoire, mais elle ne méritait pas un tel traitement.
En soi, « Le coeur en cendres » n'est donc pas mauvais... mais pas bon non plus. Ceci dit, il n'a pas vieilli d'un poil. A découvrir éventuellement pour passer le temps, si vous tombez dessus en brocante ou en bouquinerie.
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Encore une fois, un livre vite lu mais qui me permet de valider une catégorie du défi lecture auquel je participe en ce moment. Ce qui m'a plu, c'est que pour une fois, il y avait une petite intrigue, un mystère à résoudre. Comme d'habitude, par contre, les personnages sont agaçants avec toujours ce schéma de jeune femme fragile, qui se laisse mener par le bout du nez. La parfaite gourde quoi ! Et aussi le fait que les deux personnages ne se connaissent pas beaucoup mais ça ne les empêche pas de se sauter dessus au moindre prétexte, rétractation, malentendus, jusqu'au dénouement final fait de déclarations enflammés et du happy end...
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Très belle histoire d'amour!
Mais le plus beau est que l'homme a l'âge de la fille du femme (Ally) qu'il l'aime.
Jeff ex mari de Ally a quitté sa femme pour une autre plus jeune qu'elle mais cette relation est sans avenir. alors que sa femme qui lui était fidèle a trouvé un homme plus jeune qu'elle, ils se sont mariés et devenus un exemple prompt pour nous-mêmes ( les lecteurs) d'espérer et de regarder les meilleurs de nos partenaires que de picorer partout.
J'ai beaucoup aimé cet livre.
Hafiz Karda
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