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Critiques de Anne Royer (107)
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La Belle et la Bête

-Docteure, je ne sais quoi faire de mon mari. J'avais épousé une Bête hideuse, mais il est devenu un Prince Charmant...



- Hum, madame Belle, vous cherchez la petite bête. Votre mari, votre Prince Charmant est devenu votre... bête noire?



-Imaginez un peu. Tout le jour, il est couché par terre, la langue pendante et ne se lève qu'à mon retour, la truffe au vent et la qu...euh, dressée.

De plus, il perd ses poils sur le tapis...



- Vous ne l'aimez donc plus? Votre Prince Charmant est devenu bête à manger du foin, à ce point?



- Je préférais le temps, où il était bête, euh une Bête et me faisait des cadeaux. Redevenu un homme, il a gardé tous ses poils et hurle à la lune, les soirs de pleine lune, quand je m'absente...



- Bien, mais a-t-il gardé sa force? Est-il toujours tendre et vigoureux ?



- Je n'aime plus quand il me lèche la... figure. Ni quand il est derrière mes... jupons, toujours à me renifler. Depuis, il a un poil dans la main. Il avait un palais enchanté et des serviteurs. Mais maintenant, si je ne le sors pas le soir, il s'oublie...



- Heu, voyez comme votre mari me regarde, la langue pendante et avec ses yeux de chien battu.



- Normal Docteure, il vient de comprendre que votre prénom est... Rose. Il aime faire le beau. Couché Prince, couché !



"Les rêves s'apprêtent

A commencer là

Où pour Toi et Moi

Il était une fois

La Belle et la bête."

Julie Zenatti et Patrick Fiori (dans le rôle de la Bête...:)
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La Belle et la Bête

Lu il y a quelques années et relu dans le cadre du challenge la face cachée des Disney.

Madame Leprince de Beaumont a écrit ce conte plus tôt que les contes de Grimm malgré cela il moins moins entré dans les traditions que Grimm et Perrault. De plus, celui-ci s’adresse plus à des enfants plus âgés, par le langage et le style.

Le message est clair, les demoiselles sont invitées à être respectueuse envers leurs aînées, douces, modestes, bonnes et studieuses mais aussi plus portées sur la « beauté intérieure » que l’apparence de leur prétendant. C’est un conte sans vrai méchant, juste des sœurs jalouses, et qui me fait beaucoup penser au mythe d’Eros et Psyché. Ici la jeune fille se livre volontairement à la bête en échange de la vie de son père, alors que Psyché est offerte à un monstre décrit par une prophétie.

Après pour les différences avec le film de Disney, le Belle a normalement deux sœurs et deux frères et son père est un marchand ruiné. Elle n’a pas de prétendant puisqu’elle préfère lire, et la Bête, même si elle est terrifiante d’apparence, ne l’est pas de comportement. Au contraire, il est très aimable et a un regard doux. Le père de la Belle, tout comme elle, ne sont jamais retenus prisonnier mais reçus comme des hôtes de marque. La rose qui a un rôle très important dans le dessin animé comme témoin de la malédiction du prince et marqueur de la fatalité, est en fait dans le conte l’élément déclencheur de la fureur de la Bête. En effet, c’est en voulant faire plaisir à sa fille qui ne demandait pas un cadeau onéreux que le père fâche la Bête qui y voit un abus fait à son hospitalité.

La présence d’un prétendant pour la Belle est pêchée directement dans la version filmée de Jean Cocteau mais il n’a que peu de ressemblance entre les deux personnages, en dehors de l’arrogance.

Le conte se déroule en douceur, jusqu’à sa conclusion logique, l’amour rend la Bête malade et désespérée quand elle croit que la Belle ne reviendra pas, mais elle n’est jamais mise en danger par le prétendant ou une tierce personne.

Du coup dans la version de Disney, les personnages rajoutés ou trop modifiés m’agacent beaucoup… et ce conte doux est transformé en une parodie de films d’action qui dénaturent l’histoire.

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La Belle et la Bête

Qui ne connaît pas l'histoire de la Belle et la Bête ? Elle a été adaptée à toutes les sauces, pour le meilleur et pour le pire.



La version de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (publiée en 1756) est une version abrégée de celle Gabrielle-Suzanne de Villeneuve. Elle-même s'est inspirée d'un conte de Francesco Straparola (1550) qui, pour sa part, l'a tirée du folklore italien.



J'ai lu l'édition de Julie Chaintron (éditions Libretti) et il est étonnant d'y lire que la version de Madame de Villeneuve est un « roman féerique, baroque, touffu et très long. » Le conte, publié dans le recueil La jeune américaine et les contes marins (1740), fait 342 pages. Je suis donc curieuse de lire cette version.



Un sympathique moment de lecture qui invite à aller au-delà des apparences pour apprendre à connaître et apprécier une personne.









Challenge mauvais genres 2021

Challenge multi-auteures SFFF 2021
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La Belle et la Bête

« La Belle et la Bête » est introduit pour la première fois en 1740 en tête d’un recueil La jeune Américaine et les contes marins de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve. Ce conte nous raconte le destin tragique d'un jeune prince frappé par un mauvais sort qui l'a transformé en bête hideuse. Pour redevenir humain, il doit gagner le cœur de Belle, une jolie jeune femme venue par hasard dans son château pour éviter la mort à son père. Elle apprend peu à peu à connaître une Bête qui se distingue malgré son physique peu avantageux. Prisonnière dans le château de la créature, elle découvre un univers merveilleux où, sous des dehors monstrueux, se cachent un aimable prince.. C'est un classique qui est à lire impérativement mais qui me laisse un souvenir moins agréable et magique que le film d'animation !
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La Belle et la Bête

— Monsieur BazaR, merci d’avoir bien voulu accepter le rôle de la Bête dans notre petite production. Nous pensons vraiment que vous convenez parfaitement, surtout au niveau du faciès.

— Heu… merci… je crois. Quoi qu’il en soit, je me suis permis de lire le texte avec attention…

— Pour mieux trouver l’inspiration, nous comprenons. C’est tout à votre honneur. C’est un gentil conte que La Belle et la Bête, n’est-ce pas ?

— Heu, oui. Gentil et tout en bons sentiments et méchants personnages… En apparence.

— En apparence ? Que voulez-vous dire ?

— Ben je me pose quelques questions sur la Bête. Il est quand même un peu bizarre, vous ne trouvez pas ?

— Eh bien oui, certainement, vu la malédiction qui l’oblige à rester cloitré loin du monde.

— Non, pas ça. Il a de drôles de réactions, très extrémistes.

— Oh vous exagérez. Après tout il s’agit d’un conte. L’extrême est permis.

— Quand même. Il offre l’hospitalité au père perdu dans la forêt, le nourrit magnifiquement, le laisse dormir dans un lit très confortable. Le père se relâche, se permet de couper une rose… et bim ! Il doit mourir derechef.

— Cela met du piment à l’histoire. Et puis la Bête offre une alternative.

— Ok, il le laisse partir si une de ses filles s’offre en sacrifice à sa place. C’est raide pour une rose. Franchement, il aurait dû afficher le règlement intérieur de la vie de son château. Il devait se douter que ça tournerait mal…

— Où voulez-vous en venir ?

— Moi je crois que la Bête a tout comploté pour que le père fasse une faute, et qu’il lui envoie Belle.

— Qu’est-ce que vous racontez ?

— Mais oui, ça se tient ! Une fois Belle sur place, il la séduit, joue les charmants mystérieux. Et quand elle refuse de l’épouser, re-bim ! Il menace de se suicider. Encore une réaction extrême que je crois calculée. La Bête manœuvre pour avoir ce baiser qui la libèrera du sort. Voilà ce que je crois.

— Mais bon dieu, c’est juste un conte ! Qu’est-ce que vous allez chercher ?

— Bête est un manipulateur de la pire espèce.

— Heu… tout compte fait, je crois que nous nous passerons de votre esprit complotiste pour notre représentation. Vous risquez de salir l’esprit de nos jeunes enfants avec vos idées. Veuillez quitter la scène monsieur BazaR.

— Moi ce que j’en dis… c’est juste histoire de faire une critique hein.

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La Belle et la Bête

J'aurais pu croire que j'allais m'ennuyer, à lire un conte aussi "connu".

Ben je le connaissais, mais en fait non !

On croit qu'on le connait, parce qu'on a vu le dessin animé, on a vu le film (sisi quand on est vieille comme moi on a vu le film avec Jean Marais, ah mais ! mais pas l'autre avec E. Watson, ébé nan ! Mamie fait de la résistance, na !).



Mais c'est que c'est une histoire à la fois fort mignonne, et, sous un vernis moraliste de bon aloi, tout à fait intéressante sur de nombreux sujets, par exemple sur le dépassement de la peur de l'étrange(r), des apparences, sur le temps qui nous apprend à mieux connaître l'autre, sur le fait que les actes comptent plus que les mots, aussi, quand "la bête ne peut montrer son bel esprit", mais brille par ses actes (ou ses non-actes, il est doux, humble, gentil, respectueux, autant de choses qui ne "se voient pas").



De fait, si la morale de l'histoire satisfait la bien-pensance et la morale, le fond, lui, rejoint une certaine forme de travail psy, voire de spiritualité, qui veut qu'en apprenant à reconnaître les "bêtes" en soi, on les "transforme" en quelque chose d'extrêmement positif.

Autant vous le dire de suite : les bêtes en soi sont beaucoup moins sympathiques que celle-ci, et bien plus difficiles à regarder en face et à apprivoiser.



Mais on ne pourrait guère demander à un conte de nous offrir en plus des épousailles avec un ex-monstre féroce et violent, ce serait sans doute un peu trop demander - déjà que les sœurs offrent un joli panorama de méchanceté, on ne va quand même pas abuser...

Bref, c'était extrêmement plaisant de lire cela en ce moment, ça m'a changé les idées tout en ne me les changeant pas, ce qui est le propre du cheminement intérieur... Arfeu !

J'ai beaucoup apprécié !
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La Belle et la Bête

J’aime bien de temps en temps me replonger dans les classiques, en l’occurrence ici un conte très célèbre : La Belle et la Bête.

Pour instruire ses jeunes élèves britanniques dont elle est gouvernante, Madame Jeanne-Marie Leprince de Beaumont crée une compilation de contes dans un nouveau magasine « Le magasin des enfants » qui connaît un vif succès. Avec La Belle et la Bête, elle simplifie l’histoire pour la rendre accessible aux jeunes enfants.

Elle les intéresse ainsi à la langue française à travers des exercices de traduction et y inclut la morale du savoir vivre de l’époque.

La Belle et la Bête est une adaptation de nombreux contes aussi bien oraux qu’écrits.

Les éditions Flammarion jeunesse propose dans cet ouvrage le conte de Madame LePrince de Beaumont mais aussi les différentes sources dont elle s’est inspirée. Essentiellement Le mythe d’Amour et de Psyché d’Apulée ainsi que les contes populaires sur le thème de la métamorphose.(Courbasset, petit corbeau ; L’Homme-poulain ; Le Loup Blanc).

J’ai pris autant plaisir à redécouvrir La Belle et la Bête qu’à lire les autres contes. Je pourrai même le faire lire à mes petites filles, leur faire découvrir ainsi un conte qu’elles connaissent bien sûr à travers les dessins animés de Disney mais dans sa forme originelle du siècle des lumières.



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La Belle et la Bête

« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd’hui, on s’offre un plaisir régressif avec un conte, La Belle et la Bête, de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont.



Or donc un gentilhomme, pris dans une tempête de neige, trouve refuge dans un merveilleux château. Avant de partir, il visite les jardins et cueille une branche de roses pour l’offrir à sa fille. Mal lui en prend : le propriétaire des lieux, une Bête affreuse, surgit alors et lui ordonne de revenir pour payer les roses de sa vie… ou de celle d’une de ses filles.



-Bon alors, moi, je vous préviens, cette histoire ne brille pas par son suspense insoutenable ! Si vous cherchez quelque chose d’intense, prenez un autre bouquin.



-En effet ! J’ai cependant pris plaisir à me replonger dans ce gentil classique, à la langue simple et élégante à la fois…



-… mais tellement moraliste ! et sans subtilité ! Si vous êtes gentil, vous serez récompensé, et si vous êtes méchant, vous serez puni !



-A vrai dire, cela ne m’a guère dérangée, parce que j’ai retrouvé les émotions que j’éprouvais déjà petiote : je me sentais rassurée et satisfaite. Rassurée par l’aspect prévisible et moral, satisfaite par le dénouement. Certes, ce n’est pas un plaisir très raffiné, mais ça fait du bien, je trouve. Surtout en ce moment.



Et j’ai également retrouvé une autre satisfaction : la connexion que j’établissais, à tort ou à raison, avec le mythe de Cupidon et Psyché. Psyché aussi est contrainte d’abandonner sa vie et entre dans un palais somptueux, où elle est servie par des créatures invisibles.



J’aime beaucoup aussi le petit détail suivant : le gentilhomme a fait instruire ses enfants, même féminins.



-Mouais, à nuancer, tout de même ! La Belle a appris le chant et la musique, ce qui la rend encore plus décorative.



-Pas faux, mais tu peux aussi le voir autrement… tu peux considérer qu’elle pratique les arts, qu’elle est donc une artiste, tout simplement. Et comment résister à la bibliothèque qui lui est offerte ?



Malgré le motif usé jusqu’à la corde, malgré le moralisme, je suis obligée de le reconnaître : j’ai passé un fort agréable moment avec ce texte. »
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La Belle et la Bête

Très beau conte, un classique.
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La Belle et la Bête

L'illustration du conte de Madame Leprince de Beaumont par David Sala est absolument fantastique !



D'une part parce que la beauté de ses graphismes à la Klimt magnifie la beauté du texte, et parce que les formes, les regards et les dorures mettent également en valeur la dimension fantastique du texte.



Inutile de présenter cette "histoire éternelle", que ce soit grâce à Disney, Cocteau, l'école ou la culture personnelle La Belle et la Bête fait partie du terroir littéraire français au même titre que les fables de La Fontaine.



Je ne peux alors que conseiller cet album qui illustre le texte intégral qui permet aux adultes de découvrir autrement le texte et au plus petit de le découvrir tout court. Certes pour les plus petits, les tournures de phrases et le langage travaillés de l'époque peuvent être un frein à la compréhension. Mais c'est justement là qu'interviennent les illustrations...et les parents !!
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La Belle et la Bête

Fan de la Belle et la Bête de Disney, j'avais tout de même un peu honte de ne pas avoir lu l'histoire de Mme Leprince de Beaumont. Quelques différences avec le dessin animé:

- la belle a deux horribles soeurs et 3 gentils frères

- la belle est vertueuse



Dans le dessin animé, Belle est plutôt intelligente, courageuse et bienveillante (gentille aussi).



Un peu trop de moralité dans ce conte (mais vu l'époque c'est obligé). bien que destiné aux enfants, cela me semble difficile pour eux : le vocabulaire (ruelle du lit, palatine), la vertu et la moralité.

Les dessins ne font pas trop rêver non plus.



Peut être que dans une réécriture plus moderne et avec des illustrations plus féériques, cela passerait mieux.

C'est dommage parce que c'est quand même une belle histoire et une moralité de savoir regarder au delà des apparences.
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La Belle et la Bête

Superbe..... Un grand classique incontournable.
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La Belle et la Bête

Quel bonheur de partager la lecture de ce conte devenu un grand classique et repris sous des formes diverses et variées, avec son fils, jeune collégien ! En créant un échange, on rend la lecture vivante et celle-ci devient une ouverture à de multiples questions, parfois même très contemporaines. Un joli moment de partage et de complicité au travers la lecture. La transmission d'une passion...

" La Belle et la Bête " réédité dans la collection Etonnants Classiques aux éditions Flammarion, est un conte écrit initialement par Madame Leprince Beaumont en 1740.



Si on la surnomme "la Belle" c'est que sa beauté ne laisse personne indifférent, et ce depuis son plus jeune âge. Sans avoir conscience de cette qualité, elle provoque cependant une forte jalousie de la part de ses deux sœurs aînées. Leur père est marchand, et ils vivent tous dans une jolie demeure en ville, avec ses fils et ses filles.

Mais lorsqu'un jour le marchand doit faire face à la perte soudaine de sa fortune, la famille est contrainte de quitter la ville et toutes ses richesses pour leur très modeste maison de campagne.

A l'inverse de ses sœurs, la Belle ne rechigne pas à la tâche, et prend ainsi l'habitude de se lever à l'aube pour accomplir ses besognes, avant de replonger dans ses livres.

Un an après leur installation, le marchand reçoit une missive lui stipulant qu'un bateau vient d'accoster, avec à son bord sa propre marchandise. La transaction ne se passe pas comme il l'escomptait , et désespéré il se perd sur le chemin du retour. Lorsqu'il aperçoit au loin les lumières d'un château. N'apercevant aucune âme qui vive, épuisé, il prend la liberté de pénétrer à l'intérieur...

Tout y est parfaitement agencé, comme si le propriétaire y attendait quelqu'un. C'est alors un univers merveilleux qui s'ouvre aux yeux du pauvre marchand, qui avait perdu l'habitude du faste. Mais lorsqu'en plein dîner il fait la surprenante rencontre du maître des lieux, il ne peut retenir un mouvement de frayeur. En effet, le propriétaire n'est autre que la Bête...

Profitant des jardins luxuriants du palais, le marchand se souvient brusquement qu'il avait promis à sa fille cadette de lui rapporter une rose de son périple. Or, ici, les roses abondent. Il prend ainsi l'initiative d'en cueillir l'une d'entre elles. Mais ce geste n'aura l'effet que de réveiller la colère de la Bête !

Pour lui laisser la vie sauve, la Bête lui suggère de livrer l'une de ses filles en sacrifice, si celle-ci accepte de venir de son plein gré. Le marchand accepte finalement à contre cœur le marché. En rentrant chez lui, bien qu'heureux de retrouver ses enfants, il ne peut contenir plus longtemps son malheur et expose ainsi le marché qu'il a passé avec la Bête pour lui laisser la vie sauve. Se sentant responsable de ce malheur, la Belle décide de se sacrifier, sous le regard soulagé de ses sœurs. Sans marquer le moindre chagrin, elles y voient ainsi l'opportunité de se débarrasser de cette cadette qui leur fait tant d'ombre !

La rencontre de la Belle et de la Bête va s'avérer des plus passionnantes ! Entre vertu et loyauté, ces deux êtres si différents par leur apparence vont se lier d'amitié, partageant une grande complicité. Mais comment la Belle va-t-elle réagir lorsque la Bête va lui proposer de l'épouser en échange de la vie sauve et de la liberté ?



L'étude de ce conte, bien qu'au programme des classes de sixièmes, revêt un caractère tout à fait contemporain. Il draine un ensemble considérable de symboles et enseignements ouvrant la voie à des interprétations diverses, avec une approche tout autant simple et enfantine que complexe pour un public plus averti. Même si la plupart d'entre nous connaît ce conte via l'adaptation cinématographique des studios Walt Disney, j'ai ressenti un grand plaisir à parcourir l'œuvre originale! Ce conte est  un plaidoyer moral soulignant l’importance de la beauté intérieure et la nécessité de dépasser les apparences pour se faire sa propre opinion. Les personnages secondaires des sœurs et de leurs époux complètent une représentation complexe des vertus et des vices, qui nuance la visée moralisatrice du conte. C'est réellement une œuvre emplit de symbolisme tout à fait passionnante !
Lien : https://missbook85.wordpress..
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La Belle et la Bête

Voici un des contes sui n'a jamais pris de rides! La recherche des bons sentiments chez l'homme reste une quête essentielle de nos jours! Que ça soit en adaptation au cinéma ou bande dessinée l'histoire de la belle et bête reste une histoire captivante! A plus forte raison, lorsqu'on fait recours à la version originale, le plaisir est toujours au rendez-vous!
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La Belle et la Bête

La version la plus ancienne de ce conte moral semble remonter à 1740, dû à la plume de Gabrielle-Suzanne Barbot de Villeneuve. La version de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont daterait de 1757. D'autres versions viendront ensuite. L'idée qu'il faut aller au-delà des apparences et préférer la vertu à la beauté n'est pas spécialement neuve. De mémoire, mais sans retomber sur la fable, je suis prêt à parier que Jean de la Fontaine a écrit là-dessus. Ou même Esope et bien d'autres.



J'avoue avoir un faible pour le film de Cocteau. Il fait peur, plein d'intensité, de drame. Mais en lisant le conte original, je me rends compte à quel point Cocteau a apporté des éléments ne se trouvant pas dans le conte. Le conte est propret, gentillet, on a très vite l'assurance que la Bête est gentille et attentionnée, bien disposée. Très peu de drame, de tension.



Pour ce qui est de la version des Editions Circonflexe, l'idée de mettre en rapport le conte et des extraits de toiles de Bosch fait long feu assez vite. OK, l'horreur répond à l'horreur, une vision du monde répond à une autre. Mais je n'ai pas saisi l'intérêt des 8 emprunts à Bosch.
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La Belle et la Bête

DEUX VERSIONS, Sala et Marnat:



SALA:

Personne n'ignore la légende de cette belle et courageuse jeune fille, généreuse au point de prendre la place de son père, promis à être dévoré par une étrange bête pour lui avoir dérober une rose à son insu.



Lui offrant l'hospitalité sans rien en retour, la Bête sauvage prit outrage devant son bien cueilli sans cérémonie.



La Belle se fit à la pauvreté soudaine de leur famille, elle se fit aussi à ce drôle de destin qui pourrait préserver son père d'une fin funeste.



Néanmoins, la Bête, malgré son apparence fauve, ne manquait pas d'égards et de manières, jamais la Belle n'avait à souffrir de sa présence, du moins, le lui a t-il demandé poliment.



Le temps passant, les sentiments s'installant, le bon coeur de la jolie perça celui de la Bête solitaire qui la retenait prisonnière, comme une flèche dans sa cible.



Mais la Belle pourrait-elle décider de l'aimer en retour, de vivre avec lui pour toujours?



La jeune fille ne sait mentir.



L'amour naîtra-t-il entre ces deux amoureux improbables?



: Souvent en collaboration avec Jean-François Chabas sur ces albums Casterman, David Sala met ici son talent au service du patrimoine des Contes , celui de Mme Leprince de Beaumont.



"La Belle et la Bête", consacré par diverses versions littéraires pour enfants, en animé avec notamment Walt Disney et bien entendu au cinéma avec l'illustre version de Jean Cocteau, est remis à l'honneur, agrémenté d'illustrations de Sala dont nous connaissons la beauté, la poésie et l'expression talentueuse de l'auteur.



Prolongeant la magie du texte de Mme Leprince de Beaumont, les illustrations de toute beauté viennent ironiquement servir le propos de l'humilité.



En effet, l'auteure, institutrice et journaliste pour enfants de son vivant, donne une leçon de morale dans la tradition du conte, mesurant la valeur de la beauté et de l'intelligence dans une société superficielle marquée par les soeurs jalouses.



Point trop n'en faut ou à user avec modération que ces deux dons.



La Bête métamorphosée représente l'épreuve de moralité pour la Belle et vice versa, l'une gagnera enfin un dénouement heureux et l'autre se verra sauvé de son tourment secret et magique qui ne doit pas l'élever plus haut qu'un bête sauvage.



Pour une faute qu'on ne lui connaît pas, ce prince devra être aimé au delà des apparences, par une âme généreuse, sincère et vraie et ce uniquement par la force de sa gentillesse et de ses bons sentiments.



La Belle est pleine de qualité. Elle ne se montre ni pimbêche ni arrogante comme ses soeurs, s'accommodant des revers professionnels qui plonge la famille dans le dénuement, ne paradant jamais par sa beauté ni par son savoir, n'ayant pour amour que les livres pour jardin secret au début.



La jeune fille se livre en pâture à la créature, assurant à son père la vie sauve.



La Belle fera également fondre la bête par sa sincérité, ne lui cachant jamais ses hésitations quand 'à son allure intimidante, son amitié plutôt qu'un amour feint.



Et puis les contes sont ce qu'ils sont, la magie opère et l'amour triomphe toujours, offrant une aventure onirique aux jeunes lecteurs.



La beauté, la vraie, est triomphante dans le conte.



Comme l'on dit "la beauté est dans les yeux de celui qui regarde", définition de l'amour subjectif et animé de ses beaux sentiments profonds. Nous sommes donc invités à être inspiré, à le respirer comme un bouton de rose avec ces dessins au cadre fleuri, emplis de grâce, de majesté dans des mises en scènes pourpres et dramatiques.



Un petit théâtre d'une douceur silencieuse comme une caresse, à offrir ou à s'offrir pour le plaisir.



MARNAT:



Il existe beaucoup de versions de ce conte fantastique de Madame Leprince de Beaumont dans l'édition jeunesse.



Encore aujourd'hui, il fascine toujours autant les auteurs et illustrateurs et cela devient communicatif évidement pour les lecteurs.



Une magnifique version très esthétique avec David Sala et Violaine Leroy à noter dans les plus récents.



Il est amusant et très agréable pour l'imaginaire de distinguer toutes ces visions de la Bête du château, mi-homme mi chat, mi-cerf, mi-sanglier ou mi-ours.



Chaque illustrateur glissera son inspiration de la bestialité en costume de velours.







Annette Marnat restera avec son adaptation sur une présentation classique, élégante, nostalgique des histoires Père Castor dans le style d'illustration et notre gentleman maudit sera un peu situé entre l'ours et le lion, conjuguant à la fois la force tranquille, la férocité qui veille d'un oeil et une belle noblesse.







Qui est l'auteure de ce conte?







ALLO WIKI?







"Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, de son vrai nom, Marie-Barbe-Nicole Vaimboult, née le 26 avril 1711 à Rouen et morte le 8 septembre 1780, est une femme de lettres célèbre, auteur d'environ soixante-dix volumes de contes pour enfants, comme La Belle et la Bête, devenus des classiques de la littérature d’enfance et de jeunesse. Elle est considérée comme l'un des premiers auteurs de ce genre. Elle fut l'arrière-grand-mère de Prosper Mérimée..."







MERCI WIKI!







Sur chaque adaptation, la trame de l'histoire restera respectée.







Un pauvre marchand ruiné se trouve encore, malgré son âge , à devoir courir les routes pour faire vivre sa famille.



Niant un peu les revers et continuant de gâter ses filles, le brave homme leur demandera ce qui leur ferait le plus plaisir à leur rapporter pour cadeau.



Pour le malheur du pauvre homme, Belle sera la seule raisonnable, à s'être adapté à une vie modeste, le cauchemar ne sera pas fini pour le père, on le sait.



Les deux plus grandes, plus égoïstes et gâtées qu'un fruit pourri, lui demanderont des toilettes et autres beaux effets pour continuer à séduire le jeune homme de bonne famille, comme à la bonne époque.



La dernière, Belle (c'est son nom), ne lui coûtera pas un sou, ne demandera qu'une rose, cadeau plus humble.



Dans cette version, il y aura aussi trois frères et on comprendra la détresse du vieux marchand à devoir nourrir cette famille très nombreuse avec des affaires qui vont mal.







Pris dans la tempête du retour et houspiller par des loups affamés, le père se réfugiera dans un château et au comble de la surprise, y découvrira une superbe roseraie.



Sans penser à mal, il cueillera une rose dont le "vol" ne passera pas inaperçu par le maître des lieux.







L'hôte est une bête "monstrueuse" mi homme mi animale, une âme ensorcelée.



En échange de sa vie sauve, la créature lui réclamera la fille à l'initiative de la rose volée.



Impensable.



Dans cette version, le père ne laissera pas la Belle se sacrifier à sa place (quel bon père) mais c'est la jeune fille qui insistera pour ne pas laisser son père regagner seul le château de la bête (brave enfant).







Seule à rester dans des circonstances à découvrir, Belle n'aura qu'à demander pour être exaucé: "Souhaitez, commandez! Vous êtes ici la reine et la maîtresse!"







Le lieu est aussi magique que son propriétaire et sans doute que cette injonction aurait comblé de joie les deux soeurs plus ingrates.



Malgré toute la fortune du monde déployée à ses pieds, Belle devint malheureuse comme les pierres.



Pourquoi d'après vous?



La Bête se montrera en revanche d'une exquise compagnie contre toute attente.







La Belle et la Bête reste un conte d'amour fondé sur les yeux du coeur par excellence.



Malgré son apparence repoussante, la Bête saura conquérir le coeur de la belle et vice et versa.



Et c'est ce qui le rend magique, ce conte, ce monstre aux belles manières est des plus séduisants et délicats, il se montre un vrai prince charmant dans ces attentions.



Et c'est sur point que nous attendrons notre héroïne, saura t-elle faire fi de son apparence?







La fin sera différente suivant les versions, on nous promettra une métamorphose pour certaines et pour d'autres,on nous fera douter et on ne saurons pas vraiment si l'apparence monstrueuse n'est pas qu'une métaphore d'humeur que l'amour aura su transformer.



Nous n'en n'aurons pas fini en revanche avec es deux soeurs, vraies monstres de l'histoire.







Une belle adaptation que celle d'Annette Marnat à proposer aux jeunes lecteurs, vraiment.

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La Belle et la Bête

J'aimerais que les contes aient le même nombre de pages que n'importe quelle série dystopique actuelle. Des heures et des heures dans ces histoires me plairaient beaucoup. J'ai beaucoup aimé l'histoire de La belle et la bête. C'était moins gai sans assiettes qui chantent et chandeliers qui bataillent avec des horloges, mais c'en était plus poétique. Un bout de douceur dans une journée harassante de quotidienneté.
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La Belle et la Bête

Comme (presque) tout le monde, j'ai vu le dessin animé de Disney "La belle et la bête". Mais je voulais savoir d'où provenait cette histoire (comme je risque de le faire avec beaucoup d'oeuvres qui ont inspirés Disney par la suite). C'est donc avec plaisir que j'ai lu ce conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont. Je vais exceptionnellement expliquer la structure de ma critique : Un paragraphe sur la belle et la bête, un sur les autres contes et enfin un dernier sur l'oeuvre en général. La citation vient du conte "Le prince Fatal et le prince Fortuné"



Si j'ai eu envie de connaitre les contes de cette auteur, il faut bien avouer que c'est grâce au succès de Disney. Pour faire une petite comparaison (sans juger l'un mieux que l'autre) on peut remarquer qu'il y a quelques différences dans l'histoire. Il n'y a pas d'autres prétendant récurrent comme dans le dessin animé, la Belle a des frères (dont on ne parle quasiment pas) et des soeurs (on a envie de leur mettre des baffes). La morale elle-même est assez différente même si elle reste sous-entendue. L'histoire dans le fond reste la même, une femme, très belle, se retrouve enfermée à la place de son père dans le château d'une bête qui se trouve amoureux de la femme. Le style est très agréable à lire et on oublie totalement la version animée en se plongeant dans ce monde.



Les autres contes ont été une très agréable découverte. On peut y retrouver des grands royaumes avec des princes où le plus vaniteux ne gagne jamais. Les fées profitent à ceux qui ont une certaine grandeur d'âme et qui ne se soucient pas de l'apparence. La thème est presque le même donc dans tous les contes : L'intelligence/la connaissance, le peu d'importance accordée à la beauté ou au statut social, être modeste et offrir aux plus pauvres.



On peut remarquer aussi que dans tous les contes on peut retrouver de la religion. Si il y a des fées, elles ont plutôt l'air d'ange venant assurer les volontés de Dieu. Même si tous ces contes ont donc pas mal de point commun dans leur thème et dans la religion, chacun à sa particularité et sa propre âme. Entre Fatal et Fortuné, qui sont rivaux : l'un n'a pas de chance mais travaille a devenir quelqu'un de bon et se fait aimer, l'autre réussit dans tout ce qu'il désir mais en profite pour ne rien apprendre et faire le mal, et Belote et Laideronette, où Belote découvre que sa beauté ne suffit pas et se fait aider par Laideronette, donc point de concurrence entre les personnages, on peut voir une grande différence dans l'avancement du récit.



En bref, une bonne découverte que je ne regretterai pas. Je le conseille à toutes les personnes aimant lire des contes, surtout que ça se lit vite et quel que soit l'âge de la personne c'est plaisant.
Lien : http://lalynx.over-blog.com/..
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La Belle et la Bête

C'est mon conte merveilleux préféré! Je ne sais pas si c'est parce que c'est un des seuls contes connus de l'époque qui a été écrit par une femme, mais celui-ci est rempli d'émotions et de magie. Ni tout à fait triste ni très joyeux, c'est un récit qui marque l'imaginaire et qui est beaucoup plus riche en signification que l'adaptation qu'en a fait Disney.
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La Belle et la Bête

Quel plaisir de lire un conte ! Ça faisait longtemps que je n'en avait pas lu. J'ai beaucoup aimé cette histoire, que j'ai trouvé à la fois poétique et empreinte de magie, mais également très intéressante car elle nous invite à réfléchir, nous donne une leçon. Ma lecture fut telle à un voyage enchanté et m'a fait vraiment du bien. J'ai en outre adoré le personnage de Belle, elle reflète ce que doit être la princesse parfaite. À déplorer, la longueur de ce conte, le plaisir fut de trop courte durée à mon goût....
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