Le soir approchant, elle entendit des sons de vie domestique, le tintement d'une tasse qu'on repose, les applaudissements bruyants d'un jeu télévisé, de l'eau qui s'égoutte dans un évier ; mais par-delà ces sons, le silence s'épaississait. Jour après jour, il devenait plus fort, et elle n'allait pas tarder à comprendre le paradoxe : ce n'était pas du silence, mais le bruit assourdissant du vide.