Prétendument envoyé d'Athènes, Hermès Diaktoros débarque sur l'île de Thiminos, pour assister la police locale afin d'élucider le meurtre d'une jeune femme retrouvée au pied d'une falaise.
Surprise, l'affaire est réglée et enterrée. Point de rapport d'autopsie, point de dépositions, on a conclu à un suicide, et Hermès est prié de renfiler ses sandales ailées et de s'envoler vers d'autres horizons.
Il n'en faut pas moins à ce drôle de personnage pour s'incruster.
Toujours aimable, trimballant en permanence un fourre-tout dont il tire un tas de choses plus hétéroclites les unes que les autres, notamment des cigarettes "Santé", entre nous soit dit elles sont infectes mais leur emballage est kitsch à souhait, chaussé de ses baskets blanches qu'il entretient avec une maniaquerie digne d'un vieux garçon, Hermès Diaktoros va parcourir l'île de fond en comble et tirer les vers du nez de ses habitants qui n'apprécient guère la manoeuvre !
Ce roman policier n'en est pas vraiment un, enfin au sens classique du terme. D'où mon avis mitigé.
Je n'ai pas un goût prononcé pour la tragédie amoureuse et le sens de l'honneur de la famille, ni pour l'hystérie machiste méditerranéenne. Il est beaucoup question de tout cela dans ce livre, et on rigole pas avec ces trois piliers de la culture héllénique.
De la pure tragédie moderne qui colle de près à la réalité, mais mâtinée d'un brin de fantaisie.
Et le rôle de ce curieux inconnu, venu semer la zizanie dans cet univers clos, se dévoile peu à peu.
Un livre pour qui a envie de connaître l'envers du décor estival égéen, et pour les amoureux de la Grèce.
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