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4.06/5 (sur 143 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal , 1974
Biographie :

Annie Bacon est titulaire d'un baccalauréat en communication et travaille principalement comme scénariste dans les milieux interactifs.

Elle a conçu plus d’une douzaine de projets web en plus de nombreux jeux vidéo.

Dans son parcours professionnel, elle a travaillé avec des clients tels que Walt Disney, Konami et WB. La plupart de ses réalisations sont dédiées à un jeune public de 4 à 15 ans.

site de l'auteure:
http://www.romanjeunesse.com/

page Facebook:
https://www.facebook.com/anniebacon

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Bibliographie de Annie Bacon   (26)Voir plus

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Le Salon dans tes oreilles - S1E56 - du livre à l'écran Comment porte-t-on un livre à l'écran? Comment se déroule le processus d'adaptation? Quels sont les enjeux, les contraintes, les limites et les possibilités liés au passage d'un média à un autre? Trois autrices jeunesse partagent leur expérience et démystifient le processus. Avec: Annie Bacon, Auteurrice Catherine Girard-Audet, Auteurrice Caroline Héroux, Auteurrice Manon Dumais, Animateurrice Livres: Défense d'entrer! Filles T.2 Peur bleue Défense d'entrer! Volume 13, Vendredi...13! La vie compliquée de Léa Olivier Volume 13.1, Confinée Chroniques post-apocalyptiques d'une enfant sage Défense d'entrer! BD T.2 Histoire de peur Le Salon dans tes oreilles est un balado issu des entrevues, tables rondes, et cabarets enregistrés dans le cadre du Salon du livre de Montréal 2020. Écoutez des auteurs, autrices et personnalités parler de livre, de lecture et d'écriture et échanger autour des cinq thématiques suivantes: le Féminisme, la Pluralité des voix, 2020, et après?, Récit et inspiration et Famille et enfance. Bonne écoute! Abonnez-vous: https://feeds.buzzsprout.com/1678609.rss

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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Les livres sont invisibles aux regards des jeunes en quête d'émotions fortes.
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Le capitaine Carbone saute sur une autre
plateforme
à suspension magnétique et
arrive à portée de tir des trois extraterrestres
enragés. Accroché au mur de métal par ses
pattes à ventouses, l’un d’eux crache une
giclée de venin acide en direction du héros
galactique. Ce dernier a prévu le coup.
D’un saut périlleux, il quitte la minuscule
surface pour la relative sécurité du corridor,
anéantissant en plein vol un premier
ennemi d’un jet de son fusil protonique à
rayonnement rechargeable. Il atterrit, ajuste
son tir de nouveau et élimine les deux survivants
accrochés au plafond.
Une porte s’ouvre automatiquement à
son approche avec un « swoush ! » discret.
De l’autre côté, la pièce grouille d’extraterrestres
belliqueux, mais le capitaine en a
vu d’autres ! Il roule sur le côté et règle son
fusil sur « tir en éventail ». Une fois l’endroit
nettoyé de tout ennemi, il s’agrippe à un
poteau horizontal pour atteindre le niveau
supérieur. L’ascension devra attendre, un
énorme monstre à tentacules fait irruption
dans la pièce. Le combat s’annonce sans
merci…
— Vic ! Éteins ta console de jeu, on part !
Zut ! Le garçon de douze ans, qui enserre
des deux mains la manette noire à boutons
multicolores, a bien envie d’accompagner
ses parents à l’hôpital pour visiter sa grandmère
paternelle adorée. Cependant, il espérait
avoir le temps de terminer son niveau
avant.
D’un mouvement de la tête, il retrousse
la mèche brune qui menace de lui obstruer
la vue. Il faut dire que Victor Cordi garde
ses cheveux plus longs que raisonnable afin
de cacher ses oreilles trop décollées à son
goût. À la moquerie « portes de grange » proférée
par ses camarades de classe, il préfère
nettement le commentaire de « pouilleux »
chuchoté avec réprobation par les amies de
sa mère. Sa silhouette mince, perdue dans
un chandail trop grand, ferait mentir toutes
les études tentant de relier jeux vidéo et obésité
chez les jeunes. Sans perdre un iota de
concentration, il réplique.
— Dès que j’aurai terminé, je vais mettre
mon manteau et courir jusqu’à la voiture,
promis.
Vic se doute bien qu’il ne gagnera pas
une discussion avec sa mère. Après tout,
Catherine Langevin n’est pas avocate pour
rien. Sa coiffure et son maquillage impeccables
rappellent, même la fin de semaine,
qu’elle est aussi méticuleuse qu’implacable.
Heureusement, le garçon ne vise pas à
convaincre un jury, seulement à gagner assez
de temps pour atteindre le prochain point
de sauvegarde.
— Jeune homme, tu éteins la télé et tu
viens tout de suite !
Le monstre extraterrestre a déjà perdu la
moitié de ses points de vie, et la mère de Vic,
les trois quarts de sa patience. Le garçon
entre en mode argumentation, exercice qu’il
apprécie presque autant que ses jeux vidéo.
— Il ne me faut qu’une minute pour terminer
mon niveau. Si, ensuite, je m’habille
en dix secondes et cours vers la voiture en
moins de vingt, nous arriverons plus tôt
que si je ferme la console maintenant mais
prends mes deux minutes habituelles.
Il ne déteste pas les mathématiques non
plus.
Clic ! La télé s’est éteinte ; l’autorité
paternelle s’en est mêlé. Si la mère de Vic
peut discuter un point de discipline des
heures durant, son père, lui, tend plutôt
vers l’action. François Cordi, un manteau
déjà posé sur ses larges épaules, a saisi la
télécommande dans le dos de son fils pour
éteindre l’appareil.
Comme la console, elle, est toujours en
fonction, Vic appuie discrètement sur le
bouton « pause » de la manette et dépose
celle-ci de manière à ce que le jeu ne puisse
être réactivé par accident. Avec une petite
pensée reconnaissante pour l’ignorance
parentale en matière de jeux vidéo, il se
lève du divan tel un bon fils obéissant. Le
capitaine Carbone, immobilisé en pleine
roulade à deux mètres du monstre, attendra
bien son retour.
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- Tu as remarqué le changement d'attitude de ton frère envers l'homme-oiseau ?
- Bien sûr. Il lui parle désormais comme à un ami. Il a fait du chemin...
- Et crois-tu qu'un tel rapprochement puisse se faire sans que ça soit réciproque ? C'est une danse à deux.
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La chambre d’hôpital est fidèle aux souvenirs
de Vic : blanche, morne et aseptisée.
Mamie Glantine, par contre, a beaucoup
changé dans la dernière semaine. Autrefois,
les rides de la grand-mère soulignaient ses
rires, mais elles ne forment plus que de
profonds sillons de fatigue. Même ses yeux
gris-vert, toujours animés d’un mélange
d’amour et de joie de vivre, se voilent de
lassitude.
La gorge de Vic se serre. Pour ne pas
pleurer, il se concentre sur les nombreuses
machines encombrant la pièce. Un appareil
fait « ding » et trace des successions de petites
montagnes vertes sur un écran noir. Le
garçon imagine le capitaine Carbone sautant
d’une montagne à l’autre comme dans une
version archaïque de son jeu préféré.
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Toujours dans son placard, Vic referme
la porte comme il éteint parfois la télé
lorsqu’une séquence de film d’horreur lui
donne le frisson. Il reste prostré, assis sur
le seau, dans une tentative désespérée de
recouvrer ses esprits. Comment expliquer
un tel phénomène ? Il retire la clé et tente
d’ouvrir de nouveau. Verrouillée. Prenant
son courage à deux mains, il remet la clé
et pousse la porte. Celle-ci cède et révèle
le même village, rempli des mêmes habitants
étranges. Puisque l’éventualité d’être
coincé dans un espace de un mètre carré ne
lui semble guère préférable, il glisse la clé
dans la poche arrière de son jean et prend
la décision d’investiguer la scène.
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Elle n'est pas de ces dégourdies maquillées trop tôt, douées d'une audace et d'un cran qui leur permettent de se jouer des règles et des professeurs. Astrid se sent plus petite que son corps. Elle est de ces adolescentes-fillettes habillées par leurs mères, qui auraient aimé continuer de fréquenter leurs poupées sans s'inquiéter des railleries de leurs pairs.
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Toute intention de la part de Vic de
s’approcher de la foule discrètement se voit
contrecarrée par la semelle de son soulier
gauche qui se coince dans l’anse de son siège
de fortune. Il tombe vers l’étrange scène dans
un fracas de plastique. Lorsque sa tête traverse
l’ouverture de la porte, il est ébloui par une
vive lueur mauve qui ne dure qu’un instant,
mais qui lui transperce le crâne et lui lève
le coeur. L’étourdissement l’affecte quelques
secondes, au bout desquelles il relève la tête.
À travers ses mèches de cheveux, il distingue
des dizaines de paires d’yeux noirs enfoncés
dans les visages tachetés des villageois.
Réalisant qu’il a perdu l’attention complète
de son auditoire, l’orateur ajoute une
bonne dose de peur à son discours.
— Les attaques qu’ont subies nos élevages
sont anormales, et les prochaines victimes
pourraient être vos voisins, vous-mêmes ou
vos enfants !
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Le bras levé en parasol au-dessus de son
front, Victor Cordi plisse ses yeux noisette
jusqu’à ne laisser passer qu’un mince filet
de lumière. L’éblouissement diminue, mais
ce qu’il voit ne peut être réel. Le placard
de l’hôpital s’ouvre sur la modeste place
publique d’un village. Des fermiers sont
massés devant une estrade d’où un homme
d’une vingtaine d’années les exhorte à la
révolte à l’aide d’un porte-voix.
— C’en est trop ! Notre troupeau est complètement
décimé ! Il faut faire quelque chose !
La foule docile ponctue les dires de
l’interlocuteur de « oui » convaincus. Vic
se frotte les yeux dans l’espoir de faire disparaître
la scène impossible. Au contraire,
lorsqu’il porte attention aux détails, elle lui
apparaît plus réelle encore, bien que remplie
d’éléments absurdes.
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Le surnom affectueux soufflé par la voix
chevrotante de sa grand-mère le tire de sa
rêverie. Églantine Cordi a toujours été la
seule à appeler son petit-fils par la deuxième
syllabe de son prénom. La seule aussi à traiter
ses allergies aux noix comme un détail
bénin, à lui lire encore des livres avant de
s’endormir, à gagner contre lui au jeu du
« premier qui rit a perdu ». Victor s’approche
du lit et lui offre sa main. Plutôt que de la
prendre, la grande malade y dépose une
boîte de fer-blanc au couvercle cabossé.
— À petit cadeau donné, impossible
d’être oublié.
Elle prononce la phrase avec rythme,
comme une comptine. La grand-mère de
Victor a toujours aimé les phrases toutes
faites, proverbes, vieux adages.
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Vic tire et pousse jusqu’à ce que la porte
s’ouvre enfin… sur une vaste cuisine au sol
de terre battue, occupée par une longue
table et de multiples tabourets de bois. La
foule se presse derrière le garçon en levant
des avant-bras menaçants, lui laissant peu
de temps pour réfléchir aux implications de
la disparition du placard ! Les piquants sur
le dos des habitants se hérissent, reflétant
leurs intentions belliqueuses. D’une simple
contraction de muscle, l’un d’eux projette
ses piquants qui viennent se planter dans le
bois de la porte, à quelques centimètres du
nez de Vic. Le garçon s’élance à l’intérieur
de la maisonnette, en priant pour qu’elle
comporte une seconde sortie !
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