- "Autres temps, autres mœurs !" en souriant à elle-même. Ils sont quand même bien mignons.
- Oui, confirma Berthe, ils forment un très beau couple..., et ces deux-là ont besoin de respirer, cela se voit, ajouta-t-elle en essuyant son doigt.
- Oui-oui, certes mais où cela va-t-il les mener ? Nous sommes en guerre !
- Et alors ?
- Ciel ! ne vous fâchez pas ! de grâce ! Puis elle murmura : "A chaque jour suffit sa peine".
- Dieu seul le sait, Dieu seul le sait, répétait Berthe pensivement.
- "Chacun pour soi et Dieu pour tous !" lança Marthe dans un éclair de bonheur.
- Mais comment on peut savoir qu'elle va mourir cette nuit ? C'est peut-être qu'elle veut juste changer de vie parce qu'elle a trop mal ici...
Les jeunes dansèrent sur la pelouse, parfois en fredonnant, en riant tranquillement ; c'était plus qu'une valse, comme une fuite, un besoin d'oublier, une envie de respirer à deux les mêmes peurs, d'apprivoiser les mystères, déchiffrer les silences...