Cet ouvrage consacré à la parole d' enfants juifs cachés pendant la Seconde Guerre mondiale a plusieurs objectifs: faire connaître, à partir d'une approche historique des persécutions, les circonstances dans lesquelles des enfants de tous âges ont été confrontés à la séparation brutale avec le milieu familial et ont dû en urgeznce être cachés, changer de nom, taire leurs origines et parfois embrasser une autre religion. Au traumatisme des persécutions et de la séparation s'est ajouté à la fin de la guerre, celui de se découvrir orphelin. Quelles seront alors les répercussions de cette double rupture sur leur vie sachant aussi que les œuvres éducatives qui le sont sauvés, les chargent, pour certaines, d'une double mission: faire revivre le judaïsme et Israël? Quelles seront les limites de leur liberté de choix et quels adultes s'autoriseront-ils à devenir? Avec quelles difficultés mais aussi avec quels espoirs?
Ce questionnement et les réponses qu'il appelle participent à l'enrichissement de l'histoire complexe de de la Shoah et plus particulièrement à celle des enfants cachés. Il ,n,nous rappelle que devoir de mémoire et devoir d'Histoire sont indispensables à la compréhension de l'Holocauste auprès des jeunes générations.
Cet ouvrage consacré à la parole d'enfants juifs cachés pendant la Seconde Guerre mondiale a plusieurs objectifs : faire connaître, à partir d'une approche historique des persécutions, les circonstances dans lesquelles des enfants de tous âges ont été confrontés à la séparation brutale avec le milieu familial et ont dû en urgence être cachés, changer de nom, taire leurs origines et parfois adopter une autre religion. Au traumatisme des persécutions et de la séparation s'est ajouté celui de devenir orphelin. Quelles seront alors les répercussions de cette double rupture sur leur vie sachant aussi que les œuvres éducatives qui les ont sauvés les chargent d'une double mission: faire vivre le judaïsme et Israël? Quelles seront alors les limites de leur liberté de choix et quels adultes s'autoriseront-ils à devenir? Avec quelles difficultés mais aussi avec quels espoirs?
Depuis 1930, les EIF bien implantés auprès de la jeunesse juive considèrent qu'ils ont un rôle d'encadrement à jouer et à poursuivre auprès d'elle. C'est pourquoi, ils s'engagent aux côtés de l'O.S.E, dès l'été 1939 et en prévision de la guerre, reçoivent l'ordre du Secrétariat National de planifier ensemble l'organisation et l'évacuation des enfants juifs vers le sud de la France et de leur trouver des refuges loin des avec l'Allemagne et des centres urbains, cibles potentielles frontières de bombardements. Dès la déclaration de la guerre , les mairies des grandes villes comme Paris ont réquisitionné des centres à la campagne pour y envoyer tous les élèves. Mais les familles juives récemment arrivées ne sachant où aller, l'OSE, le CAR et les EIF décident de prendre les enfants en charge. Une centrale d'inscription est ouverte au centre EIF de la rue de Ségur à Paris sous la responsabilité de Simon Lévitte pour organiser les départs.
Si Lotte Schwartz et Papaneck font partie des pédagogues conscients de la nécessité de mettre en place des méthodes pédagogiques adaptées à ces enfants traumatisés, Isaac Pougatch, à la fin de la guerre, est certainement l'un des rares à avoir pris conscience de ce nouveau besoin d'encadrement et commence par privilégier la formation de moniteurs expérimentés capables d'encadrer les enfants de la Shoah. Il s'interroge : "Où trouver des éducateurs pour ces enfants? On a commencé à faire appel à des surveillants qui sévissent encore, d'ailleurs. Il suffit de lire les journaux à sensation pour tomber périodiquement sur quelques méfaits de ces gens non qualifiés. Car de véritables éducateurs, il n'y en a pas beaucoup. L'idée d'en former a donc germé en même temps dans plusieurs pays".
Mon père a été torturé à Périgueux. Puis il a été envoyé à Drancy où il est resté un mois. Ensuite, il a fait partie du fameux convoi de 900 hommes, le convoi N°73 parti le 15 avril 1944 pour la Lituanie. C'est le seul convoi envoyé à l'est et aussi le seul à ne transporter que des hommes en majorité des jeunes. Il y avait le père et le frère de Simone Veil. On ne sait pas pourquoi les Allemands les ont envoyés là-bas. Je crois avoir lu qu'il s'agissait d'un convoi de représailles. Mais je n'en suis pas sûre. Le voyage a duré 34 jours sans boire ni manger. Ce n'était pas un camp de travail. Chaque jour, les Allemands prenaient 5 ou 6 hommes et les fusillaient. Seuls six sont revenus.
Nous sommes donc restées toute seules, Paulette et moi dans l’appartement mais je ne sais pas pendant combien de temps. Elle avait douze ans et moi dix mais c'était quelqu'un de responsable. La famille? Mon père avait deux sœurs qu'il avait fait venir de Pologne avant la guerre. Une de nos tantes paternelles vivait seule à Paris avec sa fille, son mari étant prisonnier de guerre. Elle ne pouvait pas nous garder avec elle. Nous sommes restées seules et moi j'allais à l'école tandis que Paulette restait à la maison pour me préparer à manger. Je ne sais pas avec quoi. Oui, mes parents avant de partir avaient dû laisser de l'argent à mon frère.
Cet ouvrage consacré à la parole d'enfants juifs cachés pendant la Seconde Guerre mondiale a plusieurs objectifs : faire connaître, à partir d'une approche historique des persécutions, les circonstances dans lesquelles des enfants de tous âges ont été confrontés à la séparation brutale avec le milieu familial et ont dû en urgence être cachés, changer de nom, taire leurs origines et parfois adpopter une autre religion. Au traumatisme des persécutions et de la
Cet ouvrage consacré à la parole d' enfants juifs cachés pendant la Seconde Guerre mondiale a plusieurs objectifs: fa