Puis je m'adonnai à un "journal intime" d'adolescence, et je découvris que le geste d'écrire était consolateur (lorsqu'on écrit à la main, bien sûr). La position quasi fœtale qu'il requiert, courbée sur la feuille, me gardait en contact avec une sorte de "fil rouge" intérieur. Écrire me permettait de renouer, en silence, avec ce que j'étais profondément. Je pratiquait longtemps cette salutaire "écriture pour soi", tout en continuant mon parcours de funambule, apparemment légère et détachée. Sans l'écriture, peut-être me serais-je perdue ?