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EAN : 9791025603840
Editions Thélème (31/05/2018)
Édition audio (Voir tous les livres audio)
3.84/5   67 notes
Résumé :
" ... J'attrape la corde lisse, je lâche le trapèze. Je ne sais pas que c'est la dernière fois que je risque ma vie, là-haut, à quinze mètres de hauteur, sans sécurité. J'enroule ma jambe autour de la corde, je commence à glisser...

Dans quelques semaines, je rencontrerai un homme.

Je glisse le long de la corde, un extatique sourire aux lèvres...

Nous vivrons, travaillerons ensemble, il me convaincra de faire des enfants.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Juste une ligne pour dire que si je connaissais mal l'artiste, j'ai eu la surprise de la découvrir encore un peu plus. Je la savais actrice, de théâtre surtout, photographe à ses heures, prenant la plume régulièrement pour se confier à nous avec pudeur et sensibilité.
J'ignorais son coup de pinceau talentueux.
J'ignorais son goût pour le cirque, et son numéro incroyable d'acrobate.

Acrobate, elle l'a été toute sa vie, en équilibre sur un trapèze sans parents pour tenir le filet de sécurité.

Mais là, son témoignage est encore plus troublant sur le fonctionnement de l'inconscient, elle m'a émue, une fois de plus.

Toutes les mères ont un rêve.
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25 ans après la parution du Voile noir, 24 ans après celle du livre choral de lettres de ses lecteurs, Anny Duperey fait retour sur son adolescence et sa jeunesse. Il ne lui fut possible de traverser et de construire ces années que par l'enfouissement de la perte effroyable subie au décès de ses deux jeunes, amoureux et beaux parents.Voile noir donc, mais aussi cloison étanche entre deux côtés de sa vie coupée en deux. Des signes demeurent, cependant que la limite entre ces deux mondes séparés connait aussi des points de passage. Le blocage scolaire, d'abord, chez une élève originale et bien douée.Les heures passées dans le musée d'histoire naturelle, à contempler les momies et les embryons formolés.
Deux essais ou plutôt répétitions de disparition sous les roues d'une voiture, histoire de se prouver que c'est facile de glisser, moitié exprès, moitié par inadvertance, vers le pays où l'on ne souffre plus, où tout est comme il doit être à jamais, où le repos s'engourdit en inertie. Moments où la tentation se radicalise en tentative. Moments où elle rèalise aussi qu'elle peut cette fois être plus forte que la mort.Moments peut-être où la vie est trop lourde à porter, l'absence trop cruelle, la culpabilité trop insupportable.
Culpabilité parfois cruellement commuée en responsabilité (!!!) d'une gamine de huit ans dans ce désastre, alors que les adultes avaient eux-mêmes involontairement accumulé les imprudences ,les conduites illogiques et inconsidérées . L'arbitraire, l'ironie cruelle de l'accident apparaît là dans sa triste et stupide évidence.
Entre en scène le Choeur antique de la tragédie: les survivants du désastre et le rôle qu'il jouèrent auprès de chacune des soeurs.
S'éclaire ainsi le rôle essentiel de la tante paternelle, cette femme intelligente et intuitive, généreuse, libre,forcée de quitter l'école mais toujours ouverte à la vie.Bonne fée, elle donne à Anny les moyens de faire ce dans quoi elle excelle.Se pose aussi le décor familial perdu, la Scène Première où tout se joue, et où se déployait le rêve de sa mère.
L'écriture du livre est belle par sa clarté, sa légéreté. C'est un pélerinage vers l'énigmatique figure maternelle, mais le chemin n'est plus douloureux. La rencontre faite en rêve avec le regard suppliant de sa mère a allégé Anny Duperey d'une insupportable cécité. Le visage maternel n'est-il pas le premier miroir? Si ellle n'a toujours pas pu retrouver l'accès aux souvenirs de sa prime enfance, Anny Duperey semble avoir réunifié son propre moi disjoint, à travers le regard éperdu d'amour que lui adressait sa mère. Et Anny de s'ouvrir aux réminiscences, au savoir inconscient constitué par les conversations entendues sans les entendre, le bourdonnement des signifiants que toute famille produit au-dessus des lits d'enfants, savoir offert et légué à tous les descendants, même et surtout aux orphelins, et qu'ils peuvent parfois atteindre au prix d'un travail, il est vrai.
Ce beau livre va rejoindre sur l'étagère les deux premiers volumes, bouclant la boucle de trois destinées finalement indissociables, les deux premières s'interrompant très vite et la troisième s'élançant de tout l'élan de liberté que peut ressentir un être jeune et sans "attaches" comme on dit. Et qui réalise au bout d'un long et douloureux retour sur soi, que le fil de nos vies est tramé en grande partie par d'autres que nous.
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Après le voile noir,Annie Duperey nous livre un nouveau livre autobiographique très agréable à découvrir.Si elle reste toujours très pudique,les souvenirs ne manquent pas,aussi bien personnels que professionnels.Cet ouvrage nourrit l'image de cette femme qui s'assume tout en montrant un profond respect pour ceux et celles qui veillent sur elle comme des êtres tutélaires placés à la tête de son lit.Et que d'émotion quand on découvre tout l'amour partagé avec sa chère tata.Annie Duperey ne sait pas diviser,c'est elle qui le dit,alors elle rassemble,elle fédère autour d'elle et donne l'image d'une très belle personne. J'ai dérobé ce livre a mon epouse mais je l'ai lu si vite qu'elle n'a rien vu!Un très bon moment pour moi grâce à cette dame aux multiples talents.Un grand merci.


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C'est parce que j'ai écouté récemment avec plaisir Anny Duperey lire à haute voix et commenter la nouvelle de Guy de Maupassant "Une partie de campagne" dans le cadre du festival Livres en tête que j'ai eu envie de mieux la connaître. Pour moi, elle était une comédienne de théâtre qui s'est fait connaître au cinéma dont la beauté faisait briller les yeux de mon père. Je découvre qu'elle a de nombreux talents dont celui de peindre et surtout celui d'écrire. La lecture de son récit "Le rêve de ma mère" m'a fait changer d'avis, lui reconnaissant une vie hors du commun. Elle a des choses à dire et elle sait les raconter.

Si la mère d'Anny Duperey est présente dès le titre, elle parle d'abord d'elle, de ce qu'elle est devenue sans son rapport filiale puisque ses parents sont morts quand elle avait neuf ans, asphyxiés au monoxyde de carbone.
Avec finesse elle tente de comprendre son attrait pour les beaux-arts, le théâtre et surtout le cirque comme héritage. Il est aussi intéressant d'évoquer son intuition, les injonctions de voix étranges dont elle prend conscience, sans ridicule. Ce n'est pas sans liens avec sa mère si lointaine.

Si j'aime ses nombreuses références, personnes qu'elle à connues ou pas, elle rend hommage à sa famille avec beaucoup de sensibilité. J'ai donc été touchée par la sincérité d'Anny Duperey.
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Je remercie Babelio et les Éditions Thélème pour l'envoi de ce livre audio dans le cadre de Masse Critique. Je n'avais "écouté" qu'un seul livre audio auparavant, et ce n'est pas ce que je préfère, - même si cela a quelques avantages -, mais j'ai tout de même beaucoup apprécié celui-ci, lu par Béatrice Agenin, comédienne et amie de l'auteure. Béatrice Agenin a une voix très agréable et une diction parfaite. Je me rendais compte en l'écoutant de tout le talent nécessaire pour avoir la voix "juste", en faire assez mais pas trop pour ne pas trahir celle qui parle par sa voix. Quel beau témoignage amical en même temps ! Je suis très admirative.
"Le rêve de ma mère" vient compléter les précédents livres d'Anny Duperey, elle y parle à nouveau du drame de sa vie, c'est à dire la mort tragique de ses parents alors qu'elle avait 9 ans. Elle raconte ensuite comment elle a pu, grâce à sa tante paternelle qui l'a alors prise en charge, effectuer une réelle résilience et réaliser une magnifique vie d'artiste. Quoi ? En plus d'être comédienne, elle danse, peint et écrit ! Elle a même été trapéziste...
Ce qui m'a passionnée dans ce livre-ci, c'est qu'elle insiste peut-être plus sur ce qu'elle a compris de ce premier drame qui a marqué sa vie. Elle ne dit pas, mais on devine, tout le travail qui a dû être nécessaire pour devenir une résiliente, et son écriture fine et intelligente ne tombe jamais dans la plainte ni le mélo.
La lecture de ce livre, ou du moins son écoute, me laisse comme les autres de cette auteure, une impression très agréable. Je pense qu'Anny Duperey a un talent d'écriture particulier : ses mots font écho en nous comme si nous avions vécu la même chose. L'identification est immédiate et totale. Est-ce parce qu'elle parle aussi des choses les plus ordinaires de la vie ? en vrac : les chats, les larmes, les enfants, la peur, le rire, etc. ? Peut-être aussi aimons-nous cette femme intègre, humaine, qui semble avoir toujours fait des choix en profond accord avec ses convictions ?
Un très beau livre.
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critiques presse (1)
Liberation
08 janvier 2018
Le Rêve de ma mère, récit de vie, et non plus de mort, contient d’autres documents. L’auteur examine la notion de choix, ambiguë s’il en est.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Le clown blanc, qui nous paraît si étrangement féminin avec son teint blanc, son rouge à lèvres, ses fines ballerines aux pieds et son costume pailleté à larges hanches, c'est la mère ! Elle va sortir le soir, elle est maquillée, habillée richement, elle a des bas blancs et son sévère sourcil de mère qui réprimande. Et celui qu'elle gronde, c'est un enfant de sept ans, Auguste. Il a mis les vêtements de son père, trop grands pour lui. Son pantalon tombe et tire-bouchonne sur les chaussures, trop grandes elles aussi, et il ne fait que des bêtises. Quand on connaît ce postulat originel, les personnages deviennent absolument clairs.
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Puis je m'adonnai à un "journal intime" d'adolescence, et je découvris que le geste d'écrire était consolateur (lorsqu'on écrit à la main, bien sûr). La position quasi fœtale qu'il requiert, courbée sur la feuille, me gardait en contact avec une sorte de "fil rouge" intérieur. Écrire me permettait de renouer, en silence, avec ce que j'étais profondément. Je pratiquait longtemps cette salutaire "écriture pour soi", tout en continuant mon parcours de funambule, apparemment légère et détachée. Sans l'écriture, peut-être me serais-je perdue ?
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En outre, à défaut d’avoir de l’ambition, j’avais de la moralité. Quitte à faire quelque chose, il fallait le faire, sincèrement, et avec de la joie. Tout rapport de force ou d’agressivité me mettait plongeait dans un profond malaise. Si difficulté il y avait à résoudre, il fallait m’en sortir au mieux et le plus pacifiquement possible. Car j’étais « bonne fille ». Je ne voulais pas qu’on me fasse du mal, et je ne voulais en faire à personne. En général, je ne voulais que du bien aux gens.
Car il est un autre formidable avantage du manque d’ambition, c’est l’absence totale de jalousie envers autrui ! Évidemment, ne convoitant aucune position sociale, matérielle – ou vedettariat quelconque – que j’aurais rêvé d’atteindre, je n’enviais personne. Je dois dire que c’est moralement plutôt confortable…
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Les professeurs qui m’ordonnaient parfois, en représailles de ma mauvaise conduite, de copier 150 fois « Je ne serai plus jamais distraite en classe » (ce genre de chose se faisait encore à l’époque !) ne savaient pas que ce n’était pas pour moi une punition ! Je traçais les mots soigneusement, avec une certaine volupté à bien les dessiner, et le caractère répétitif de ce pensum, loin de me rebuter, avait sur moi un « effet yoga » bienfaisant, entraînait une forme de méditation.
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Le "lac noir", c'est la dépression, dont furent victimes nombre de personnes ayant elles aussi mal cicatrisé une blessure d'enfance. Les ombres qu'on a cru apprivoiser, ou ignorer, voire dominer, vous rattrapent, vous aspirent, parfois à un âge avancé, quels que soient les accomplissements, les succès. Comment être certain d'échapper à ce danger, de déjouer les pièges d'un inconscient qui peut devenir dévastateur ?
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