Anthony Plas

Dans un monde post-apocalyptique, cet hôtel-là vous apparaît tel un mirage. Enfin ... si vous êtes invité. Il est peuplé, telle l’arche de Noé, de mille créatures fantastiques. Dans ses couloirs interminables, il vous sera facile de vous perdre. Derrière ses portes, un monde à la fois familier et imaginaire vous attend. Qui a envie de suivre Bo’ et Choupaki ?



Bo’ (Bobine), une jeune humaine, a reçu une invitation pour l’hôtel Mirage, enfin plus précisément un papillet (un billet - papillon). L’hôtel Mirage, le dernier sur terre, est un surprenant refuge d’animaux dont un rechat Choupaki, un renard peureux, des châs… Tout un bestiaire qui parle et se comporte comme des humains. Un abri, car dehors c’est le chaos, l’ombre avale tout.



J’ai vraiment aimé ce premier roman d’Anthony Plas. Avec deux niveaux de lecture, ce roman est à la fois très jeunesse - mon imagination a créé tout un dessin-animé en le lisant - et une dystopie adulte. J’ai trouvé la plume agréable, le style épuré, très créatif, riche en figures de style. Et pas de temps mort, le texte est rythmé.



En résumé, un joli roman, original, avec un ton qui reste léger, jamais moralisateur malgré la thématique. J’ai apprécié la plume, façon madeleine de Proust, inventive, à la saveur enfantine, les personnages attachants et les trouvailles amusantes de l’auteur (comme donner sa langue au châ) .



Une fausse note ? La couverture ! Ok, elle est très belle, sobre, joli coloris, mais avec un toucher velouté qui se transforme en cauchemar en deux minutes : impossible de manipuler le livre sans laisser de traces qui ne partent plus. Dommage. [Comment ça ? Non je ne suis pas maniaque, pfff.]

C'est un roman que j'ai beaucoup apprécié malgré sa noirceur apparente. Je le conseille particulièrement aux adultes et aux jeunes adultes. Il y a un air de stranger things et l'épisode du miroir dans les chair de poule. C'est un univers captivant et envoûtant.



Le format du livre est génial car nous pouvons l'emmener partout, mais la taille de la police est un peu juste (9) pour les taupes comme moi... Mais ça reste lisible sans avoir mal au crâne, donc c'est le principal.



Dans les crédits, nous apprenons que le roman est une idée d'Anthony Plas écrit par Malbec (c'est une seule personne 😉). Il y a aussi une playlist pour écouter celle d'un des personnages dans l'histoire. C'est une bonne idée !



J'ai trouvé les deux frères super attachants et tout ce qui tourne autour du "monstre" très prenant. Les sentiments ne sont pas surfaits. La noirceur est partie prenante de l'histoire un peu comme dans la série dit plus haut. Ça parle de miroir, de reflets, de mort, d'harcèlement, de cours, de famille, de monstre...



Mais c'est pour moi avant tout l'histoire tragique d'une famille en plein deuil. Comme dans un des romans que j'ai pu lire il y a peu, j'ai transposé des choses réelles sur ce qui ne l'est normalement pas là-bas. Mais après tout, c'est une lecture personnelle, et nous avons tous la nôtre.



Bref, une belle découverte !

Deuxième et dernier roman que je possède d'Anthony Plas. C'est l'ouvrage 135/150, car oui, ce sont des tirages limités ! Comme le précédent livre, mais j'avais omis de vous le dire. J'ai pu me les procurer grâce à la campagne Ulule. Je ne regrette pas du tout, surtout que la couverture est superbe !



Participez vous aux campagnes Ulule ?



Ce roman est très spécial, l'auteur m'a dit que c'était une sorte d'expérimentation littéraire. Qu'il avait envie que ce soit en quelque sorte un conte, mais avec des problématiques assez difficiles : écologie, quête de sens, responsabilité collective...



J'ai été un peu perdu durant l'histoire. Je suivais Bô qui est arrivé dans l'hôtel grâce à un papillet. Elle va déambuler dans les couloirs, de chambres en chambres et de personnages en personnages.



C'était flou, c'était intense, c'était prenant. Et tout se débloque au fil du récit, jusqu'à la révélation. Le rythme est présent et ne s'essouffle jamais. Les chapitres sont courts et cette fois la police est normale.



J'ai adoré Choupaki et Bô. J'ai trouvé l'idée de l'ombre et de celui d'en-haut excellente ! Ça m'a beaucoup intrigué tout le long de l'histoire. J'ai été touché par beaucoup des êtres gravitant autour de Bô (sauf par la journaliste)... Vous connaissez les rechats ? Les flâmes ? Les shâs ? Quand est-ce que vous avez réussi à parler entre espèces sans barrière ?



Je pense que c'est un roman qui serait parfait pour les jeunes adultes ou les adultes, encore une fois. Même s'il est moins sombre, je n'ai pas eu l'impression qu'il s'adressait totalement à des enfants/ados. L'ambiance est ici spéciale et les sujets lourds. Malgré une plume et un univers qui se veut enfantin, ça ne l'est pas tant que ça.

L’histoire se passe dans un monde post apocalyptique ravagé par une Ombre qui détruit tout ce qu’elle touche. Les humains et la vie d’une manière générale ont vraisemblablement disparu. Tout ce qu’il reste, c’est un hôtel étrange dans lequel vivent des animaux doués de parole. Jusqu’au jour où Bobine, une petite humaine, fait son entrée dans l’hôtel après avoir reçu une invitation…

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Pas évident de décrire ce roman qui a été une lecture très plaisante mais aussi très étrange. J’ai beaucoup de mal à déterminer comment catégoriser ce roman. En théorie, je pense qu’il pourrait s’adresser un peu à tout le monde avec des niveaux de lecture différents. En pratique, je me demande à quel point il est adapté aux plus jeunes.

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L’histoire est racontée comme un conte avec des pointes de magie et d’absurdité qui peuvent donner l’impression que l’auteur s’adresse à des enfants ou à des ados. Mais à côté de ça, une ambiance lourde et un peu malsaine s’installe assez rapidement, avec notamment quelques scènes qui peuvent être un peu violentes. Je ne pense pas que le roman soit traumatisant pour qui que ce soit dans la mesure où les thématiques un peu sombres sont abordées de manière plus subtile, mais je préfère quand même le signaler.

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Toujours est-il que j’ai vraiment beaucoup aimé l’univers décrit dans ce livre. L’auteur est parti sur quelque chose d’assez onirique, à la fois sombre (surtout quand on parle de ce qui se passe à l’extérieur de l’hôtel) et plein de magie. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé le côté fantaisiste avec des créations de l’auteur comme les papillers, les flâmes, les shâs (à qui il faut donner sa langue pour apprendre certaines vérités) et, évidemment, les rechats.

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Il m’a fallu un petit moment pour comprendre où l’auteur nous emmenait puisque la menace de l’Ombre et la nature de l’hôtel restent un mystère pendant la plus grosse partie du récit, mais j’ai beaucoup aimé découvrir tout ça. La conclusion de l’histoire est d’ailleurs très satisfaisante et amène à se poser pas mal de questions sur notre manière de vivre.

J'ai ADORÉ la lecture de ce livre ! C'est frais, moderne, délicat, drôle, touchant. Moi qui ne suis pas très fantastique, je me suis laissé emporter de la première à la dernière page. Les personnages sont attachants et l'histoire captivante. Sans être moralisateur, l'auteur, à travers son récit, nous permet de nous questionner sur notre environnement. Ça se lit tout seul !