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Citation de Aela


Aela
08 février 2017
Ceux et celles qui hochaient la tête comprenaient parfaitement où Domitile voulait en venir avec son allusion singulière au président du New Deal américain et au dernier roi de France d'avant les temps réactionnaires; à la plus grande mainmise de la communication sur une élection présidentielle, celle de François Mitterrand en 1981.
Pour la première fois des hommes de la pub allaient vraiment prendre les commandes d'une campagne.
Ils seraient trois: Gérard Colé, Jacques Pilhan et Jacques Séguéla. Si le dernier allait devenir le plus médiatique des publicistes de France, Colé et Pilhan, plus discrets, mettraient au point la clé de voûte de cette élection, résumée dans une note secrète baptisée l'opération "Roosevelt contre Louis XV".
Leur but était d'accélérer un changement de société et de démontrer que Valéry Giscard d'Estaing était un homme du passé, un beau parleur qui faisait son effet à l'étranger mais ne comprenait plus la France et dans le fond s'en foutait un peu, persuadé qu'il mangerait encore longtemps du foie gras chaud - son plat favori- à la table de l'Elysée: Louis XV.
A l'opposé, Mitterrand devait incarner le renouveau, le dynamisme, l'avenir et plus encore l'image d'un homme humble aux goûts simples, avec des principes, des idées et une vision - à l'image du mythique président américain.
Le visuel de la "Force Tranquille", de Jacques Séguéla, où l'on voyait le leader socialiste, serein et le regard tourné vers l'avenir, sur un fond de petit clocher et de village, couronna cette stratégie.
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