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Citation de The_Noir


Puis le lépreux se leva et Villon le suivit en
direction de la forêt. Quand ils arrivèrent au
premier arbre, Villon observa qu'un pendu était accroché aux branches. Il avait la langue tirée, et la lune jetait une lumière livide sur son cadavre. C'était un inconnu, Villon poursuivit son chemin. Sur l'arbre voisin aussi, il y avait un pendu accroché aux branches, mais c'était également un inconnu. Villon regarda autourde lui et vit que la forêt était pleine de cadavres qui pendaient aux arbres. Il les regarda un à un, avec sérénité, se déplaçant entre les pieds que la brise faisait se balancer, jusqu'à ce qu'il trouvât son frère. Il le détacha en coupant la corde avec le poignard et il l'étendit sur l'herbe. Le cadavre était raide, à cause de la mort et du gel. Villon le baisa sur le front. Et à cet instant, le cadavre de son frère parla. La vie ici est pleine de papillons blancs qui t'attendent, mon frère, dit le cadavre, et ils sont tous des larves.
Villon leva la tête, perdu. Son compagnon avait disparu, et de la forêt, comme un grand
grand chœur funèbre chanté en sourdine, s'élevait la ballade que chantait le lépreux.
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