AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.81/5 (sur 1532 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Vecchiano , le 24/09/1943
Mort(e) à : Lisbonne , le 25/03/2012
Biographie :

Antonio Tabucchi est un écrivain italien.

Il voyage en Europe pour étudier la littérature, et découvre Fernando Pessoa en lisant la traduction française du "Bureau de tabac". Son admiration l’amène à découvrir la langue et la culture du Portugal, pays qui deviendra sa deuxième patrie. Il poursuit des études de littérature portugaise à l’Université de Sienne et rédige une thèse sur le "Surréalisme au Portugal". Il traduit l’œuvre de Pessoa dans son intégralité en italien, avec sa femme, Marie-José de Lancastre, rencontrée au Portugal.

De 1987 à 1990, Antonio Tabucchi dirige l’Institut culturel italien à Lisbonne. La ville servira de cadre à plusieurs de ses romans. Il partage sa vie entre Lisbonne, Pise, Florence, voire Paris, et continue d’enseigner la littérature portugaise à l’Université de Sienne. Il a été chroniqueur en Italie pour le "Corriere della Sera" et en Espagne pour "El País". Il a beaucoup voyagé de par le monde (Brésil, Inde…).

Ses livres sont traduits dans une vingtaine de langues. Il a écrit directement en portugais "Requiem" (1992). Il a reçu, entre autres distinctions littéraires, le Prix Médicis de la meilleure œuvre étrangère en 1987 pour "Nocturne indien" ("(Notturno indiano", 1984), le Prix Viareggio 1994 et le Prix européen Jean Monnet 1995 pour "Pereira prétend" ("Sostiene Pereira", 1994), et le Prix Palmarès du meilleur livre de l'année, Magazine Lire 2004 et le Prix Méditerranée - Étranger 2005 pour "Tristano meurt" ("(Tristano muore", 2004).

Plusieurs de ses livres ont été adaptés au cinéma notamment "Nocturne indien" par Alain Corneau en 1989, ou au théâtre : "Le jeu de l'envers" (" (Il gioco del rovescio e altri racconti", 1981), par Daniel Zerki en 1994.

Au cours de la campagne électorale italienne de 1995, le protagoniste de son roman "Pereira prétend" est devenu un symbole pour l’opposition de gauche à Silvio Berlusconi, le magnat italien de la presse. En juin 2004, il figurait sur la liste du Bloc de gauche, petite formation de la gauche radicale portugaise, lors des élections européennes.

En 2016, Pierre-Henri Gomont adapte en bande dessinée "Pereira prétend". Celle-ci est lauréate du Grand prix RTL de la bande dessinée 2016 et du Prix Château de Cheverny de la bande dessinée historique 2017 des Rendez-vous de l'histoire de Blois.

Tabucchi succombe à un cancer à l'âge de 68 ans.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Antonio Tabucchi   (51)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (24) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Payot - Marque Page - Antonio Tabucchi - Ecrire à l'écoute

Podcasts (1)


Citations et extraits (283) Voir plus Ajouter une citation
Antonio Tabucchi
La vraie vie, nous dit Pessoa, n'est pas celle qu'on mène, mais celle que l'on invente par l'imagination.
Commenter  J’apprécie          542
À cette époque, j'habitais dans un endroit sauvage, qui n'était pas très loin, en haut des collines. Quand j'y parvins, le déluge avait déjà commencé, et le ciel était enflammé, comme une fête de village où les saints se déchaînent. Je montai dans ma chambre et j'ouvris la fenêtre. C'était une grande fenêtre, qui donnait sur un paysage de maquis et de roches trouées par les intempéries. Là vivaient des sangliers et des lapins de garenne, qui étaient déjà tous rentrés dans leurs tanières. Dans ma chambre il y avait une femme qui me dit : viens dormir. Si elle n'était pas là, je me l'imaginai, parce que quand éclate un furieux orage qui te menace jusqu'à te faire trembler les mains, il est nécessaire d'entendre la voix d'une femme qui te rassure en te disant : viens au lit. (p. 121/122)
Commenter  J’apprécie          432
Pereira prétend avoir fait sa connaissance par un jour d'été. Une magnifique journée d'été, ensoleillée, venteuse, et Lisbonne qui étincelait. Il semble que Pereira se trouvait alors à la rédaction, il ne savait que faire, le directeur était en vacances, son souci consistait à devoir monter la page culturelle, parce que le Lisboa avait dorénavant une page culturelle dont on lui avait confié la responsabilité. Et lui, Pereira, réfléchissait sur la mort. En ce beau jour d'été, avec la brise atlantique qui caressait la cime des arbres, avec le soleil qui resplendissait, et une ville qui scintillait, oui, qui scintillait littéralement sous sa fenêtre, et un ciel bleu, un ciel d'un bleu jamais vu, prétend Pereira, d'une netteté qui blessait presque les yeux, il se mit à songer à la mort.
(incipit)
Commenter  J’apprécie          4211
La philosophie donne l'impression de s'occuper seulement de la vérité, mais peut-être ne dit-elle que des fantaisies, et la littérature donne l'impression de s'occuper seulement de fantaisies, mais peut-être dit-elle la vérité.
Commenter  J’apprécie          3610
La philosophie donne l’impression de seulement s’occuper de la vérité, mais peut-être ne dit-elle que des fantaisies, et la littérature donne l’impression de s’occuper seulement de fantaisies, mais peut-être dit-elle la vérité. p.33
Commenter  J’apprécie          340
Il demanda : "vous avez dit ?".
"Je parlais des corps" dis-je, "peut-être sont-ils comme des valises, nous y transportons nous-mêmes". (p.46)
Commenter  J’apprécie          330
La première chose à laquelle on pense, ici, c'est à quel point est trop le trop que notre époque nous offre, au moins à nous qui sommes du bon côté. Mais regarde donc les chèvres : elles vivent de rien, elles mangent les ronces, elles lèchent même le sel. Plus je les regarde, plus elles me plaisent, les chèvres. (p.14)
Commenter  J’apprécie          310
Samuel Butler était vraiment un type singulier, non seulement pour les romans incroyables qu’il a écrits, mais pour sa façon de voir la vie. Une de ses phrases me vient en tête : « Je peux tolérer le mensonge, mais je ne supporte pas l’imprécision. » Mon amour, des mensonges nous nous en sommes beaucoup dits dans notre vie, et nous les avons tous acceptés réciproquement, tant ils étaient vrais dans notre imaginaire désirant. Mais il y a eu un mensonge, ou si tu préfères plusieurs mensonges regroupés autour du même fait réel, qui nous a perdus pour toujours, car c’était un faux mensonge, c’était l’illusoire, et l’illusoire est nécessairement imprécis... (p.186)
Commenter  J’apprécie          280
Des grillons, j’en ai entendu, la nuit dernière, mais avec un tout autre son. Ce sont des grillons annonçant l’été qui arrive et que je pense passer avec toi. Les grillons des fêtes du grillon de quand nous étions enfants, ceux qui mouraient pendant la nuit sur une feuille de salade dans leur petite cage dans la cuisine, même si ceux dont je parle étaient au contraire des grillons libres, contents, ça s’entendait à leur chant, on aurait dit qu’ils disaient « demain c’est le premier juin, fête de l’Ascension ». Au demeurant, qu’est-ce que c’est, comme fête, l’Ascension, où monte-t-on, et qui monte ? (p.237)
Commenter  J’apprécie          270
"A Bombay, il n'y a pas beaucoup de jaïns" dit-il ensuite sur le ton que l'on emploie pour donner des explications à un touriste, "dans le Sud, si, beaucoup encore. C'est une religion très belle et très stupide." Il dit cela sans aucun mépris, toujours sur le ton neutre d'une déposition.
"Vous, qu'êtes-vous?" demandai-je, "je vous prie d'excuser mon indiscrétion."
"Je suis jaïn" dit-il.
Commenter  J’apprécie          260

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Antonio Tabucchi (1859)Voir plus

Quiz Voir plus

Que peut-on ambitionner, désirer, prétendre, rêver, souhaiter, viser, vouloir avec Pereira ?

Qui est Pereira ?

Un détective privé
Un policier corrompu
Un journaliste
Un membre de la milice
Il est tout cela à la fois

20 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : Pereira prétend de Antonio TabucchiCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..