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Critiques de Apple Kim (4)
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Au paradis

Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Decrescenzo pour ce roman. Je dois avouer que ce n'est pas le style de livre que j'ai l'habitude de lire. Préférant les mondes imaginaires ou les romans historiques. Pourtant j'ai vraiment aimé ce livre. L'auteur arrive à décortiquer avec justesse une jeunesse sans grande illusion sur la vie qu'ils ont. A travers les yeux de Kai, jeune coréenne, tiraillé comme la plupart de ses jeunes compatriote entre un occident qui fascine et une Corée qui a du mal à changé sa mentalité. C'est aussi, que se soit pour Kai, Summer ou Dan, amis qu'elle s'est faite lors de son voyage au Usa, une jeunesse dorée qui a vécu la crise économique de plein fouet et qui ne sait plus se situé dans se monde où elle ne se reconnait pas.



Je suis très contente d'avoir découvert ce roman que je n'aurais pourtant pas acheté sans cette masse critique. comme quoi il faut savoir sortir de sa zone de confort pour découvrir d'autres choses.
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Au paradis

J'ai reçu ce roman suite à la masse-critique de Septembre. Merci à Babelio et aux éditions DeCrescenzo.

Lors de ma première participation à ce type d'opération, j'avais déjà reçu un roman de la même maison d'édition, dont l'action se déroulait également en Corée. J'ai voulu tenté une nouvelle expérience de découverte culturelle de ce pays, en sélectionnant ce roman. Et je dois avouer que pour ce qui est de la découverte culturelle, le contrat est rempli.

Après une première partie dont l'action se déroule à New-York avec des repères et des codes qui sont purement occidentaux et globalement les mêmes des deux côtés de l'Atlantique, la suite du roman est un dépaysement total avec la découverte de la vie des jeunes Coréens.

Il faut avouer que le fonctionnement de cette société, avec un sens hiérarchique poussé à l'extrême est assez déstabilisant.

Mais globalement les soucis et les inquiétudes quant à leur avenir des étudiants Coréens ne doivent pas beaucoup différer de ceux des occidentaux.



J'ai été particulièrement déstabilisée par le début de la seconde partie, qui n'a rien de narratif. Il s'agit d'une analyse sociologique de ce que vit le personnage principal... quoi qu’intéressant, j'ai trouvé que cela nuisait au récit et à l'enchainement des évènements. Ensuite les commentaires historiques et sociologiques sont mieux mêlés à l'histoire, et ont été pour moi très intéressants pour mieux comprendre le récit.

J'ai également été gênée par quelques tournures de phrases assez maladroites et qui pour moi sont plus du registre du langage oral que de l'écrit.
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Mina

À travers l'amitié étrange qui lie Mina et Sujeong, Apple Kim met en scène la jeunesse dorée de Séoul.

(...) Mina, roman inspiré d'un fait divers et qui fait froid dans le dos, met en scène la jeunesse sud-coréenne huppée de Séoul. Pour cette génération anesthésiée, agressive, ultra-formatée, hyper-consommatrice, la carte bancaire est le sésame de tout : être libre, c'est pouvoir consommer ; consommer c'est posséder ; posséder c'est exister. Mina et Sujeong, liées par une amitié ambivalente entre amour et haine, voient une forme d'accomplissement dans la possession matérielle.



Dès leur plus jeune âge, on inculque à ces adolescents l'excellence scolaire et professionnelle. À un point tel qu'ils peuvent être les meilleurs de la classe, ils n'ont pourtant aucune intelligence émotionnelle. Tels des robots dressés pour obéir et acquérir un statut social élevé, ils n'ont pas appris à aller vers l'autre. Leur incapacité à être empathique et curieux de l'autre est effroyable. Ceux qui n'entrent pas dans ce formatage sont broyés ; rappelons que la Corée a l'un des taux de suicides de sa jeunesse les plus élevés au monde.



Le plus affreux, c'est probablement la manière dont les sentiments sont compartimentés et mis de côté, au détriment du bien-être et de la santé mentale, car la réussite scolaire passe avant tout. On observe avec stupeur une structure mentale d'une grande paresse intellectuelle, qui supprime toute introspection et tout esprit critique, ce qui est bien retranscrit par le style d'Apple Kim. Fait révélateur d'ailleurs, dans l'univers décrit par Apple Kim, ces adolescents, qui sont de futurs adultes immatures, évoluent en cercle fermé au seul contact de leurs amis et professeurs, mais les parents ne sont jamais présents jusqu'à la fin du roman.

(...) J'ai bien sûr beaucoup aimé les thèmes de ce roman, très intimes et psychologiques, et la manière dont ils sont abordés. Le style brut se veut au plus près de la pensée mentale, fait de répétitions, de boucles mentales, de dialogues à bâtons rompus. Si de nombreux passages m'ont plu, alternant les points de vue des personnages et du narrateur, d'autres m'ont laissé dubitative. Les dialogues sont en effet particulièrement difficiles à suivre, car les interlocuteurs ne sont presque jamais indiqués. J'ai été lassée de devoir lire chaque dialogue trois fois pour bien suivre l'histoire. Enfin, je regrette aussi que le livre, publié par les éditions Decrescenzo dédiées à la littérature coréenne, comporte quelques fautes de ponctuation et des espaces en trop ou manquantes.



Au final, c'est un roman coréen très intéressant, franchement glaçant, mais je conclue avec ces deux conseils : 1) lisez la préface à la fin ; 2) âme sensible s'abstenir !



L'article entier sur Bibliolingus :

http://www.bibliolingus.fr/mina-apple-kim-a125496456
Lien : http://www.bibliolingus.fr/m..
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Au paradis

Je connais très mal la littérature asiatique et j'étais donc plutôt curieuse de découvrir ce dernier roman d'Apple Kim, une autrice coréenne. Le roman commence alors que Kay, une jeune étudiante, est en séjour linguistique à New York. Entre découvertes culturelles et rencontres festives, ce voyage est un véritable ravissement. Malheureusement, ce rêve prend fin lorsque celle-ci doit rentrer chez elle à Incheon. Après des mois d'amusement, elle retrouve un quotidien banal et doit se heurter aux difficultés financières de sa famille, aux déconvenues amoureuses ainsi qu'au découragement universitaire. S'ensuit une lente dégringolade peuplée de désillusions, qui mèneront finalement Kay à accepter le passage vers l'âge adulte.



Ne cherchez pas dans ce roman une véritable intrigue. Le rythme est lent et l'histoire mime le piétinement de l'héroïne, engluée dans une médiocrité qu'elle ne peut dépasser. Il s'agit surtout d'une étude sociologique composée d'une longue galerie de portraits. Apple Kim nous présente tour à tour des personnages issus de différentes classes sociales, nous donnant ainsi un aperçu plutôt réaliste de la population coréenne. J'avoue ne pas avoir pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce titre car je n'ai pas ressenti la moindre empathie envers les personnages. Ils m'ont tous laissée indifférente ou m'ont parfois même un peu agacée. Même si ce roman peut constituer un véritable réquisitoire contre la jeunesse sans volonté face à un avenir incertain, j'admets avoir été assez déçue et ne pas y avoir trouvé l'intérêt que j'espérais.
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