NON PAS LE DERNIER, MAIS LE SEUL JOUR
Camille et Madeleine tendent chacune un bouquet
de violettes
D'un sourire qui se prolonge hésitant
Visages dont la lumière change
Madame de Réan sourit de leur silence
Quelques fleurs coupées de la terre
Mais contenant sa part anxieuse
Elle les prend dans sa main,
Leurs tiges même pas écrasées par leurs paumes
Ce sont des enfants qui font attention à la vie
Capables d'attendre de très longues secondes
Les décisions du monde, même celles qui les touchent
Au seuil du parc qu'elle va quitter pour toujours
Madame de Réan rassure les enfants, Sophie dort
Mais elle sera contente de les voir, et aussi,
Les violettes sont très belles ce sont les premières
Et elles auront tout le temps de jouer
Rien ne peut disparaître dans ce qui recommence