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Citations de Ariane Dreyfus (54)


Je te regarde longtemps :
Après la bouche, les yeux,

Entre deux baisers,
Personne n'a la place de passer.

J'ose te sourire.
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STATION

Je veux la remercier de hurler.

Moi pas.
Alors merci à la femme qui dans le métro hurla longtemps

Elle est si forte,
La maladresse de l'amour dans la vie
Ou quoi ?

En criant, c'est elle, cette femme qui n'est pas l'écriture et qui dit - je respire ! - que la souffrance peut faire du bruit, ici je reste près de la fontaine hurlante
Mon ventre - celui dont tu t'es écarté.

Et je ne pleure plus tellement je m'entends.
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Je monte sur le trottoir, le désir de même. Discrétion de la vie qui nous rend sévères alors que nous sommes si libres
De dénuder le muscle de l'espoir. Je lâche sa main pour l'entourer de mes bras et être dans les siens.
Une flamme aussi c'est pour l'instant.
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La main que je voulais,
C'est dans la tienne.
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Une nuit j'avais comme des morsures, attaquée par l'amour incertain. Tu as tout regardé, sans me plaindre et sans me laisser, comme on fait d'une vivante.
Me montrant que cela aussi c'est choisir, souffrir.

C'est acceptable si l'on sait.
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JE VOUS ECRIS

Comme une main sur la bouche
Ce poème appuie.
Appuie sur les cris.

Comme une main sur les yeux
Chaque ligne malgré le blanc
L'arrête d'éblouir.

Vous ne me voyez pas vous regarder.
Le pont non plus ?
Ce pont-là précisément ?

Et si je me serre dans chaque mot
Vous voyez mieux ?
Je peux ne pas sauter ?
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J'aurais mis une brindille dans ma bouche
Uniquement
Pour que tu l'ôtes en m'embrassant
Vraiment
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"Je vais te lire un poème de T.S. Eliot."
Aucun sexe ne nous berce ce soir, ni l'un ni l'autre. Nous nous disons des poèmes. Déchaussés, assis ou à moitié allongés sur le très mince tapis rouge, tour à tour c'est s'occuper d'un feu pour que l'autre regarde danser des flammes.

Tu te rends compte ?
Je n'ai pas froid.
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LA NÉCESSITE INTÉRIEURE

Mon seul livre qui n'aurait pas fini.

Aimer un seul homme, écrire un seul livre
Plus de clôture, plus de barrière finale.
Les pages avançaient, parfois un plus grand baiser se couchait ce poème gardait de vraies lèvres
Séduite, la poésie devenait la femme
Qui marchait pus vite qu'elle

Puisqu'elle avait ta main
La droite, la gauche
Sur ma cuisse ou ma hanche

Mes chevaux, mes fictions ?
Pas d'autre film que ton sexe de tous les moments.

J'ai vu disparaitre la poésie
Et pourtant nous sourions tous les deux
Quand ton souffle me brûle les oreilles presque

Depuis
J'écris encore plus vite
Je lance – nous ne sommes pas morts – tous mes mots
Dans le seul feu que j'ai voulu.

Viens voir toi aussi.
Nous ne parlerons pas.
Il éclaire, il chauffe,
Et il danse.
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On ne dort jamais - même pour mourir - on est là pour chanter dans les écorchures.

C'était ta main ? C'était sur ma figure ?
Il y a pourtant un pays où on ne se touche plus,
On y meurt longtemps.

- Au pays d'Allemonde -
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EN RETOUR

"Ariane, je ne t'ai jamais aimée"

J'ai reçu la pierre.
J'ai hurlé devant tous les poèmes.

L'ineffaçable.

Dans mon cadavre je ne bouge plus.
Nue sur la page, la femme lyrique.

"Mais tu as bouleversé ma vie.
J'ai compris que je voulais aimer"

Les pierres ne sont pas fatiguées,
Comme tu vises bien !
Il y a même un poème qui sort encore.
Pas étonnant
Avec tellement de tendresse dans le ventre.

Tu vas donc voguer sur mon flot.

J'enfonce ma tête dans tous les poèmes de ma vie.
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Tu trouves que je pleure trop. Tu trouves qu'on est heureux
(Ceci n'étant qu'une phrase pour en faire deux.)
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Enfin
Cracher
Les caillots de la malheureuse parole.
(...)
Le but serait de se parler comme on se donne à boire.
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Sexe : cœur du corps de ceux qui aiment. A partir d'un certain âge. Égare la mort.
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Elle tient ses cheveux se place
Sous la lampe qu'il avance
Comme s'il faisait beau un doux soleil
Il pose son autre main plus loin dans l'ombre
La fenêtre est bien ouverte maintenant le soir
La couverture sent les fleurs de la journée.
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Vu de tout près c'est une grande part du monde :
Le chemin par la peau. Attention, vaste.
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Après des siècles de flammes
(Celui à qui ce livre est dédié)


Etirant ses pattes
Le chaton noir se roule sur le dos

Puis rebondit déjà, ce détail
Qu'il est dans le monde de toute son importance
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Il est fou

Oubliant la lettre qu'elle a posée sur la table

Le tiroir est ouvert, son visage est penché,
Ses longs cheveux pas attachés
Ne laissent paraître qu'un peu de sa nuque

Elle n'a pas oublié plutôt elle l'a déjà relue
La lettre à demi ouverte par ses quatre plis
Et soulevée à l'endroit où elle touche l'enveloppe

Pour bouger elle attend de ne plus brûler
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OUVERTURE
  
Ouverte, la trappe
  
La petite danseuse sort sa tête
  
Avant,
l'ombre seule était son foyer
  
Un pied se risquait, tendu fort,
Une blancheur
Puis, revenu dans le noir, n'était plus
  
Avant, le passé était dans le passé
  
Elle étire un bras, l'autre, elle l'étire aussi
Et le premier encore
En se touchant la nuque
  
Il y a une boucle dans un carré
  
Le magicien n'agira plus
  
Elle se hisse, elle a le temps,
  
Devant son visage toutes les jambes
Qui passent sont les jambes des danseuses
Elle veut le faire
Traverser autant qu'elles l'obscurité
  
Si on les renversait, leurs pointes ne seraient
Qu'appels qui cherchent l'air, mais redressées
Un peu de lumière coule le long d'elles
  
Les pieds se tendent et les bras se balancent
  
Et trois se déplacent en tournant, calmes
Chacune rose des vents
  
La petite danseuse sort, couverte de craie
  
Se hissant
Par toutes les lignes de son corps pâle
  
Qu'un bruit tombe, qu'une forme de femme hurle
Se relève en robe immense d'autrefois
Le cou raidi sous la chevelure tordue
  
Que de cette femme on voie les cuisses, toutes froides
Ses mains remontant l'étoffe splendide en un tas sur son ventre
Pour arriver plus vite, frapper en pleurant quelque chose
  
Bouche immobile, la petite danseuse
Gonfle ses poumons de musique intérieure
  
Et passe, intangible
Devant la chanteuse malheureuse et folle
Repasse et continue
  
Hurlements, vieux rubans lancés loin
  
Ses mains ne sont pas fatiguées
Elle les fait tourner devant son visage
Aucune trace, ni devant ni plus bas
  
Ses coudes se plient et se déplient
Une boucle succède à une boucle
  
Des beaux torses silencieux
Elle sent le clair-obscur labyrinthe
Fait de corps vivants s'ouvrir
  
  
[IV. Avant le soir]
pp. 111-2
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SUR L'OREILLER

Ne la voulant pas si près, ni qu'elle se blesse,
Je fais glisser une feuille sous ses pattes
Et vite, fenêtre ouverte,
Je lance l'araignée

Plutôt que mon visage, qu'elle aille saisir l'herbe

S'y accrochant, grimpant vite :
Il faut agir avant de s'étoiler

Et moi, si je ferme les yeux, si j'attends vraiment
Une main me versera-t-elle dans la prairie des endormis ?

J'ouvrirais mes mains et ma bouche bien mieux qu'en le voulant

Tant de petites blessures qui n'empêchent pas de vivre
Circuleraient toutes seules

Loin je n'en sais rien

Elles iraient
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