Le château de Fleurville
D’un jaune pâle et crémeux, les primevères
D’elles-mêmes se sont mises en bouquet
Camille et Madeleine assises pas loin l’une de l’autre
Et de minuscules vêtements étalés sur la pelouse
S’occupent à coiffer leurs poupées
Quand c’est fait,
Camille dispose les petits lits au pied de l’arbre
Madeleine apporte assez de planches
Pour les pièces où elles vivront
Mais s’interroge sur les courants d’air
Que toutes les dames craignent
Puis Camille préfère courir et Madeleine veut bien
Ceux qui vont loin ne savent pas ce qu’ils perdent