Arianna Huffington

Dali et Picasso sont deux monstres sacrés de l'Art, et de la peinture en particulier. Tout le monde en convient, même ceux qui n'apprécient pas ou peu leurs œuvres.

Personnellement, je suis fascinée par l'univers de ces personnalités mégalomanes. Ariana Stassinopoulos nous parle du créateur artistique et de l'homme destructeur que fut Picasso : nous traversons le 20° siècle à ses côtés et côtoyons d'autres grands noms qui partagèrent des pans de sa longue vie.

La biographie d'une figure de l'Art belle et laide à la fois, mais sans vouloir oser nous comparer à Picasso...ne sommes- nous pas tous ainsi faits, de beauté et de laideur ?

C'est un constat sans appel que nous livre Arianna Huffington, brillante journaliste démocrate qui dirige le Huffington Post, deuxième site d'information aux USA. D'après elle, les Etats-Unis seraient en voie de rejoindre le camp des pays du tiers-monde, bien qu'occupant encore la première place dans l'économie mondiale.

En effet, la classe moyenne a été mise à rude épreuve au cours de ces dernières années: un Américain sur cinq est sans emploi ou sous-employé, les infrastructures sont en mauvais état: le système des canalisations par exemple, date de la guerre de Sécession et un tiers des lycéens quitte l'école sans diplôme.

Si le constat est plus qu'alarmant et fondé sur des données chiffrées tangibles, les "recettes" proposées ne semblent pas bien convaincantes, car elles apparaissent un peu trop "simplistes": mettre l'accent sur le développement durable, retirer l'argent des "banques classiques" pour le mettre dans les banques communautaires, développer l'empathie. Mais en tout cas, le livre a le mérite de faire réfléchir sur l'impact des orientations économiques dans les années à venir. Où l'on voit que le modèle américain n'est pas forcément à imiter aveuglément..

Enfin, le livre se termine par une belle note d'optimisme: oui l'Amérique peut faire encore de grandes choses!

Son pamphlet met en cause les élus qui, depuis des années, "pressurent sans relâche la classe moyenne pour défendre les entreprises qui financent leur réélection". [...]



Faute de pouvoir "fermer le casino de Wall Street", elle croit aux vertus de la solidarité, du microcrédit, des réseaux sociaux, à ce qui peut fédérer les hommes de bonne volonté. Il y a du Mère Teresa chez Arianna, qui voit parfois l'Amérique comme Calcutta.
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