La magie des Albums demeurait. Dissimulée, invisible, silencieuse, comme si, prisonnière d'un mauvais sort, telle la princesse des légendes, elle attendait le réveil enchanteur d'on ne savait quel baiser.
Pourtant, à mesure que passait le temps, et devenait plus rare la lecture des Albums, le rituel se transformait en drame - ou plutôt en cruelle et indicible mélancolie. Car les gardiens du Temps jadis, ces vindicatifs fantômes du passé qui méprisent le présent exigeaient la cérémonie de la lecture : il devait alors ouvrir un ancien Album à la teinte passée et accomplir son devoir.