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4.09/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Docteur en sociologie de l’université de Bordeaux où il a soutenu sa thèse intitulée "Du ‘transsexualisme’ aux devenirs trans". Il y est actuellement chargé de cours et enseigne la sociologie du genre et des discriminations. Il a codirigé (avec Eric Macé) le séminaire "ce que les normes de genre font aux corps trans / ce que les corps trans font aux normes de genre" de 2008 à 2011. Il est l’auteur de nombreux livres et articles sur le sujet des transidentités, du genre et des homophobies : "La transidentité" (2011), "Géographie des homophobies", avec Y. Raibaud (Armand Colin, 2013) ; "La transyclopédie" avec K. Espineira et M-Y. Thomas (des ailes sur un tracteur, 2012).

Il publie chez le même éditeur le livre "Genre !", avec B. E-Bellebeau, livre qui réunit plus de 40 auteurs autour de 70 fiches sur le genre. De nombreux autres articles sont disponibles en ligne sur : HAL

En 2013, Arnaud Alessandrin lance la revue "Les cahiers de la transidentité" avec K. Espineira et M-Y. Thomas. Tous trois ont également créé en 2011 l’ODT (Observatoire Des Transidentités), interface d’expertises et de visibilités trans

Enfin, les activités d’Arnaud Alessandrin sont fortement ancrées du côté des recherches de terrain. Après sa thèse sur les transidentités (2008-2012), il effectue une recherche sur la place du cancer dans les transitions trans (2013-2014) puis réalise ensuite une enquête quantitative sur la transphobie avec K. Espineira (2014). Cette dernière est recompensée par le prix Pierre Guénin (pour l’égalité des droits). Il travaille actuellement sur une recherche portant sur l’effet de la socialisation genrée sur les parcours de santés liés au cancer (2014-2017).
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Comment expliquer le succès inégalé de Mylène Farmer ? Arnaud Alessandrin, sociologue, et Marielle Toulze, chercheuse en anthropologie de la communication, décryptent sa recette dans leur livre "Sociologie de Mylène Farmer". #musique #mylenefarmer #variétéfrancaise _____________ Retrouvez-nous sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture Et abonnez-vous à la newsletter Culture Prime : https://www.cultureprime.fr/

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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y a pas d’extérieur au genre : il est au cœur des questions d'inégalités femmes-hommes, de violences faites aux femmes, de préjugés et de stéréotypes, d'éducation, de discriminations sexistes ou homophobes, transphobes ou intersexistes. Plus encore : ni les questions de racisme, de classe sociale, d'urbanisme ou d'environnement n'échappent au genre. Le genre est amniotique. Il nous entoure, nous aborde, nous nourrit - parfois contre notre volonté.
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Faire et être

Assignation de genre. Violences de genre. Inégalités de genre. Identité de genre. Harcèlement sexuel ou de genre. Développement genré. Interactions de genre. Privilège de genre… De quoi parle-t-on, lorsque l’on parle de genre ? On parle de faire « contre » ; contre un genre qui ne dérange pas tout le monde, pas tout le temps, mais qui s’impose dans son silence comme un fantôme souverain. « Je ne dis pas qu’être une femme et en soi une contrainte pénible, il y en a qui font ça très bien, mais c’est l’obligation de l’être qui est dégradante » écrit Virginie Despentes dans King Kong Theorie.

Il n’y a pas d’extérieur au genre . Là où nous regardons, l’horizon est fait de genre. Lorsqu’on lutte contre le genre, c’est avec le genre. Sans cesse, nous sommes contre le genre. Être contre, c’est résister. Résister aux injonctions, aux inégalités. Être contre, c’est aussi se blottir. Être tout contre. Suffisamment contre pour y faire son lit et fatalement pousser, déplacer, faire glisser ce genre qui nous entoure. Être contre ou etre tout contre : même combat. Il suffit de se faire sa place dans l’univers de normes ; faire sa place pour habiter le monde...A sa façon.
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L'administration du genre est institutionnalisée et l'école, la famille, les loisirs, l'espace public, les médias ou le travail sont des théâtres d’expressions privilégiés. Au commencement était le genre. Etre une femme, un pédé, ou être un travelo est inaugural des identités meurtries.
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Symptômes de ces dessaisissements médicaux, juridiques et corporels qui entourent les identités de genre, les identifications non binaires sont le signe d'un mouvement récent dans les pratiques du genre : celle d'un effacement de la dichotomie genrée.
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Le genre est un verbe. Il est une action. Il classe, il valide... Il déclasse, il invalide. Le genre est une attente. Sociale, parentale, personnelle. Comme toute attente, il s'agit de ne pas décevoir ce qui est censé advenir.
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La même année des élues écologistes et des collectifs féministes obtiennent la démission du maire adjoint à la Culture, autre membre de la majorité municipale de Paris, accusé d’avoir soutenu un auteur notoirement pédophile : Gabriel Matzneff. « les féministes vont-elles trop loin ? «  se demandera le quotidien La Dépêche, en une du journal, le 27 juillet 2020. Autrement dit, y a-t-il une bascule à ne pas commettre entre la posture pédagogique et la posture contestataire, afin de ne pas « aller trop loin » ? Quand la contestation doit-elle être polie ou silencieuse, par crainte d’être taxée d’excessive ? A quelles conditions peut-elle apparaître et sous quelle forme (dont on dira qu’elle est légitime) ? Il ne nous revient pas, bien entendu, de résoudre la question de la « bonne » ou de la « mauvaise » modalité d’action féministe… D’autant plus que les logiques de l’engagement, dont on dit bien souvent qu’elles ne sont que politiques, relèvent aussi de l’émotion. L’indignation, la fureur, la déception et l’écœurement ne se balaient pas d’un revers de la main. Les émotions individuelles ne sont pas privatisables -elles débordent forcément du côté de la sphère publique. Elles sont l’affaire de tous, car elles nus fabriquent individuellement et collectivement, d’autant plus quand elles sont exprimées publiquement. Du #MeToo au #NousToutes, nous assistons à une prise de parole inédite qui tisse, de récits individuels en récits individuels, le paysage commun d’un sexisme affligeant.
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Les inégalités entre femmes et hommes, entre féminin et masculin, entre hétérosexualité et homosexualité, etc., ne s’incarnent pas qu’à la tête des grandes entreprises mais aussi -et peut-être même surtout- dans les replis des relations personnelles, des soins et des attentions, des intimités, de nos récits biographiques, ds pratiques quotidiennes de la vie familiale ou conjugale, des déplacements, des représentations. Ces différences-là, qui sont autant d’inégalités, sont produites dans le silence de l’ordinaire et du réitéré. « C’est une fille/ c’est un garçon » ; « Une fille, ça ne se cure pas le nez » ; « Elle sera infirmière ou vétérinaire, plus tard » ; « T’as un petit copain ? » (ou « une petite copine » mais rarement les deux suggestions qui se succèdent) ; « Ça ne me dérange pas que mon fils soit homosexuel, mais... » ; « Cette histoire de non-binarité, ça lui passera avec l’adolescence » ; « Je dis toujours à ma fille de faire attention quand elle sort » ; « C’est étrange quand même, une femme qui ne veut pas d’enfant » ; « T’as vu comment elle s’habille, aussi ? » ; « Qui fait l’homme/ qui fait la femme ? » ; « Mesdames, assumez vos formes » et (quelques pages plus tard) « Mesdames, comment perdre vos kilos ? » ; « C’est naturel, chez la femme » ; « Téléchargez aussi vite que votre femme change d’avis »
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L’administration du genre est institutionnalisée et l’école, la famille, les loisirs, l’espace public, les médias ou le travail en sont des théâtres d’expression privilégiés. Au commencement était le genre. Être une femme, un pédé, ou être un travelo es inaugural des identités meurtries. Et il n’est nullement besoin d’être la personne qualifiée par ces mots pour se savoir potentiellement victime et donc potentiellement menacée. D’ailleurs, toutes les insultes, pour peu qu’elles soient efficaces, ne sont-elles pas féminisées ? Sale pute, grosse pédale… Il existe un genre de la blessure. Ajoutez à cela un soupçon de dégoût, et vous obtiendrez une alliance parfaite pour créer l’opprobre. Mais le monde contemporain opère un entrelacement entre les pansements et les lésions, entre les joies et les souffrances genrées. Dans une même ville, une même rue, un couple peut se tenir la main et un l’autre non, en fonction de sa sexualité. Dans un même immeuble, sur un même pallier peuvent raisonner des anniversaires des couples et des violences conjugales. Le genre nous oblige à comparer. L’évolution de notre relation au genre rend insupportable -aujourd’hui peut-être plus qu’hier- les injustices, violences et inégalités. Le genre est un rappel de notre horizon égalitaire. Et il n’autorise aucun hors-champ.
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Genre est un verbe

Le genre est un verbe. Il a une action. Il classe, il valide… Il déclasse, il invalide. Le genre est une attente. Sociale, parentale, personnelle. Contre toute attente, il s’agit de ne pas décevoir ce qui est censé advenir. Le genre est donc une prescription qui n’autorise l’errance qu’à de rares exceptions. Le genre est une répétition. « C’est la nature » : alors, longtemps, on a peu interrogé le genre. « C’est le développement normal des êtres » : alors, longtemps, on a eu peur de toucher au genre. La peur d’intervenir, la peur de perturber l’ordre des choses.
Il n’y a pas d’extérieur au genre : il est au cœur des questions d’inégalités femmes-hommes, de violences faites aux femmes, de préjugés et de stéréotypes, d’éducation, de discriminations sexistes ou homophobes, transphobes ou « intersexistes ». Plus encore : ni les questions de racisme, de classe sociale, d’urbanisme ou d’environnement n’échappent au genre. Le genre est amniotique. Il nous entoure, nous aborde, nous nourrit – parfois contre notre volonté. Ne cherchez donc pas de rivages au genre. Pas de frontière. Pas d’ailleurs. Tout est genre car rien ne se soustrait aux différences, aux hiérarchies et aux inégalités produites par les catégories « homme », « femme », « homo », « hétéro »... 
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L’arbitraire du genre

On n’attend pas le consentement des individus pour leur assigner un genre, pour les endiguer dans des attentes de genre face auxquels chaque pas de coté sera sanctionné par une « police de genre », par des contrôles, des condamnations, plus ou moins lourdes, plus ou moins explicites. Nous sommes toutes et tous passés entre les mains de ces polices-là, et nous sommes tous et toutes devenues, qu’on le veuille ou non, les policières et les policiers d’autrui. Un regard, un jugement, une moquerie, une injure, une discrimination, un harcèlement, une violence... 
Le genre est arbitraire car il nous est donné de l’extérieur, de manière coercitive et totale. A cet égard, de façon tout à fait durkheimienne, le genre se genre du côté des faits sociaux et classiques-c’est-à-dire injonctifs et dissuasifs. Décrivant cela, nous faisons exister le genre dans sa permanence. Et il y a bien, effectivement, des choses qui perdurent – on peut penser aux violences faites aux femmes, aux viols, dont le nombre (depuis qu’il tente d’être mesuré, c’est-à-dire assez récemment) ne parvient pas à diminuer, et aux féminicides.
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