Tout était à refaire. La chose n’avait pas encore été annoncée officiellement, et il aurait bien du mal à trouver les mots nécessaires pour se concilier ces diables de Syriens et de Palestiniens sans rompre les liens diplomatiques qui les unissaient encore. Leonardo songea avec amertume que finalement, depuis les Croisades, rien n’avait changé. On en était encore à se taper dessus à Jérusalem, Damas ou Alger. Alors à quoi bon ? À quoi bon recommencer ce que les générations successives s’efforçaient consciencieusement de détruire ?