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Critiques de Arnaud Le Roux (12)
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À l'ombre des murs

L'univers graphique m'avait attiré de premier abord avec son ambiance pastel. Mise à part la beauté du dessin, il n'y a pas grand chose à retenir de cette histoire de jeunes réfractaires hostiles au système et à la Reine ou son Chambellan. C'est classique et sans surprise dans le contenu.



Par ailleurs, le récit est plutôt très bavard avec des dialogues assez fades qui vont se révéler soporifiques. On a un héros qui refuse de donner son vrai nom et quand il va enfin le dire et le révéler au lecteur, cela coupe brutalement. J'ai horreur de ces effets de mise en scène. Cela m'énerve plus qu'autre chose.



L'éditeur Futuropolis m'a habitué à beaucoup mieux dans le passé. Ce n'est pas vraiment un loupé car cela peut plaire à d'éventuels lecteurs pour son originalité par rapport à un univers décalé ou une uchronie de style steampunk. Moi, je passe mon tour cette fois-ci. On ne gagne pas à tous les coups.

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Roudoudou Blues

Samuel Rives, romancier à succès, déjà âgé, écoute, mécontent, la retransmission d'une interview télévisée qu'il a donnée. Il éteint la télévision et répond à une voix qui l'interpelle, le traitant de menteur. L'interlocuteur est invisible. Samuel lui demande de le laisser tranquille et d'aller dormir. Le romancier est maintenant seul, dans une pièce tapissée de livres. Il regarde des photos d'hommes et de femmes en costume, posées sur une étagère. Samuel va se replonger dans son passé.



Il a 8 ans dans les années 1970. D'un monde en pleine transformation, il connaît peu de choses : il vit au sein d'une famille de comédiens itinérants. Son monde à lui est celui des voyages, des répétitions et des séances de maquillage. Il se sent seul, ne fréquente pas l'école : une comédienne lui enseigne quelques bases de français et de maths. Par la force des choses, il s'est mis à considérer Roudoudou, un vieil ours en peluche, cadeau de son père, comme son seul vrai ami, un ami à qui il peut tout dire, qui le console et le conseille.

La troupe connaît des hauts et des bas, Samuel grandit, solitaire, entretenant une relation quasi fusionnelle avec son ours en peluche. Manon intègre la troupe, et c'est ainsi que sa fille, la petite Estelle, 8 ans, entre dans le monde de Samuel. A l'adolescence, Estelle est attirée par Samuel et le lui montre. Les années collège sont difficiles pour l'adolescent qui se replie sur lui-même et trouve un réconfort auprès de son ours. Estelle tente de s'imposer, de raisonner Samuel, de le séparer de son ours, alors qu'ils se trouvent en haut, dans les coulisses du théâtre...



J'ai découvert la BD Roudoudou Blues un peu par hasard, à la médiathèque. J'ai été attirée par la couverture de Marion Laurent : un adolescent est assis sur une scène de théâtre, son ours près de lui. A droite, près du rideau, une jeune fille, debout, semble surprendre leur conversation.

Roudoudou Blues est une BD qui fait la part belle à la nostalgie de l'enfance. Elle nous montre un Samuel Rives vieillissant, qui s'interroge sur sa vie, sur le drame qui s'est déroulé alors qu'il n'était encore qu'un collégien. Le vieil homme a le sentiment d'être un imposteur. Il semble sous l'emprise constante de Roudoudou, qui le conseille, lui dicte sa conduite, écrit son oeuvre....

Mais qui se cache sous les traits du nounours ?



J'ai beaucoup aimé le texte d'Arnaud le Roux et les illustrations de Marion Laurent. Les teintes douces, nuances de vert, sépia, nous plongent dans un passé qui se poursuit dans le présent. La belle et triste histoire d'un enfant toujours seul.



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Roudoudou Blues

C'est une bande dessinée à l'histoire étonnante que j'ai empruntée à la médiathèque. Le héros est un petit garçon élevé par des parents comédiens itinérants. Il est seul mais découvre que son ours en peluche lui parle et qu'il peut se confier à lui. A l'arrivée d'Estelle, la fille d'une nouvelle comédienne de la troupe, les choses changent...

Je ne m'attendais pas à cette ambiance fantastique mais ça m'a bien plu.
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Entre deux averses

Entre deux averses est un roman graphique qui conte la vie d’une vieille femme ordinaire. Il n’y aura pas quelque chose de véritablement extraordinaire dans son existence qui incitera le lecteur à s’intéresser davantage à elle. C’est un recueil sur le temps qui passe et sur les actes manqués.



Au début, on se prend d’affection pour cette dame qui ne se reconnaît même plus sur une photo. On se dit que cela pourra nous arriver un jour lorsqu’on aura peut-être la chance d’atteindre un âge très avancé.

J’entends dire autour de moi que 85 ans, c’est encore un âge très jeune pour mourir. J’ai malheureusement une autre conception plus pessimiste. Bien sûr que l’on peut être jeune dans sa tête. Cependant, il faut admettre la vérité. Souvent, on refuse l’inéluctable. Or la mort viendra toucher chacun d’entre nous un jour ou l’autre. On espère toujours le plus tard possible…



Quand on referme ce livre, il nous parcourt un petit malaise et on sent déjà un peu d’arthrite dans les doigts. Bref, ce n’est pas une lecture qui fait du bien. Par ailleurs, sa construction est un peu chaotique. L’auteur a voulu donner un effet de style mais cela ne m’a pas séduit.
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Roudoudou Blues

Il est question d'un enfant qui n'arrive pas à se séparer d'un nounours qu'il considère comme son meilleur ami. Pourtant, il évolue dans un milieu assez ouvert puisqu'il s'agit du monde du spectacle. Ses parents sont à la tête d'une troupe théâtrale qui voyage assez souvent de ville en ville. Il arrivera même à se faire une véritable amie qui souhaite aller plus loin dans leur relation. Malheureusement, notre héros va perdre les pédales du cours de sa vie en se remettant à son nounours. On a au final beaucoup de peine pour lui.



C'est un récit dramatique assez intéressant mais qui ne pousse pas aussi loin qu'on le désirait sa thématique principale. Ainsi, il y a beaucoup trop de zone d'ombre. On devine cependant qu'il s'agit de schizophrénie et non d'une créature fantastique qui surgit dans l'ordinaire. Le dessin est tout en tendresse à l'image du nounours. Un titre qui reste à découvrir à l'occasion.
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À l'ombre des murs

J'ai trouvé le graphisme de cette bande dessinée intéressant dans ses teintes sépia et l'histoire m'a bien plu. Dans une société monarchique dans laquelle une partie de la population est très pauvre, un jeune garçon décide d'aider une jeune fille en fuite à se cacher. On découvre alors un réseau de résistance qui s'organise pour lutter contre la reine et essayer de regagner un peu de liberté.

En revanche le style familier et parler censé traduire sans doute la condition sociale des personnages ne m'a pas emballé.
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Roudoudou Blues

Roudoudou blues est comme son titre un brin nostalgique, délicat, bluesy... Un trait de crayon sensible et un texte qui l'est tout autant amène le lecteur dans une ambiance toute mélancolique...
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Entre deux averses

Une petite-fille évoque la vie de sa grand-mère qui a perdu la mémoire en vieillissant... sa pauvre enfance, sa quête de l'amour, son caractère bien trempé. Le graphisme m'a beaucoup plu et j'ai trouvé originale la façon de faire raconter les souvenirs de façon "posthume" par l'entourage de Giuseppina.
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Entre deux averses

Pendant tout le vingtième siècle, durant ses quatre-vingt et quelques années de vie, Giuseppina n’est pas réellement sortie du lot. Elle a été la même femme que les autres, jeune avant la guerre, résignée à la fin, coincée entre modernité et tradition. Abandonnée par sa mère qui l’avait conçue « dans le péché », accueillie par une tante qui vit dans la campagne italienne, abandonnant son premier mari impuissant, accueillant la famille du second… Elle aura élevé quatre enfants avec un homme absent, comme tant de nos aïeules. Et vieillie, puis veuve, elle a pris sa revanche.



Souvent, on considère toutes les femmes des années cinquante comme des battantes, des personnages extraordinaires que rien n’atteint. Arnaud Le Roux, lui, décrit une vraie femme, pas un mythe. Et du coup, peu importe qu’elle soit la grand-mère de Marion Laurent : elle devient un peu toutes les grands-mères. A travers des petites interviews imaginaires de personnages disparus, les auteurs dressent un panégyrique. Reste à la famille, bien vivante elle, à se remémorer tous les défauts, sautes d’humeur, méchanceté… oublis souvent. Les deux faces de Giuseppina sont étudiées au microscope, à travers des souvenirs que la vieille dame amnésique ne maîtrise plus.



Marion Laurent a choisi la simplicité d’une bichromie pour raconter cette histoire très linéaire. Les personnages, presque naïfs, ne cherchent pas à voler la vedette au texte. Ils ne sont presque là que pour l’illustration, et c’est une des particularités de cet album que de présenter un dessin quasiment redondant par rapport aux bulles et aux cartouches. Marion Laurent ne cherche pas à en rajouter, à dire d’autres choses. Elle montre ce qui est dit, renforçant singulièrement l’impact de la narration.



Entre deux averses n’est pas un album qui se regarde, c’est un album qui se lit. Il va du particulier vers le général, avec comme point de départ ces épreuves que sont les visites en maison de retraite. C’est peut-être, depuis la « renaissance » de Futuropolis, l’album qui touchera le moins facilement. Mais il nous parle cependant à tous, car qui n’a pas connu de Giuseppina ? Et qui n’a jamais voulu retracer une mémoire perdue ?
Lien : http://www.readingintherain...
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Entre deux averses

Un album en sépia dans des tons assez sombres, bruns et orangés, avec des traits parfois épais. Un dessin découpé en cases, mais aussi des pleines pages ou des pages avec un même dessin partagé entre plusieurs cases. Un récit reconstitué avec en gros une page par témoin (famille, voisins, concierge, etc., au fil des années qui passent). Une façon originale d’aborder le thème de la vieillesse, de la reconstitution de la mémoire familiale, de la perte de la mémoire… même si je n’ai pas adhéré aux dessins trop sombres à mon goût.
Lien : http://vdujardin.com/blog/la..
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À l'ombre des murs

Le titre m'a intriguée, aussi m'en suis-je emparée par curiosité. L'histoire se déroule à une époque indéterminée, dans une ville sans nom. Un jeune garçon, un peu rebelle, issu de la bourgeoisie rencontre une jeune fille en fuite. Tache, tel est le nom de ce garçon, aide Jude à trouver refuge dans un étrange endroit, le Cimetière aux Bécanes, aidé par ses deux amis, Rob et Hernie, deux orphelins livrés à eux-mêmes.



Très vite, on se doute que Jude ne dit pas la vérité sur son identité et les raisons de sa fuite. Rob remarque tout de suite qu'elle s'exprime trop bien pour avoir vécu dans un orphelinat. Le lecteur apprend qu'elle est recherchée par un homme semblant ourdir un complot, aidé en cela par La Fouine, patron de la pègre de la ville.



Les adolescents vont vivre de nombreuses péripéties au cours desquelles on apprendra qu'une catastrophe, naturelle ou économique, a provoqué un cataclysme social. La ville, sur laquelle règne une reine tyrannique, est entourée par un immense mur. Protège-t-il vraiment la population ? Le Cimetière des Bécanes regorge de vieux appareils à vapeur volants, mis au rencart suite à une révolte avortée, des années auparavant. Au cours de leurs pérégrinations, les jeunes héros sont confrontés aux fourberies en tout genre, aux menaces et à la violence. La confiance peut être preuve de naïveté, parfois. Parviendront-ils à échapper à la pègre ? A dénoncer le complot visant à renverser le pouvoir en place ?



L'univers dessiné par Marion Laurent sert agréablement le texte d'Arnaud Le Roux. L'ambiance sépia met en valeur le côté steampunk du récit. L'histoire est un peu cruelle, la vie est dure et violente pour les traîne-misère et crève-la-faim des bas-fonds de la ville. Il y a les éléments du conte dans le récit, une quête, des embûches à surmonter, des aides à trouver grâce à la solidarité, un vieil érudit, un bricoleur de génie qui orchestrera le deux ex machina, les méchants vraiment méchants.



J'aurais aimé en savoir plus sur l'univers et l'histoire de chacun des protagonistes, il n'y a pas assez de précisions et on a l'impression de survoler l'ensemble, ce qui est dommage. Autre bémol, le langage familier et argotique amusant au début devient vite lassant.
Lien : https://chatperlitpopette.wo..
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Entre deux averses

Une BD très poétique, grave, abordant des sujets divers : sénilité, poids de l'histoire familiale,...

Le graphisme présente une réelle originalité. Les choix de couleurs, et de techniques correspondent bien à la gravité de l'histoire.

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