Rengaine
Tu t'en vas et tu nous quitte.
- Adieu ! Pense à moi, quelquefois.
- Je ne t'oublierai pas, petite !
... Tu nous quittes, tu t'en vas.
Tu m'écriras trois semaines.
Le cœur y est, bien gentiment,
Et puis tu berceras ta peine
Dans les bras d'un autre amant...
Tu sanglotes. Je suis triste.
Le train siffle. Ah ! mon Dieu, mon Dieu !
Je ne veux plus que tu me quittes,
Maintenant que c'est sérieux.
[Francis Carco, Vers retrouvés, 1910-1923.]